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Toponymie du Lac Champlain suite,
Site intéressant sur l'histoire du lac Champlain en anglais (America's Historic Lakes)
Webmestre courriel: Louis Charbonneau
http://voileevasion.qc.ca/carte_nouvelle_france_apogee.htm
Pour vous ouvrir au monde
de la voile parcourrez notre
site
For
English ( Lake
Champlain toponymy
)
Toponymie du lac Champlain 1ière édition
Historique de la
toponymie du lac Champlain
Lac Champlain toponymie, suite ( plus complète )
L'influence de la civilisation française,
canadienne française et québécoise a contribué
au façonnement de l'Amérique du Nord. Vous trouverez
sur ces pages le constat dans la toponymie des lieux au Sud de Montréal
au pays des États-Unis. C'est également vrai dans
de nombreuses régions de notre voisin du sud et.... L'ouest,
dans les grandes découvertes. Lewis and Clark n'étaient-ils
pas pilotés par mon
ancêtre Charbonneau
Les grands découvreurs
de la Louisiane, du Mississipi, des Grands Lacs, les provinces du
Canada, à l'est et à l'ouest
Contribution qu'il
faut reconnaître
Et de nombreux historiens vous aideront
à reconnaître ces faits, cherchez
Ça serait
dommage que cette civilisation se perde...
LAC CHAMPLAIN
DES LIEUX ET DES HOMMES
ESSAI DE DICTIONNAIRE
SUR LA TOPONYMIE HISTORIQUE
ET LA PRÉSENCE FRANÇAISE
PIERRE BIRON
Suivez l ’AMIRAL DU LAC CHAMPLAIN de Pierre Biron l'auteur de ce travail en toponymie : Échos de la Nouvelle-France lien
" MONS. DE SALIERE A ENVOYÉ 18 OU 20 HOMMES
DESCOUVRIR L'ENTRÉE DU LAC CHAMPELLEIN
ILS ONT AVANCÉ 4 LIEUES DANS LE LAC &
ONT ADMIRÉ LA BEAUTÉ DU PAIS "
LE JOURNAL DES JÉSUITES
OCTOBRE 1665
HISTOIRE MISE À PART,
CE LAC D'UNE BEAUTÉ INÉGALÉE
PARMI CEUX D'AMÉRIQUE DU NORD,
BIEN QU'À SEULEMENT 1 HEURE* DE MONTRÉAL,
SEMBLE MÉCONNU DE TROP NOMBREUX QUÉBÉCOIS,
HORMIS DES PLAISANCIERS DONT UNE BONNE PARTIE HIVERNENT
LEURS BATEAUX À SAINT-PAUL DE L'ÎLE-AUX-NOIX SUR LE
RICHELIEU.
1re version sur internet <voileevasion.qc.ca/ lac_champlain_toponymie.htm>
2e version, déposée 2003 à la Maison de la
Généalogie, cote <S 917 B619c> 65 p
Dernière mise à jour de la présente 3e version:
2006-03-22 14:23
Pierre Biron © 2005 tous droits réservés
Pierre Biron © 2005 tous droits réservés
Faits historiques
Les faits saillants
- La découverte du lac par Samuel de Champlain et la 1ère
bataille des Français contre les Agniers (Mohawks) en juillet
1609 (aux alentours de Crown Point NY ou Ticonderoga NY)
- Le lac Champlain fait partie de la Nouvelle-France durant 150
ans, sous Régime français jusqu'en 1759
- Avec la vallée du Richelieu le lac sert d'axe de défense
contre la menace d'abord iroquoise, devenue anglaise jusqu'en 1759,
puis américaine en 1775 et en 1812.
- Le système de défense contre les Iroquois est constitué
de cinq forts sur la rivière: Richelieu à Sorel, l'Assomption
à Saint-Marc , Saint-Louis à Chambly, Ste-Thérèse
sur la rive sud face au nord de l'île du même nom, Saint-Jean
au sud de la ville du même nom , et d'un 6e fort sur le lac:
le fort Ste-Anne sur l'Île Lamotte, premier établissement
européen du Vermont.
- La visite historique du botaniste scandinave Pehr KALM en 1749
- Le système de défense contre les Américains
est constitué de deux forts sur le lac :
(a) Le fort Saint-Frédéric (à Crown Point).
La colonie française établie durant 28 ans vit passer
16 commandants et ses 13 aumôniers célébrèrent
331 mariages, 243 baptêmes et 198 sépultures. Passé
aux Anglais en 1759.
(b) Le fort Carillon (devenu Ticonderoga). Après Québec
et Louisbourg, c'est la plus imposante
fortification construite par les Français durant l'époque
coloniale en Amérique. Il fut en 1758
le site de la plus éclatante victoire militaire de Montcalm.
Passé aux Anglais en 1759, il est
audacieusement capturé en 1775 par Ethan ALLEN au nom des
insurgents Américains
- Les expéditions franco-amérindiennes contre les
Iroquois puis contre les Anglais de Nouvelle-Angleterre empruntent
souvent le lac Champlain
-L'île aux Noix est fortifiée en 1759 par les Français
contre la menace anglaise imminente arrivant du lac Champlain; puis
les Anglais y érigent le Fort Lennox en 1819 contre la menace
américaine suite à l'érection du fort Montgomery
en 1816 à Rouses Point NY.
- Quand les Américains envahissent le Québec en 1775
et sont repoussés en 1776 au début de la guerre d'Indépendance
américaine, les capitaines Hazen et Livingston recrutent
des Canadiens français proaméricains dits " Républicains
" et après la fin de cette guerre en 1781, quelques
Républicains s'installent sur des concessions à Chazy
et Champlain NY mais réapparaissent occasionnellement dans
la vallée du Richelieu pour y recevoir des sacrements.
- Un des " pères du Vermont ", Ethan Allen, est
emprisonné à Montréal après avoir tenté
témérairement de capturer la ville avec une poignée
d'hommes en 1775. Sa fille Fanny Allen apprend le français
au pensionnat de la Congrégation Notre-Dame, se convertit
au catholicisme, devient une exemplaire Religieuse Hospitalière
de Saint-Joseph à l'Hôtel-Dieu de Montréal où
elle décède en 1819 et dont l'influence posthume mène
à la fondation du Fanny Allen Hospital ouvert en 1894 à
Winooski en banlieue nord de Burlington VT
- Durant la guerre canado-américaine de 1812 les expéditions
du Canada anglais sur le lac se terminent par une victoire américaine
devant Plattsburgh en 1814
En 1837-39 de nombreux Canadiens français participant à
la révolte des Patriotes contre l'autorité britannique,
dont Louis Hippolyte LAFONTAINE, s'exilent temporairement dans les
états de New York et du Vermont, plusieurs y résident
plus ou moins longtemps et se réunissent fréquemment
dans la vallée du lac Champlain NY: Albany NY, français
VT, Burlington VT, Chazy NY, Rouses Point NY, Saint Albans VT, Schenectady
NY, Swanton VT, Vergennes VT.
Conventions: Entrée en police Arial 10 gras: le toponyme
actuel d'un site géographique ou d'un établissement
et son état ou province - Origine du nom: nom en gras du
personnage ayant inspiré le toponyme précédent
- Entrée en police Comic Sans MS 11 gras: personne, personnage,
institution, événement ayant joué un rôle
dans la petite ou la grande histoire du lac
Abréviations: CT = Connecticut m = mariage MA = Massachusetts
ME = Maine NH = New Hampshire NY = New-York ON = Ontario QC = Québec
T: Toponyme ancien, en police italique VT = Vermont
DES LIEUX
A
Adirondacks, Monts - NY
Origine du nom: une tribu amérindienne
T anglais: surnommés White Mountains, par opposition aux
Green Mountains du VT
Albany - NY
Origine du nom: Duc d'Albany
T hollandais: Beverswyck
T anglais utilisé par les Hollandais: Fort Orange puis Orange
jusqu'en 1664
Historique:
1609 Site découvert par le navigateur anglais Henry HUDSON
en remontant la Hudson sur son Half-Moon à l'emploi d'une
société hollandaise, à quelques mois de la
découverte du lac Champlain par CHAMPLAIN.
1613 Les Hollandais y ont déjà un poste de traite
et ont déjà conclu un traité avec les Iroquois.
1636 Les Agniers (Mohawks) et autres Iroquois commencent à
échanger des armes à feu contre des fourrures avec
les Hollandais de Fort Orange (Albany NY), leurs villages sont situés
le long de la rivière Mohawk vers le lac Ontario
1664 Après la prise de Fort Orange par les Anglais le 3 septembre
(période où New Amsterdam devient New York), des Hollandais
y demeurent quand même et colonisent quelque peu. Les dirigeants
sont Arendt von CORLAER, et son neveu le pasteur protestant Godfrey
DELLIUS qui projette en 1696 de coloniser le lac Champlain et qui
obtint d'ailleurs en 1696 une concession (grant) s'étendant
jusqu'à Split Rock mais révoquée plus tard;
ces deux Hollandais font la traite des fourrures à Chimney
Point
1686 Le 1er maire d'Albany fut Peter SCHUYLER
1688 Le gouverneur New Yorkais catholique irlandais DONOGAN, ayant
servi le général français TURENNE près
de 30 ans en Europe, donne le statut de ville à cet établissement
de quelques 300 maisons, habitées surtout par des Hollandais.
1690 Une expédition franco-indienne sous FRONTENAC se dirige
vers Fort Orange mais se trompe de chemin et massacre Schenectady
le 9 février.
1673 Les Hollandais reprennent contrôle à Fort Orange
/ Albany mais pour deux ans seulement.
1675 Les Anglais reprennent Albany
1749 En juin le botaniste suédois Pehr KALM visite Albany,
son opinion sur les murs des habitants Hollandais est plutôt
négative
1797 Devient capitale de l'État de NY
1807 Début de la navigation entre New-York et Albany.
Agniers, territoire des
T anglais: Mohawk Country
Site: villages établis sur la rive sud de la rivière
Mohawk NY, entre Utica et Albany NY, près de Sprakers et
de Fort Hunter, plus précisément face à Little
Falls, Fonda et Amsterdam sur la rive nord. En automne 1666, TRACY
y commanda un raid punitif et brûla les villages, ce qui lui
valut 18 ans de paix avec les Agniers.
Alburg - VT
Site: latitude nord 45º03'; depuis le clubhouse du terrain
de golf situé immédiatement au nord-est du pont de
l'île La Motte on a une vue imprenable sur le Passage Lamotte
T français: Seigneurie de Foucault - Pointe Algonquin
T anglais: Alberg
Historique
1781 Obtient sa charte de la " République du Vermont
" le 23 février; 6 pionniers sont des ex-Loyalistes
revenus de Saint-Jean QC.
1782 Les ex-loyalistes apportent plusieurs améliorations
aux installations. Ira ALLEN tente de les déloger par voie
légale mais sans succès.
1792 Établissement permanent et site du Caldwell's Upper
Manor
1839 Le 23 novembre, Dr Robert NELSON quitte Alburg pour aller alimenter
la révolte des Patriotes contre l'autorité britannique
au Québec, avant de proclamer l'indépendance du Canada
et se déclarer Président de la République !
On sait que ce brillant médecin catholique irlandais fut
le 1er en Amérique à faire une laparotomie (ouverture
de l'abdomen) et le 1er à attribuer une péritonite
à l'appendicite. check
Alburg Tongue - VT
T français: Pointe Algonquin
Site: extrémité sud: latitude nord 44º52'
Amtrack: rail Montréal-New York - NY
Le National Geographic Magazine affirmait il y a quelques années
que le panorama du trajet de Montréal à New York était
l'un des 10 plus beaux au monde; chauvinisme (américain)
mis à part, les vues sur le lac, avec le Vermont et ses montagnes
en arrière-plan, sont rien de moins que spectaculaires, qu'on
pense à celles offertes depuis Westport, Willsborough, Valcour...,
dommage que la qualité des équipements et du service
laisse à désirer.
Arnold Bay - VT
Site: Panton VT
Origine du nom: Benedict ARNOLD
T anglais: Ferris Bay - Adams' Landing
Historique: 1776 L'Américain ARNOLD y échoua et brûla
sa flotte le 13 octobre, en fuite depuis deux jours, après
sa défaite en 25 hres aux mains du gouverneur canadien Guy
CARLETON devant l'île de Valcour le 11 octobre; l'équipage
s'enfuit à terre vers Crown Point; la bataille de Valcour
était la 1re confrontation navale opposant Américains
et Canadiens sur le lac. La flotte comprenait la goélette
Congress et 4 chaloupes-cannonières . ? Dans les années
1850 un traversier relie Adams Landing (dans Arnold Bay) à
Barber's Point
Auriesville - NY
T amérindien: Ossermenon
Historique: le jésuite français JOGUES y est torturé
et tué (voir cette entrée)
Ausable Point, River - NY
T français: Pointe, Rivière au Sable
Site: Au sud de Valcour Island, latitude nord 44º35' 18'',
à l'embouchure supérieure (Upper Mouth) de la Ausable
River
Historique: Les cascades connues sous le nom de Ausable Chasm constituent
une attraction touristique
B
Barn Rock Harbor - NY
T anglais probable: Barren Rock Harbor
Site: latitude nord 44º13', en face de Mile Point et Basin
Harbor VT
Basin Harbor - VT
T français: Bassin (1720)
Site: latitude nord 44º12'
Historique: Le 7 juil 1734 une seigneurie, qui comprend Basin Harbor,
est accordée aux Sieurs de CONTRECOEUR père et fils.
Le 20 avril 1743 une seigneurie qui comprend Basin Harbor est accordée
à Gilles HOCKART gouverneur. À la fin du régime
Français, deux colonies Anglaises se disputent le territoire
du futur Vermont, le gouverneur WENTWORTH du New Hampshire s'enrichit
en vendant des concession connues sous le nom de New Hampshire Grants
et en même temps les gouverneurs COLDEN et TRYON de l'État
de New-York tentent d'en faire autant. La Wentworth Charter de Basin
Harbor date de 1762 et grâce à des pressions à
la cour du roi George III par un lobbying efficace WENTWORTH met
fin aux prétentions de New-York.
1813 Le 3 juin l'Américain McDONOUGH y envoie ses deux navires
de guerre, les sloops Growler et Eagle, pour attaquer les navires
canadiens qui naviguaient au nord du lac; ceux-ci reviennent à
l'Île-aux-Noix, les sloops américains les poursuivent
dans le Richelieu mais n'y peuvent naviguer adéquatement;
ces deux navires sont capturés et renommés Finch et
Chub. 1814 McDONOUGH quitte Basin Harbor et établit en vitesse
un chantier naval à Vergennes .
Ce port naturel sera accordé à la famille BEACH dont
les descendants exploitent depuis longtemps le Basin Harbor Club
qui fut jadis un site favori de villégiature pour l'élite
sociale et politique de la Nouvelle-Angleterre, tout comme le lac
George; les facilités incluent une piste d'atterrissage pour
monomoteurs, un hôtel, un port de plaisance, un terrain de
golf.
Beekmantown - NY
Origine: William Beekman, titulaire de la 1er concession (patent)
de l'endroit, nom donné le 25 février 1820
T anglais: Hazenburgh (en 1786, pour honorer le colonel HAZEN)
T français: Point au Roche
Blockhouse Point - VT
Origine du nom: les Anglais y avaient un blockhouse avant l'indépendance
américaine de 1783 mais refusèrent de l'abandonner
avant le traité de JAY du 19 novembre 1794; noter que John
JAY est un homme politique américain descendant de huguenots
(protestants français), secrétaire d'État (1784-1789),
1er juge en chef de la Cour suprême fédérale
(1789-95) et gouverneur de l'État de New York (1795-1801).
Site: sur l'île de North Hero, rive nord de Carry Bay, latitude
nord 44º51' 30''
T anglais: Dutchman's Point
Bouquet River - NY (aussi Boquet River)
Site: Passe à Willsboro pour se jeter dans le lac au nord
de Essex NY, latitude nord 44º21'
T français: Rivière Boquet - Rivière Boquette
Origine du nom: probablement Henri BOUQUET, colonel mercenaire Suisse
au service des britanniques, qui maîtrisa les Outaniau du
chef PONTIAC en été 1763. Il complota avec le baron
et maréchal Jeffery AMHERST, heureusement sans suites pour
les alliés des Français, la contamination des Indiens
en leur offrant en cadeau des couvertures infectées de variole
: la guerre bactériologique avant son temps !
Historique: 1737, une seigneurie accordée à Louis
Joseph ROBERT le 13 juin au nord de Split Rock, inclut cette rivière.
1815, le vapeur Américain Vermont de 125 pieds coula tout
près de cette rivière quand l'arbre du moteur perfora
sa coque; l'épave récupérée en 1953
et transportée à Ausable Chasm pour être exhibée
fut détruite pour faire place à un camping commercial
!
Brattleboro - CT
T anglais: Fort Dummer
Historique: Fort construit en 1724 au coin sud-est de la ville actuelle.
En mai 1748 le sieur Didace Mouet de MORAS (cousin de l'auteur au
10e degré), emprunte le lac Champlain pour se rendre au fort
Saint-Frédéric à Crown Point puis se lance
à l'attaque de fort Dummer avec 30 Indiens
Bulwaga Bay - NY
Site: immédiatement à l'ouest de la péninsule
de Crown Point, latitude nord 44º01'
Origine du nom: Amérindienne (" faux lac " )
T français: Baie Saint-Frédéric
T anglais: West Bay
Burton Island - VT
T anglais: Isles of White, qui incluait Ball Island
Site: immédiatement au SO de Saint-Albans Point, latitude
nord 44º46' 30''
Historique: devenu terrain de camping et port de plaisance très
pittoresques, administrés par l'État du VT. Les géologues
y ont trouvé des fossiles de coraux témoins d'une
vie marine en climat tropical
Button Bay - VT
Site: latitude nord 44º10'
T anglais: Button Mould Bay
Origine du nom: des cailloux y ont sont formés comme un moule
à boutons; géologues et touristes peuvent trouver
des fossiles dans le roc de la côte jusqu'à Basin Harbor,
surtout des Gastropodes qui ressemblent à des escargots pétrifiés
C
Camel's Hump - VT
T anglais: Camel's Rump
T français: Lion couchant
Site: pic montagneux des Montagnes Vertes (Appalaches), visible
du lac Champlain, 4083 pieds
Carleton's Prize Island - VT
Site: à l'O de White Beach au sud de l'île de South-Hero,
entre Providence Island et Stave Island, latitude nord 44º36'
Origine du nom: Guy CARLETON
Historique: bombardée inutilement par l'équipage de
CARLETON vers le 12 octobre 1776, confondue avec un navire américain
de ARNOLD, au cours de la première confrontation canado-américaine
sur les eaux du lac près de l'île de Valcour NY.
Cedar Island - VT
T français: Île aux Cèdres
Site: dans Converse Bay, latitude nord 44º17'
Chambly, canal - QC
Historique: la construction, ralentie par des problèmes financiers
et politiques, s'étend de 1831 à 1843. Cet ouvrage
servira à acheminer du bois aux états du VT et de
NY, les agriculteurs l'utiliseront pour exporter leurs produits
à Montréal, des passagers seront transportés
jusqu'en 1931, le transports de marchandises prendra fin 1970 et
le dernier convoi sera de la dynamite fabriquée à
la C.I.L. de McMasterville. Quelques plaisanciers continuent de
l'utiliser pour passer des vacances nautiques au lac Champlain ou
encore emprunter cette route intracôtière dans l'intention
de passer l'hiver dans les eaux des Caraïbes.
Chambly, fort - QC (voir Fort Chambly)
Champlain - NY (voir aussi Point au Roche)
Origine du nom: Samuel de CHAMPLAIN
Historique: 1783 Benjamin MOOERS, les frères GOSSELIN et
Françis MONTY, ex-officiers, et 8 ex-soldats, vétérans
de la guerre d'Indépendance, et aussi John LAFRAMBOISE (qui
s'était déjà installé avant la Révolution
à Trombly Bay quelques milles au sud de l'embouchure des
rivières Chazy), quittent Fishkill NY en juillet et s'installent
le 10 août dans la région Champlain-Chazy à
Point au Roche, commençant par se construire en bois.
1784, Louis GOSSELIN construit la 1re maison en maçonnerie
de la région, lui et les autres pionniers y sont recensés
en 1790.
1787, fondation du village par Pliny MOORE , né à
Sheffield MA en 1759, il deviendra procureur pour d'autres colons
du " Refugee Tract " tels que Clément GOSSELIN
et Jacques ROUX.
1788, érection en village.
1813, en août durant la guerre américano-canadienne
de 1812-14, la flotte britannique de MURRAY s'en retourne de Plattsburgh
à l'Île-aux-Noix; elle incendie en passant des installations
militaires américaines à Champlain constituées
de baraques, d'un blockhouse et d'un entrepôt . C'est juste
avant la grande bataille navale du 11 septembre 1814 devant Plattsburgh,
4500 troupes américaines campent à Champlain et Chazy
. Anecdote: " Quant à la tricherie des Américains,
pour de l'argent ils peuvent tout. En 1814 c'est un Yankee qui donna
au général MURRAY un plan de Plattsburgh et environs.
Ce fut découvert parce qu'en tirant son mouchoir de dedans
sa pcohe, le général MURRAY le laissa tomber..."
Champlain Memorial Momument - NY
Site: face NE de la péninsule de Crown Point, immédiatement
au sud du pont Champlain actuel, latitude nord 44º01' 30''
Aussi appelé Champlain Memorial Lighthouse, sur une plaque
on peut lire " un tel site nous est apparu la meilleure façon
de rendre hommage à un navigateur et explorateur de la stature
de Champlain "
Historique du site: durant l'occupation française il y avait
immédiatement à l'est du fort Saint-Frédéric
un moulin à farine. Dessiné par Chaussegros de LÉRY,
construit en même temps que le fort Saint-Frédéric,
il ressemblait à celui conservé à l'Île
Perrot mais comprenait des canons à l'étage supérieur.
Certains, à l'instar de Pehr KALM, ont pensé que c'est
là que le fort Saint-Frédéric aurait du être
construit pour mieux détecter un ennemi arrivant du Sud par
voie d'eau: " On y avait mis des soldats en garnison parce
qu'ils pouvaient du haut de ce moulin, beaucoup mieux que du fort,
avoir l'il sur cette vaste étendue de la rivière
et voir approcher les vaisseaux Anglais
tous ceux qui visitent
cet endroit se demandent avec étonnement pourquoi le fort
n'occupe pas plutôt la place du moulin. " C'est aujourd'hui
le plus imposant monument dédié à CHAMPLAIN.
Charlestowm - NH
T anglais: Fort Number Four
Historique: Attaqué lors de raids français menés
en 1746 et partis du fort Saint-Frédéric
Charlotte - VT
Historique: 1er colons: Derick WEBB et Elijah WOOLCUT en 1784. ?
Le 8 juil 1756, au cours de la Guerre de Sept Ans (1755-1763), site
de la 1re bataille navale franco-anglaise sur le lac, Robert ROGERS
y commande les " bateaux " Anglais. Le 1er employé
municipal John McNEIL organisa la 1re navette pour relier Essex
NY, elle existe encore.
Chateauguay - NY
T anglais: Four Corners
Chazy - NY
Origine du nom: Nicolas de CHAZY
T français: Chazié Village
Historique du nom: Nicolas était cadet (futur officier) dans
le régiment de Carignan-Salières, compagnie de MAXIMIEN
en poste au fort Sainte-Anne sur l'Île la Motte, neveu de
TRACY; calviniste français, il avait abjuré la religion
huguenote le 28 août 1665. Au cours d'une simple expédition
de chasse sur les berges de la rivière CHAZY située
en face du fort Sainte-Anne, il est accompagné de 6 autres
officiers de la garnison en congé: MORIN, MONTAGNY, le quartier-maître
CHAMAT, le capitaine de TRAVERSY, Louis de Canchy de LEROLES un
cousin de TRACY et un autre. Ils se sentent en sécurité
à cause d'une supposée trêve avec les Iroquois
mais ce 19 juillet 1666 le groupe est l'objet d'une attaque surprise
par des Agniers dont le chef est AGARIATA. CHAZY est tué
ainsi que TRAVERSY tandis que LEROLES est fait prisonnier. Les Français
se vengeront rapidement.
L'assassin AGARIATA se retrouve bientôt, par un hasard de
circonstances, à la table du gouverneur TRACY lors de négociations
tenues à Québec. En effet un groupe de guerriers Agniers
pilotés par le BÂTARD FLAMAND (un métis Hollandais
et Agnier) et incluant AGARIATA et LEROLES, sont capturés
par les soldats du capitaine SOREL qui commande depuis le 24 juil
1666 une expédition punitive ? la seconde de trois dans cette
même année, forte de 300 hommes en route vers le pays
des Agniers pour venger la mort de CHAZY et la capture de LEROLES.
Les Agniers se disent en route vers Québec comme ambassadeurs
porteurs de propositions de paix, explications qui plus tard s'avèreront
fallacieuses. SOREL se laisse toutefois convaincre des bonnes intentions
des Agniers, abandonne son projet d'expédition, vire de bord
et mène " amicalement " à Québec
comme prisonniers les ambassadeurs Agniers; le " Bâtard
Flamand est enfermé au fort de Québec, habillé
par M. de TRACY lui-même, traité comme un grand seigneur
à la table de M. l'Intendant, Jean TALON, mais gardé
de plusieurs soldats qui ne le quittent point " . TRACY tente
de conclure un traité de paix avec les deux chefs en fin
août-début septembre 1666. Mais voyons plutôt
la suite.
Durant un repas offert par TRACY et arrosé d'alcool, AGARIATA
a le malheur de se vanter d'avoir personnellement tué CHAZY
! C'est un TRACY outragé et en colère qui fait pendre
immédiatement l'assassin trop bavard. . Voici comment l'explorateur-interprète
Nicolas PERROT (un ancêtre paternel de l'auteur) raconte les
faits :
" MR DE TRACY DONNANT UN JOUR À MANGER, TÉMOIGNA
À TABLE COMBIEN LA PERTE QU'IL VENOIT DE FAIRE DE MR. SON
NEPVEU LUY ESTOIT SENSIBLE; CE CHEF, LOIN DE COMPÂTIR À
LA PEINE [de Tracy] LEVA EN SA PRÉSENCE SON BRAS SE VANTANT
HAUTEMENT QUE C'ESTOIT LE SIEN QUI AVAIT CASSÉ LA TESTE [de
Nicolas de Chazy]
CETTE INSOLENCE OUTRÉE ROMPIT LA
PAIX ET FAISANT DIRE SUR LE CHAMP À CE CHEF INDISCRET QU'IL
N'EN TUËROIT JAMAIS D'AUTRES, TRACY LE FIT PRENDRE ET LIER,
ET AYANT ENVOYÉ CHERCHER L'EXÉCUTEUR, SANS LE FAIRE
METTRE EN PRISON, IL ORDONNA QU'IL FUT ÉTRANGLÉ EN
PRÉSENCE [d'autres Agniers dont le Bâtard Flamand]
ET PARTIT PEU DE TEMPS APRÈS [octobre 1666] À LA TESTE
DE 1400 HOMMES, SOLDATS, CANADIENS ET ALGONKINS ACCOMPAGNÉ
DE MR. DE COURCELLES. "
Historique sur le village: Après avoir reçu la mission
le 28 mars 1748 de construire le fort Saint-Jean QC, l'officier
de LÉRY commence par visiter le chantier des frères
CORBIN à la rivière CHAZY " pour y prendre les
éclaircissements, secours et matériaux nécessaires
" Il y aurait eu des maisons de Français avant 1749,
encore abandonnées cette année-là, à
l'embouchure de la Chazy selon le botaniste suédois Pehr
KALM en visite. Jean LAFRAMBOISE et deux autres colons sont les
premiers habitants permanents, avant 1763. Quand le Seigneur LIVAUDIERE
vend sa seigneurie à Francis McKAY avant 1768, celui-ci confirme
à LAFRAMBOISE ses droits sur deux propriétés
près de l'embouchure de la CHAZY. Chassé par les Anglais
en 1776, LAFRAMBOISE revient plus tard après la guerre d'Indépendance,
rebâtit sa maison de bois en 10 jours et y meurt en 1710 .
Une plaque rappelle LAFRAMBOISE le long du chemin du bord du lac
à Chazy.
Le 29 février 1793 le prince EDWARD, futur duc de Kent, fils
de GEORGE et père de la future reine VICTORIA, arrive à
Chazy en provenance de Québec où il commandait un
régiment. Il gagne ensuite Grande Isle puis Burlington sur
la glace où il sera hébergé dans l'une des
rares maisons charpentées. C'est là qu'il se sépare
de sa compagne (sic) française , bien emmitouflée
de fourrure, un gros chien à ses pieds, et lui donne rendez-vous
dans les Caraïbes (West Indies) qu'elle gagnera via New York.
La vie de jet-setter n'est pas d'hier chez les grands de ce monde.
Un autre colon, Joseph LAMONTE / MONTY, s'installe près de
LAFRAMBOISE en 1774, celui-ci est chassé par les Anglais
en 1776, revient en 1784 après la guerre d'Indépendance
. Le 20 mars 1804, Chazy devient village distinct de Champlain dans
le comté de Clinton. Chazy Landing fut l'escale la plus au
nord pour le vapeur Vermont construit à Burlington en 1809.
West Chazy possède la plus ancienne gare ferroviaire encore
debout aux ÉU, construite en 1852. Le Lakeshore Road offre
des vues remarquables du lac, on y voit aussi le 1er verger de pommes
de l'état de NY.
Chazy River - NY
T français: Rivière Chazié
Origine du nom: Voir l'entrée Chazy
Chemin de Courcelles ? QC
Sentier construit à travers la forêt par le régiment
de Carignan en octobre 1665 pour relier le fort de Saint-Louis (Chambly)
à Longueuil; le secteur de la vallée du Richelieu
était marécageux et infesté de moustiques,
déjà qualifiés de maringouins
Chimney Point - VT
Site: en face de Crown Point NY, latitude nord 44º02'
Origine du nom: cheminées noircies, vestiges d'un établissement
français brûlé par eux-mêmes durant l'évacuation
du lac en 1759
T français: (site du) Fort de Pieux - (partie vermontoise
de la) Pointe-à-la-chevelure. Noter que l'expression Pointe-à-la-Chevelure
comprenait les deux pointes qui se font face ? Chimney Point VT
où on l'érige en 1731 un Fort de Pieux et Crown Point
NY où l'on érige le Fort Saint-Frédéric
- ainsi que les environs colonisés par des Français.
T anglais: Scalp Point
Historique: Des fouilles archéologiques révèlent
la présence de camps amérindiens depuis au moins 7500
ans. C'est peut-être là en 1609 que CHAMPLAIN donna
son nom au lac
1690 le 26 mars, Jacobson de WARM, capitaine hollandais à
Albany au compte du gouverneur DONOGAN de New-York et du Conseil
d'Albany, y établit un 1er petit fortin de pierres (le site
fait partie de la municipalité de Addison VT) pour surveiller
les mouvements des troupes Françaises avec 20 Agniers et
12/17 Anglais: aussi minuscule soit-il, ce poste de reconnaissance
constitue la première occupation Anglaise au lac Champlain
contre les Français et le début d'une lutte franco-anglaise
pour la conquête du lac jusqu'en 1759. C'est le 2e établissement
européen au Vermont après celui du fort Ste-Anne par
les Français en 1666.
1700, simple poste de traite où les Français troquent
des fourrures contre des produits Anglais
1713, le traité d'Utrecht ne fixe pas avec assez de précision
la frontière de la Nouvelle-France avec la Nouvelle-Angleterre
1730 le 19 août, le site est pris par les Français
dirigés par Michel d'AGNEAU, mais c'est à l'encontre
du traité d'Utrecht dans l'esprit des Colonies anglaises.
1731 le 22/29 septembre, Hertel de LAFRESNIERE envoyé le
16 août par le gouverneur BEAUHARNOIS y construit un 2e petit
fortin de bois dénommé " fort de pieux ",
l'ouvrage est terminé le 22 septembre, il y laisse une garnison
sous deux officiers, son frère Hertel de MONCOURS et son
neveu Hertel de ROUVILLE, avec 30 hommes. C'est la première
occupation française du lac contre les Anglais. Des terres
environnantes sont offertes pour favoriser la colonisation. Le gouverneur
de New York est furieux mais trop occupé ailleurs. L'ambassadeur
anglais WALDERGRAVE à Compiègne proteste auprès
de Versailles. Mais Louis XV se réjouit de l'initiative de
BEAUHARNOIS et confirme son intention de préserver cet avant-poste
bientôt remplacé par le fort Saint-Frédéric
sur la pointe de la Couronne côté NY du lac.
1759, en juillet les colons français qui pouvaient s'y trouver
brûlent leurs propriétés et sont évacués
par BOURLAMAQUE en même temps que la garnison du fort Saint-Frédéric
Vers 1900 une taverne-hôtel appelée Hotel Saint-Frederic
desservait les visiteurs arrivant par traversier, dont l'un fut
Thomas JEFFERSON. Le bâtiment actuel fut construit après
la guerre d'Indépendance et servit d'hôtel à
l'époque d'un service de traversier. Aujourd'hui c'est le
Chimney Point State Historic Site, ouvert de Memorial Day à
Colombus Day du mardi au dimanche (route 17, village de Addison
VT). Des ruines sont possiblement celles des forts Anglais de 1690
et Français de 1731. Le pont reliant Chimney Point à
Crown Point fut inauguré le 26 août 1929 .
Cliff Haven - NY
Site: immédiatement au sud de la base militaire de Plattsburg
aujourd'hui remplacée par un parc industriel, on trouve le
Community College, alias Hotel Champlain ouvert officiellement le
17 juin 1890, d'où le panorama sur l'île de Valcour
est superbe
Historique: 1759 A la fin de la domination française sur
le lac, après la prise de contrôle de Saint-Frédéric
et Carillon par AMHERST fin juillet/début août, 3 xébecs
Français (La Musquelongie, La Brochette, L'Esturgeon) commandés
par le capitaine d'OLOBARATZ , ancien corsaire de Louisbourg, font
route vers le Nord en direction de l'Île-aux-Noix quand ils
sont repérés et poursuivis par les 3 sloops plus importants
du capitaine anglais Joshua LORING, commandant à 44 ans de
la flotte du lac. Le Français OLOBARATZ, après discussion
avec ses officiers, eut la crédulité de croire la
capture inévitable en se fiant au lieutenant McKAY qu'il
venait de capturer la veille dans un radeau à l'Île
aux Quatre Vents, ce prisonnier ayant gonflé à 10
000 hommes les effectifs anglais sur le lac.
Il décide - honteusement à la première alerte
- de saborder ses 3 xébecs devant Cliff Haven le 12 octobre,
deux sont coulés dans 5 brasses de fonds et un est échoué;
cet abandon injustifié est suivi le 13 octobre d'une fuite
à pied à travers bois avec son équipage "
au grand déplaisir du brigadier-général BOURLAMAQUE
chargé de la défense du Richelieu." Quand LORING
arrive devant Cliff Haven le 13 octobre il confie au capitaine GRANT
la tâche de récupérer les trois navires français.
Lorsque AMHERST à la poursuite des Français parvient
à cet endroit il constate le 18 octobre que La Musquelongie
a déjà été réparée sur
place, tandis que La Brochette et L'Esturgeon sont renfloués;
ces 3 prises parviendront à Crown Point le 16 novembre. AMHERST
détache 200 hommes en baleinières pour aider LORING
à retrouver La Vigilante de Payant dit SAINT-ONGE, qui s'était
toutefois échappée vers l'île aux Noix (voir
l'entrée Sister Islands). Comme l'hiver s'en vient, AMHERST
se retranche à Crown Point le 21 octobre 1759.
Clinton Community College - NY
Site: Bluff Point / Cliff Haven, route 9 immédiatement au
sud de Plattsburgh et de son ex-base d'aviation militaire, latitude
nord 44º39' Le panorama remarquable depuis la terrasse de ce
lycée, inclut Crab Island et son monument aux morts de la
bataille de Plattsburgh en 1814, ainsi que Valcour Island
T anglais: Hotel Champlain, destination touristique de luxe au milieu
du 20e siècle, le Ticonderoga y faisait escale
Clinton County - NY
Origine du nom: Général britannique Henry CLINTON
Site: inclut Rouses Point, Champlain, Chazy, West Chazy, Point au
Roche, Coopersville, Plattsburgh
Concessions (patents) v 1785 :
Smith & Graves: au nord-ouest de Coopersville/Corbeau
Dean's: immédiatement au nord de Point au Roche sur la Little
Chazy River
Bell: toute petite, immédiatement au nord de Douglas
Douglas: petite, immédiatement au nord de Dean's
Duers: à l'ouest de Beekman et Point au Roche et Dean's
Gore: toute petite, au sud de Duer's et à l'ouest de Plattburgh
Plattsburgh: site de l'actuelle ville
Cloak Island - VT
Site: latitude nord 44º51', immédiatement au sud-est
de l'île la Motte
Historique: L'attaque des Français à Point au Fer
(King's Bay) le 6 juin 1760 contre les Rangers, miliciens anglo-américains
de Robert ROGERS, fit quelques morts qui furent enterrés
dans cette petite île
Colchester Point - VT
T anglais: Windmill Point
T français: Pointe du Moulin - Pointe au Sable (1690)
Site: latitude nord 44º33' 12''
Historique:
1666 Il est plausible que des Français occupèrent
le site l'année de construction du fort Ste-Anne et qu'un
moulin à vent y fut installé; on sait que " la
coutume des Français partout où ils établissaient
un poste, était de construire un moulin à vent pour
moudre leur grain, chose toute particulière à eux
un poste Français a [du] exister "
1690, le capitaine John SCHULYER s'y arrête le 25 août
au retour de son attaque contre Laprairie
1759, les restes d'un ancien blockhouse Français furent trouvés
par un chirurgien Anglais de l'armée de WOLFE; " nous
avons de fortes raisons de croire qu'une redoute française
ait été construite "
1773, établissement du village de Colchester, " des
restes de fortifications et d'autres constructions étaient
encore parfaitement visibles sur la pointe et même à
cette date elles portaient l'empreinte d'une longue vétusté
"
1789, " sur la terre originairement occupée par Benjamin
BOARDMAN, dont une partie occupée par la famille REAGAN en
1898, furent trouvées les fondations d'une vieille cheminée
et les restes de murs de très vieille construction
on apercevait les traces de deux vieilles bâtisses évidemment
construites pour des fins militaires ."
1789, les restes de 3 maisons (fondations de cheminées) sont
découvertes par le 1er colon Anglais du site
1819, naufrage du Phoenix le 4 septembre, latitude nord 44º32'54''
un peu à l'ouest de Colchester Point et immédiatement
au sud de Colchester Reef, les plongeurs peuvent visiter l'épave
à 60'-110' de profondeur
1867, les restes de deux squelettes sont déterrés,
témoignant de l'ancienneté de l'établissement
Cole Island - NY
Origine du nom: Lieutenant colonel COLE, assistant de William JOHNSON
qui captura au lac George le baron de DIESKAU à la tête
de forces françaises
T français: Isle Jogues
T anglais: Jogues Island
Origine du nom: Isaac JOGUES, torturé à cet endroit
en août 1642 (voir l'entrée JOGUES)
Site: immédiatement au sud de Westport, latitude nord 44º08'
30''
Converse Bay - VT
Origine du nom: un certain Monsieur Converse
Site: latitude nord 44º17' 15'', mouillage populaire auprès
des plaisanciers
Coopersville - NY
T français: Corbeau - Saint-Joseph-du-Corbeau
Site: latitude nord 45º00' 30'', entre Champlain et Chazy,
à la jonction de la Great Chazy River et Corbeau Creek; aujourd'hui
ce n'est qu'un secteur de Champlain
1782, par un acte du 11 mai l'État de NY accorde des concessions
aux canadiens qui avaient combattu du côté des Américains
et ne pouvaient plus réintégrer le Québec où
les autorités Anglaises les considéraient comme des
traîtres, plusieurs vétérans des régiments
de HAZEN étaient des francophones catholiques dont certains
s'installèrent ici, dont Antoine PAULIN (voir cette entrée)
est probablement le pionnier: " Des vétérans
[pro-américains] tels que les Tremblay, Poulin et Asselin
se fixèrent sur ces terres autrefois traversées par
les soldats de Montcalm. Ils défrichèrent les terres,
bâtirent leurs maisons de bois rond et s'adonnèrent
à l'agriculture. Les dimanches ils se réunissaient
pour réciter le chapelet. De là est né le village
du Corbeau (Coopersville). "
1786, Prisque ASHLINE (ASSELIN) est cité sur la rivière
du Corbeau
1798, une liste des propriétés à Champlain
est établie, elle inclut à Corbeau celles de Antoine
PAULINT, son frère Aimable PAULINT, les voisins Prisque ASHLINE,
Amable BOILEAU...
1806, Mgr PLESSIS de Québec demande avec insistance à
Mgr CARROLL de Baltimore, incluant New York, de permettre aux pasteurs
et missionnaires de son diocèse de desservir les colons franco-catholiques
établis au nord des état frontaliers de NY et VT,
celui-ci finit par accepter à condition que les lois du diocèse
de Québec soient observées, sauf pour la publication
des bans avant mariage et ce pour des raisons pratiques. Mgr PLESSIS
choisit comme missionnaire le curé de Marieville (alias Sainte
Marie de Monnoir et Saint Nom de Marie) Joseph SIGNAY, qui visite
la petite " colonie " et choisit un site sur la rive nord
de la Great Chazy pour établir une église et un presbytère,
mais le terrain que les habitants sont prêts à concéder
est insuffisant.
1807, Mgr PLESSIS recommande au curé SIGNAY de retourner
à Corbeau pour convaincre les résidents de donner
un terrain convenable pour la construction d'une chapelle, peut-être
en commencant par un cimetière pour ensuite installer la
chapelle en plein milieu.
1811, pas encore de chapelle pour SIGNAY. Le diocèse de New
York est créé et Mgr PLESSIS ne veut plus envoyer
SIGNAY dans la région de Corbeau.
1812, guerre Canado-Américaine, ce n'est pas le temps pour
Mgr PLESSIS de s'occuper de Corbeau
1818, Le Corbeau devient une mission franco-catholique relevant
du curé de Chambly l'abbé Pierre-Marie MIGNAULT, la
1re dans le nord du comté de Clinton. MIGNAULT était
né à St Denis de Chambly en 1784, ordonné en
1812, deux ans curé à Québec et missionnaire
3 ans à Halifax. Il célèbre la 1re messe à
la résidence de Louis MARNEY, installe le 1er cimetière
dont la 1re inhumation consiste, étrangement, en celle des
restes d'un colon franco-américain: " lower limb belonging
to Francis BLEAU which was amputated. " La construction de
la 1re église commence sous peu mais la date est indéterminée.
1821, les travaux de construction en bois de la 1re église
sont documentés le 27 novembre, alors que Pehr PAULINT fils
de Antoine et administrateur de la paroisse, accorde 1,25 acre "
to include the building began for a church and to be finished thereon
. " La 1re épitaphe gravée dans la pierre porte
l'inscription " Bartime VENOUEX " mais est déjà
illisible en 1946.
1823, le 19 février par un froid dimanche après midi,
la petite église de bois au bord de la Great Chazy passe
au feu, une braise s'était logée incognito dans le
balai servant à nettoyer l'âtre qui réchauffe
les paroissiens durant la messe, " The Roman Catholic Church
lately created by the enterprising natives of Canada on the Chazy
in the town of Champlain, took fire from a broom being set away
with fire in it, and burned to the ground, it was a three story
building and nearly finished "
1828, le curé de Chambly MIGNEAULT est remplacé par
l'abbé Victor DUGAS pour visiter la Vallée du lac
Champlain, incluant probablement la mission du Corbeau rattaché
à la cure de Chambly
1839, date de la plus ancienne pierre tombale recensée en
1946 au cimetière de Corbeau, l'inscription est au nom de
John MURPHY, effacée depuis par le temps
1843, incendie de l'église, perte probable de plusieurs registres
avant le 1er avril; le 1er acte conservé est le mariage de
Marie Amable BRIEN de Champlain à Zoé CORNEAU de Corbeau
1844, érection de l'église actuelle; Louis LAPIC nommé
1er curé résidant le 6 août, jusqu'en 1853
1853-1859, une succession de missionnaires viennent célébrer
baptêmes, mariages et sépultures.
1859, l'abbé Francis Van CONPENDHONDT (Van CAMPENOUT) rédige
les actes en latin, jusqu'en 1862
1861, date de la plus vieille épitaphe recensée en
1996, l'inscription est au nom de Joseph POCKET (Paquette)
1866, le curé LAPIC revient au Corbeau et reprend l'écriture
en francais
1873-1874, l'abbé Damase ARCHAMBAULT reprend l'usage du latin
1875-7, les abbés JA ROY et P POISSANT commencent à
rédiger en anglais
1880, en 37 ans (depuis 1843) on a célébré
5660 baptêmes, 913 mariages et 1190 sépultures
1985, Benoît PONTBRIAND publie les baptêmes et sépultures
Corbeau River ? NY
Origine: Village de Corbeau
Site: Entre la Little Chazy et la Great Chazy dans laquelle il se
déverse à Coopersville.
Corlaer Bay - NY
Origine du nom: Arendt van Corlaer, magistrat d'origine hollandaise,
explorateur au service des Anglais, gouverneur de Fort Orange (aujourd'hui
Albany), homme au cur noble et humain, aimé et bien
considéré des Hollandais, des Anglais, des Français
et des Amérindiens.
T anglais: Stolly Bay - Stony Bay - Douglass Bay - Corlear Bay (sic)
sur carte marine actuelle
T français: Baye Corlaer - Baie Corlard
Site: au SO de Schuyler Island, devant Port Douglas, latitude nord
44º29'
Historique:
1643, le jésuite JOGUES, prisonnier des Mohawks depuis 13-14
mois, est emmené à Schenectady NY où, par magnanimité,
le gouverneur CORLAER et le ministre luthérien Jan MEGAPOLENSIS,
paient une rançon pour le libérer des Iroquois. Il
est ramené à Manhattan d'où par bateau il gagnera
l'Angleterre puis la France.
1666, le 20 février CORLAER accueille cordialement le gouverneur
de COURCELLES rendu à Schenectady par erreur, avec 500 hommes
souffrant du froid et peu habitués aux raquettes, il les
renseigne au sujet des mouvements des Agniers, et leur donne de
la nourriture pour le retour au Canada.
1667, CORLAER reçoit en remerciement une invitation à
visiter le gouverneur COURCELLES à Québec mais se
noie accidentellement au sud du lac (probablement entre Otter Creek
et Schuyler Island, au sud de Rock Dunder) en voulant s'y rendre
la même année.
Crab Island - NY
T français: Isle Saint-Michel
T anglais: Saint-Michael's Island ? Hospital Island (brièvement,
par McDONOUGH)
Site: Immédiatement au Nord de Valcour Island, latitude 44º39'30''
Historique: A la fin de la guerre américano-canadienne de
1812-14, on y enterra les marins américains tués durant
la bataille de Plattsburgh le 11 octobre 1814; un monument en forme
d'obélisque, accessible par eau l'été et parfois
l'hiver à pied quand le lac gèle à cet endroit,
est visible de Cliff Haven / Bluff Point depuis le Clinton Community
College (alias Hotel Champlain), point d'observation panoramique
à ne pas manquer.
Crane Point - VT
Site: en face de Port Henry NY, latitude nord 44º02' 48''
Crown Point - NY
Site: la péninsule située au Nord du village de Crown
Point est située immédiatement au sud de Chimney Point,
latitude nord 44º02'
T amérindien: Tek-ye-dough-nigarigee
T hollandais: Crun Point
T français: Pointe de la Couronne
Dans les documents Français de l'époque l'expression
Pointe-à-la-Chevelure comprend Chimney Pont VT et Crown Point
NY et les environs colonisés par des Français. Le
village actuel est immédiatement au Sud de la péninsule
où se situe le fort Saint-Frédéric .
Visites: l'ancien poste de péage du pont (ouvert en 1929)
est devenu le Lake Champlain Visitors Center 824 Bridge Road, Crown
Point, 1-866-THE-LAKE, <lakechamplainregion.com>, ouvert toute
l'année la semaine, ouvert aussi les fins de semaine de Memorial
Day à Columbus Day. Le site extérieur est ouvert de
mi-mai à mi-octobre chaque jour.
Cumberland Bay - NY
T anglais: Plattsburgh Harbor (1815) - Plattsburgh Bay (1815)
Site: latitude nord 44º42'
Cumberland Head - NY
T amérindien francisé: Cap Scononton ? Scoumonton
Historique: site de la victoire du 11 septembre 1814 de l'américain
McDONOUGH contre l'Anglais DOWNIE, dernier affrontement naval sur
le lac durant la guerre Américano-Canadienne de 1812-14
Cumberland Point - NY
T amérindien francisé: Pointe Aquinonton
Site: latitude nord 44º41' 30''
D
Dead Creek - NY
T amérindien francisé: Rivière Scononton
T français: Rivière Saint-Amand
Site: embouchure au fond de la baie Cumberland, latitude nord 44º3'
Anecdote: Le 1er janvier 1806 Benjamin MOOERS, résidant à
Cumberland Head près de l'embouchure de Dead Creek, libère
de l'esclavage sa servante Ann en guise de cadeau du Jour de l'An
Deep Bay - NY
Site: formée par Long Point, ouverte au sud dans Treadwell
Bay, latitude nord 44º47' 30'', mouillage attrayant pour les
plaisanciers
T français: Baye des Varseaux
Deerfield - MA
Historique: 1704 Ce village anglais fut attaqué la 1re fois
lors d'un raid Français effectué en raquettes en passant
par le lac Champlain, durant un épisode de la Guerre de succession
d'Espagne (1702-13) ou Queen Anne's War pour les Américains.
VAUDREUIL envoie une expédition dirigés par Jean Baptiste
HERTEL de ROUVILLE avec ses 4 frères avec 200 miliciens et
140 amérindiens christianisés, Iroquois de Caughnawaga
et Abénakis de Saint-François. On remonte le Richelieu,
pagaie le lac Champlain, la rivière Winooski et la rivière
Connecticut. Puis on franchit à la raquette les Alléghanys;
le 28 fév se prépare le massacre Deerfield au Mass,
Arrivés de nuit, on déclenche une attaque surprise
à l'aube du 29 février 1704, au froid dans 3 pieds
de neige. Le village entouré d'une palissade comprenait 291
personnes dont 20 soldats (et 3 franco-canadiens qui y avaient émigré).
Vers 8h00 le village se rendait, 47/49 furent tués dans ou
autour du village, 109/112 faits prisonniers, la moitié des
maisons brûlées, il resta 80 hommes.
Les Français perdirent 40 hommes. Le retour amorcé
le lendemain se fit surtout par les rivières Connecticut,
White, Winooski, le lac Champlain, le Richelieu, sauf pour les Abénakis
qui remontèrent la Connecticut, joignirent le lac Memphremagog
puis la rivière Saint-François; Hertel arriva à
Chambly le 25 mars après 25 jours de marche pénible.
deux prisonniers s'échappèrent le 1er jour, 19/20
furent tués en route, une majorité furent amenés
dans les villages amérindiens du Sault Saint-Louis (Caughnawaga)
ou de Saint-François-du-Lac (à l'est de Sorel), d'autres
aboutirent à la mission du Sault-au-Récollet (plus
tard déménagée à Oka comme mission du
Lac-des-Deux-Montagnes), quelques-uns furent adoptés par
des canadiens-Français et convertis au catholicisme. 59 prisonniers
étaient retournés en Nouvelle Angleterre avant 1731,
ayant peut-être été rachetés. Malgré
le style cruel des guerres de cette époque, les prisonniers
ramenés en NF étaient toujours bien accueillis. "
Les enfants et les jeunes gens faits prisonniers étaient
tendrement traités et finissaient souvent par devenir catholiques
et se fixer au pays où ils recevaient des lettres de naturalisation
". Benjamin CHURCH se vengera de Deerfield par des attaques
en Acadie.
Voici l'histoire de la prisonnière Sarah ALLEYN
Si vous vous nommez LALONDE, probablement descendez-vous de cette
Anglaise adoptée malgré elle... Fille de Edward ALLEYN
& Mary / Mercy PAINTER de Deerfield, née à Deerfield
MA le 1er mai 1692, prénommée Sarah à la naissance,
rebaptisée Madeleine le 30 mai 1705 (8 ans) après
avoir été capturée en février 1704,
ramenée et " adoptée comme butin de guerre ".
Épouse à Sainte-Anne-de-Bellevue le 27 avril 1710
Guillaume LALONDE dit Lespérance (fils de Jean & Marie
BARBANT), est inhumée " Mme Madeleine LALONDE "
à Soulanges le 26 décembre 1764 (72 ans).
Et voici celle de la prisonnière Elizabeth NIMS
Si vous vous nommez SÉGUIN, possiblement descendez-vous
de cette Anglaise adoptée malgré elle
Son père
est tué à la suite du raid franco-amérindien
de Deerfield MA du 11 mars 1704 et sa mère meurt durant la
marche forcée vers le Canada. Après sa capture à
4 ans " comme butin de guerre " en 1704, elle est adoptée
par le chef de la tribu de l'Ours, bien traitée, élevée
dans le wigwam d'une sauvagesse nommée Ganastarsi dans la
mission du Sault-au-Récollet. Au baptême catholique
à Montréal 15 juin 1704, la marraine est Elizabeth
Lemoyne épouse de Charles baron de Longueuil qui signe Marie-Élizabeth
Longueuil.
Elle refuse de retourner à Deerfield même si le Révérend
Sheldon vient 3 fois en 1705-6 comme " redeemer " pour
tenter de ramener (racheter) des captifs; elle est citée
en 1895 parmi les captifs non retournés chez eux, "
Abigail Nims, 2 years (sic) ". Lorsque son frère plus
âgé John Nims vient à son tour tenter de la
ramener en offrant une forte somme d'argent elle réplique
qu'elle " aimerait mieux être une pauvre captive parmi
les Catholiques que la riche héritière d'une famille
Protestante ". Se marie le 29 juillet 1715 dans la chapelle
de la mission du Sault-au-Récollet à Ignace Raizenne
alias Josiah Rising, capturé en même temps qu'elle
à Deerfield, sa vie se passe en français et dans la
ferveur du catholicisme dans cette mission sulpicienne qui déménagera
du Sault-au-Récollet à Oka.
Elle aura 8 enfants, dont Anne Raizenne qui épousera Jean-Baptiste
Séguin dit Ladéroute, sans oublier Marie Raizenne
qui deviendra supérieure générale des Dames
de la Congrégation de Notre-Dame sous le nom de Sur
Saint-Ignace, 1778-1796; à cette époque cette communauté
possède l'Île des Surs (alias Île Saint-Paul).
Elle meurt le 2 janvier 1747 à Oka, toujours porteuse d'un
cilice (ceinture de crin portée par mortification, même
lors de la maladie qui l'emportera).
Diamond Island
T anglais: Sloop Island
Origine du terme: durant la guerre d'Indépendance un navire
Anglais tire sur cet îlôt par temps brumeux, méprenant
le tronc d'un pin au milieu de l'île pour le mât d'un
sloop.
Site: latitude nord 44º14' 06'', les amateurs de plongée
peuvent visiter l'épave d'un pierrier (Diamond Island Stone
Boat) qui gît tout près à faible profondeur
E
East Bay - NY et VT
Site: dernier segment sud du lac Champlain, immédiatement
au nord de Whitehall
Essex ? NY
Origine: inspiré de la région ancestrale de l'épouse
de William GILLILAND, un pionnier du Sud du lac
Historique et visite: ancien site d'un petit chantier naval, le
Essex Naval Shipyard, dont il reste un hangar, les rails de la descente;
représente aujourd'hui pour le plaisancier une des plus jolies
escales du lac, on se croirait reculer d'un siècle quand
on explore ce petit village très Nouvelle-Angleterre, où
les riverains ne verrouillent pas la porte de la maison. Son traversier
vers Charlotte fut instauré par John McNEIL en 1790. Son
restaurant au bord de l'eau, ses magasins d'antiquités, son
panorama à 180º depuis le parc municipal. Le coup d'oeil
vers la rive Vermontoise avec les montagnes Vertes en arrière
plan rivalise certains jours celui vers Charlevoix depuis la région
de Kamouraska.
Lors d'une escale par une belle après-midi d'été,
l'auteur fut séduit par le site et y séjourna une
semaine, avant de poursuivre un tour du lac sur son voilier de croisière.
Le touriste qui passe par Essex doit absolument prendre le temps
de descendre sur les quais de la marina et de visiter le parc municipal
situé immédiatement au nord, le panorama rivalise
certains jours avec celui du Bas du fleuve ou de Charlevoix . Le
comté d'Essex, un des plus pauvres de l'État de NY,
fut détaché de celui de Clinton le 1er mars 1799;
Lake Placid, plus riche, en fait partie et souhaiterait s'en détacher
.
F
Ferris Rock
Origine: repéré par le capitaine Hiram FERRIS; il
est né le 25 mai 1792 à Panton VT et pilota tous les
traversiers du lac.
Fishkill - NY
Site: immédiatement à l'Est de Beacon sur la rive
Est de la rivière Hudson, à 125 km au sud de Albany
et à 80 km au nord de NY, entre Poughkeepsie et WeSaint-Point
(Académie militaire)
Historique: on y offrit des concessions à plusieurs vétérans
Canadiens-français ayant combattu dans les régiments
pro-américains de HAZEN et de LIVINGSTON.
Forts Français
LES FORTS FRANÇAIS DE LA VALLÉE DU RICHELIEU ET DU
LAC CHAMPLAIN
Défense contre les Iroquois
Fort de Richelieu 1648 / de Sorel 1665, disparu
Fort de Saint-Louis 1665 / de Chambly 1672,
impeccablement préservé et à visiter
Fort de Sainte-Thérèse 1665 (face à l'île),
disparu
Fort de l'Assomption 1666 (Saint-Marc), disparu
Fort de Saint-Jean 1666 (Collège militaire), disparu
Fort de Sainte-Anne 1666, Île La Motte VT, disparu mais
" Saint-Anne's Shrine " est à visiter
Défense contre les Anglais
Fort de Pieux 1731 à Chimney Point, disparu
Fort Saint-Frédéric 1735 à Crown Point, NY,
disparu, mais
ruines de " Amherst Fort " 1759 à visiter
Fort Carillon 1755, Fort Ticonderoga 1759, NY, impeccablement
préservé, à visiter absolument
Fort Ann - NY
Origine du nom: Queen Ann Stuart, reine d'Angleterre 1702-1714,
déclare la Guerre de Succession d'Espagne (Queen Anne's War)
à la France le 4 mai 1702, signe le traité d'Utrecht
1713 qui met fin à cette guerre et redonne aux Anglais plusieurs
colonies Françaises d'outre-mer
Site: sur la rive ouest de Wood Creek (aujourd'hui canal Champlain
entre les écluses #9 et #11) au sud de Whitehall et au nord
de Fort Edward, sur la route #4
Historique: Érigé en 1690, abandonné, reconstruit
par colonel / général NICHOLSON v 1709/10 avec 2000
hommes, brûlé par le même NICHOLSON en 1711 à
son retour d'Albany. Le visiteur botaniste suédois Pehr KALM
constate en 1749 les palissades brûlées.
T anglais: Fort Schuyler
T français: Fort la Reine
Fort de l'Assomption - QC
Origine: terminé vers le 15 août, fête de l'Assomption
Site: Saint-Marc sur Richelieu, en face de Île aux Cerfs et
Île Jeannotte
Historique: construit en bois en 1666
Découverte: il existait avant les recherches de BELLEMARE
une certaine confusion entre le fort Saint-Jean et celui-ci; c'est
par des études des cartes et textes de l'époque que
Georges BELLEMARE en est venu à la conclusion de l'existence
de ce fort établi à la même période que
les autres forts du Richelieu comme ligne de défense contre
les Iroquois qui partaient de l'État de NY sur la rivière
Mohawk et descendaient le lac Champlain
Fort Carillon - NY
T français: fort Vaudreuil (brièvement)
T anglais: fort Ticonderoga, depuis 1759
Site: latitude nord 43º50', point de jonction de la rive nord
de l'embouchure de la rivière La Chute (qui prend sa source
au lac George) avec la rive ouest du lac Champlain, haut perché
sur un promontoire qui domine le lac Champlain et l'effluent du
lac George, contrôlant ainsi tout trafic maritime militaire
entre les colonies anglaises de la région et le Canada. Le
site était connu depuis longtemps, il se peut que le 1er
combat de CHAMPLAIN contre des Iroquois en 1609 ait eu lieu dans
les environs, s'il n'a pas eu lieu à Crown Point. 1646 Jean
BOURDON et le père JOGUES passent par là pour découvrir
et nommer le lac Saint-Sacrement (aujourd'hui Lake George). 1666
Le régiment de Carignan-Salières passe ici en plein
hiver.
Historique: ce fort fut Français, Anglais et Américain.
Attaqué 6 fois, 3 fois il résiste et 3 fois il tombe.
Site historique le plus important et le plus imposant sur le lac.
Période Française: Depuis 1735 il constitue le poste
français le plus au sud pour défendre l'accès
au lac Champlain par la rivière Hudson, mais il aurait eu
besoin de rénovations, de renforcement et il ne protégeait
pas l'accès par le portage au nord de Lake George. 1755-1759
Sur les ordres du gouverneur VAUDREUIL signés le 20 septembre
1755 à Montréal, l'ingénieur Michel Chartier
marquis de LOTBINIERE est choisi pour en diriger la construction,
style VAUBAN, avec 4 bastions et deux demi-lunes.
Le bastion LA REINE au nord-ouest contient la citerne (encore en
usage), le bastion LANGUEDOC pointé vers le Nord-Est surmonte
la boulangerie (dont la voûte est encore intacte), le bastion
JOANNES face au sud-Est surmonte le magasin à poudre et une
écurie, le bastion GERMAIN pointé au Sud-Ouest constitue
la casemate du fort (un abri fortifié contre bombes et boulets),
la grande demi-lune entre les bastions La Reine et Languedoc pointe
vers Montréal et la petite vers Lake George George. Près
du fort se trouvent les redoutes Lotbinière et Pontleroy
ainsi qu'une batterie à barbette. Le site comprend une petite
colonie environnante et une garnisons Françaises de 1755
à 1759. En 1757 la pierre remplace le bois dans les fortifications.
1757 MONTCALM rassemble ici ses troupes avant d'attaquer et réduire
en cendre le fort Anglais William Henry à la pointe Sud du
lac George (alias Saint-Sacrement).
1758 La bataille de Carillon
Le général MONTCALM y réunit 3600 Français
et 1800?? Indiens, " entreprend à la hâte un vaste
retranchement improvisé formé d'un gigantesque abattis
d'arbres entassés et dont les branches fortes sont appointies
et tournées sur l'assaillant
le soir tombant les assaillants
doivent décrocher et leur reflux se transforme en une véritable
déroute, laissant tout, bagages et blessés, sur les
chemins de leur retraite " et le 8 juil 1758 sous une chaleur
écrasante il y remporte une victoire éclatante contre
les troupes Anglaises pourtant 4 fois supérieures d'un ABERCROMBIE
incompétent et hésitant, qui aurait du encercler le
fort Carillon plutôt que d'engager une attaque frontale précipitée:
3857 Français affrontent 15 300 Anglais répartis en
6 000 Tuniques rouges et 10 000 miliciens " provinciaux ".
Les Français assiégés perdent 40 officiers
(ou 14?) et 400 hommes, tandis que les Anglais humiliés perdent
deux officiers, 550 hommes et 1360 sont blessés .
1759 L'abandon de Carillon
Le maréchal anglais Jeffery AMHERST commande 12 000 hommes
alors que le commandant français BOURLAMAQUE fait preuve
de réalisme et organise la retraite de ses 2300 troupes,
ne laissant qu'une petite garnison au fort Carillon; en même
temps on évacue les colons français de la région
et on détruit leurs bâtiments; BOURLAMAQUE fait sauter
le Fort Carillon le 27 juillet à 23h00 (il brûlera
jusqu'au 31 juillet) et ses troupes s'embarquent vers le fort Saint-Frédéric
(Crown Point) pour le faire sauter lui aussi.
Fort Cassin Point - VT
Site: embouchure de Otter Creek, latitude nord 44º14'
Origine du nom: Lieutenant Stephen CASSIN, second de MacDONOUGH
Historique: Les américains en avril 1814 érigent un
remblai de terre et installent une batterie de 7 canons qui repoussent
le 18 mai 1814 la flotte anglo-britannique de PRING qui voulait
venir bloquer l'embouchure de Otter Creek et empêcher ainsi
la sortie des navires de guerre en construction à Vergennes.
CASSIN co-dirige la résistance à l'entrée de
Otter Creek
Fort de Chambly - QC
Site: à l'ouest des rapides de Chambly
Origine du nom: Capitaine Jacques de CHAMBLY
T français: Fort Saint-Louis (1665) jusqu'à ce que
le capitaine Jacques de CHAMBLY du régiment de Carignan-Salières
devienne seigneur de l'endroit et donne son nom au fort après
le 29 octobre 1672 - Fort Pontchartrain (brièvement en 1711)
- Fort Champlain (1773)
Origine des noms: Saint-Louis " commencé dans la semaine
que l'on célébroit la feste de ce grand Saint Protecteur
de nos Rois et de la France " - Le ministre PONTCHARTRAIN -
Samuel de CHAMPLAIN
Historique:
1665, construction en bois par CHAMBLY pour se protéger des
Iroquois; 4 compagnies quittent Québec le 23 juillet pour
aller commencer la construction, le jésuite CHAUMONOT est
leur chapelain, le tout est terminé le 25 août ; la
chapelle à l'intérieur servait d'église et
s'appelait Saint-Louis ou Saint-Louis-du-fort-Chambly.
1702, incendié par les Iroquois puis reconstruit en bois.
1709-1711, reconstruit en pierres par Jean-Maurice-Josué
Dubois Berthelot Sieur de BEAUCOUR (voir cette entrée).
1721, érection canonique de la paroisse Saint-Louis et construction
de l'église actuelle.
1746 en août, attaqué par l'anglais William JOHNSON
avec des Iroquois des Cinq Nations qui capturent ou tuent la plupart
des habitants.
1747, le matériel et la garnison sont presque tous transférés
au fort Saint-Jean.
1760, capturé en septembre par les Anglais (major Robert
ROGERS et colonel John DARBY).
1775, capturé par les Américains (Richard MONTGOMERY)
qui ne l'occupent qu'un seul hiver
1776, repris en juin par les Anglais (BURGOYNE); on maintient une
garnison jusqu'en 1780 puis on le laisse à l'abandon.
1983, restauré avec beaucoup d'authenticité par Parcs
Canada, aujourd'hui devenu le plus ancien fort visitable au Canada,
il aura 3 siècles en 2010, ouvert l'été au
public; seule ombre au tableau, la présence de la chapelle
n'est pas réaffirmée
Fort Edward - NY
Site: au sud-est du fort William-Henry au lac George, au sud-ouest
de Fort Ann, au nord de fort Sarasto (Saratoga), au sud-est et en
aval de Glens Falls sur la rivière Hudson à sa jonction
avec le canal Champlain
Origine du nom: rebaptisé en 1755 par Sir William JOHNSON
en l'honneur de King Edward
T anglais: Fort Nicholson (1709) ? Fort Lyman (1755)
T hollandais: Fort Lidius
Anecdote acadienne : " En 1756 on compte 141 Acadiens dans
le comté de Westchester. En juillet 1757 un groupe d'Acadiens
parvient à s'enfuir du comté de Westchester. Ils sont
arrêtés près du fort Edouard (province de New
York) en route pour Crown Point. Ce qui vaudra à tous d'être
emprisonnés. "
Fort George - NY
Site: pointe Sud du lac George
Historique: bâti en 1756
Fort Lennox - QC
Origine du nom: Charles Gordon Lennox, né Notingham GB, député
à Londres du comté de Sussex, membre du Conseil privé,
lord-lieutenant d'Irlande, duc de Richmond, Bruxellois mondain avec
son épouse Lady Charlotte de Gordon, gouverneur-général
du Canada 1818, prend le parti des bureaucrates contre le parti
canadien du Bas-Canada, " sans la clairvoyance, l'ouverture
de jugement et l'esprit politique de conciliation du prédécesseur
SHERBROOKE ". Les Cantons de l'Est s'ouvrent sous son mandat
à la colonisation par 12 000 Irlandais. Le 28 août
1819 près de Kingston, toujours gouverneur, il meurt de la
rage: son renard apprivoisé l'avait mordu durant une visite
à Sorel. (voir aussi Île-aux-Noix)
Historique:
1819-1829 Les Anglais construisent le fort Lennox actuel et maintiennent
une petite garnison jusqu'en 1870, toujours par méfiance
des Américains qui avaient construit le fort Montgomery en
1816-18. La pierre provient de l'île Lamotte et elle contient
des fossiles aquatiques datant de l'époque de la mer de Champlain.
1839 par méfiance des Patriotes révoltés en
1837 on renforce la garnison jusqu'à 500 hommes et on y emprisonne
quelques patriotes
Fort Montgomery - NY
Site: latitude nord 45º00' 24'' dans la municipalité
de Rouses Point immédiatement au nord du pont Korean War
Memorial vers Alburg VT, route #2, d'où l'on a la meilleure
vue sur le fort
Origine du nom: Richard MONTGOMERY, brigadier-général
Irlandais, ayant servi les Anglais sous WOLFE et AMHERST, héros
de la guerre d'Indépendance après son passage dans
le camp américain, tué en 1775 devant Québec
où son armée fut repoussée en tentant de prendre
la ville de Québec (sous régime Anglais) durant la
guerre d'Indépendance. Ses restes d'abord inhumés
près des remparts de Québec furent transférés
à New York en juil 1818, traversant le lac Champlain à
bord du Phoenix. .
T anglais (sobriquet): Fort Blunder
Origine du surnom et historique:
Premier fort: Peu après la guerre de 1812-14 les ÉU
croient à la persistance d'une menace des " Anglais
au nord ". La construction du 1er fort s'étend de 1816
à 1818, elle coûte 200 000 $ mais le sol est trop mou
et le site est choisi par erreur à 45º04' 30', légèrement
au nord de la frontière de l'époque, soit le 45º04'
12'' qui avait été bien localisé par les Français
et correspond aujourd'hui au pont de Rouses Point (0,8 mille plus
au sud). Or, en 1766 le général anglais CARLETON et
le gouverneur américain MOORE avaient erronément fixé
la frontière à 2,5 milles au nord de Windmill Point,
West Alburg VT. En 1818 de nouveaux relèvements démontrent
l'erreur, l'estimation préalable par les Français
s'avère être la bonne, et la construction est abandonnée.
En 1842 le traité Webster-Ashburton cède le fort et
le terrain controversés aux USA, fixant la frontière
à 45º04' 12'', environ 6,5 milles au nord du 45e parallèle.
Détérioré par l'abandon et par les pillards
qui l'utilisent pour la construction domiciliaire à Rouses
Point, on le surnomme "Fort Blunder" (fort La Gaffe !)
et on le détruit.
Second fort: 1843 à 1870 la construction est entreprise sur
le même site d'un nouveau fort de type médiéval
avec 5 bastions, s'élevant 48 pieds au dessus de l'eau et
pouvant accommoder 800 hommes, on utilise des blocs de marbre de
3 tonnes provenant de l'Île la Motte, on le termine après
26 ans. Le style est emprunté à Vauban et nommé
Third System Fortification par les ingénieurs américains.
Sauf pour une garnison de 15 hommes temporairement en poste en 1862
à la suite de tensions découlant de l'affaire Trent,
il n'y avait qu'un sergent et un ingénieur. Le fort s'avérant
sans objet est abandonné. En 1935 il est vendu aux contracteurs
du pont Alburg-Rouses-Point. Il appartient aujourd'hui à
un particulier et n'est pas un parc public.Pour plus de
renseignements sur le Fort Montgomery
Fort de Sorel - QC
Origine du nom: Pierre de Saurel / Sorel, capitaine du régiment
de Carignan-Salières arrivé sur la Justice le 14 septembre
1665, parti de La Rochelle vers le 25 mai
T français: Fort de Richelieu (1642) jusqu'en 1665 alors
que le capitaine SAUREL lui donne son nom
Origine: Armand Jean du PLESSIS cardinal et duc de Richelieu (1585-1642)
Historique: Site du 1er fort de Richelieu construit de bois en 1642
par le chevalier Charles HUAULT de MONTMAGNY, gouverneur, "
achevé en peu de temps " mais peu utile car les Iroquois
" prirent leur chemin par les terres au dessus et au dessous
" et de toute façon ils le brûlèrent en
1647. 2e fort " Restably depuis le [25 du] mois daoust 1665
par monsieur de sorel capitaine au regiment de Carignan soubs les
ordres de monsieur de Tracy " employant 4 compagnies du régiment
et rebaptisé alors Fort de Saurel; la construction terminée
le 13 août; quelques cartes anciennes conservent le 1er nom
durant quelques années après 1665. En octobre 1665
on confie à Pierre La MOTTE la construction d'un chemin (auj.
route #223) reliant le fort de Sorel au forts de Chambly et de Sainte-Thérèse.
? Site du 1er sapin de Noël du Canada, décoré
dans un moment de nostalgie par un soldat mercenaire allemand (venu
pour contrer la menace des insurgents Américains en 1775)
Fort St Anne - VT
Historique: Site choisi par REPENTIGNY en 1665. Construit en bois
en 1666 sous TRACY au cours de l'été par son 1er commandant
Pierre de Saint-Paul, Sieur de La MOTTE, capitaine à la tête
de 300 hommes du régiment de Carignan-Salières dont
ce fut une des 1re missions à leur arrivée de France
en 1665; situé en face de l'embouchure la rivière
Chazy NY, il constitue le premier établissement européen
du Vermont et la première occupation française du
lac contre les Iroquois, terminé le 20 et dédicacé
le 26 juillet 1666.
SITE OF FRENCH
FORT ST ANNE
VERMONT'S OLDEST SETTLEMENT
ON THIS SHORE WAS THE SITE OF
FORT SAINT-ANNE BUILT IN 1666 BY
CAPT PIERRE LA MOTTE FOR DEFENSE
AGAINST THE MOHAWKS. THE JESUITS
CELEBRATED THE FIRST MASS AND
ERECTED THE FIRST CHAPEL. THOUGH
NOT PERMANENT, THIS STOCKADE WAS
VERMONT'S FIRST WHITE SETTLEMENT
La plaque ci-haut est sur le site. Près du sanctuaire se
trouve la statue de granite de Samuel de Champlain sculptée
au pavillon du VT à l'Expo 67 de Montréal et déménagée
à l'île La Motte en 1968
1666 - L'expédition de COURCELLES en janvier-mars (Voir
l'entrée COURCELLES pour les détails)
1666-7 - Le séjour de l'aumônier François Dollier
de CASSON - Arrivé à Québec le 7 septembre
1766 il part 1 semaine plus tard comme aumônier militaire
pour accompagner le gouverneur TRACY contre les Agniers. À
l'hiver 1667, non encore remis de cette 1re expédition, atteint
aux genoux " d'une grosse enflure en forme de loupe "
et affaibli d'une mauvaise saignée pratiquée par un
" chirurgien mal à propos lui ayant tiré une
furieuse quantité de sang, il s'évanouit dans ses
bras
". Son supérieur sulpicien François
SOUART, à qui TRACY a demandé un aumônier pour
le fort Sainte-Anne, le choisit quand même. CASSON part courageusement
pour Chambly après 1 seule journée de repos avec deux
soldats du fort Chambly qui venaient d'arriver à Montréal,
ainsi qu'avec Charles LEMOYNE, Mongeon de BRAGGAT et LEBER qui trouvaient
risqué de le laisser partir avec seulement deux soldats.
Rendus à Chambly les soldats de la garnison refusent d'abord
par manque de courage, de le suivre au fort Sainte-Anne, mais au
bout de 24 heures devant sa détermination, il réussit
par en persuader une dizaine dont un enseigne. A l'arrivée
de CASSON, le capitaine La MOTTE, M. de la DURANTAYE et d'autres
officiers se précipitent pour l'embrasser. 40 des 60 soldats
sont atteints de scorbut " le mal de terre ", deux déjà
décédés, plusieurs à l'agonie, n'ayant
pour nourriture que de la viande salée et de la farine détériorée
durant la traversée Atlantique, l'odeur de leurs quartiers
est insoutenable, ils en sont à faire leurs testaments. Voici
comment ses soins empressés lui permirent de sauver plusieurs
d'entre eux: CASSON est plus ému que le capitaine La MOTTE
devant tant de misère, il doit insister pour qu'on envoie
quelques soldats quérir des vivres à Montréal
auprès du père SOUART et de Jeanne MANCE de l'Hôtel-Dieu.
Quand les vivres arrivent elles sont consignées " aux
soins de CASSON ". Celui-ci doit insister encore pour qu'on
les fasse distribuer aux pauvres soldats. D'autres soldats durent
être rapatriés à Ville-Marie et soignées
par Jeanne Mance à l'Hôtel-Dieu.
1668 Fin mai-début juin, Mgr LAVAL visite le fort. Peu après,
LAMOTTE quitte pour devenir gouverneur de Mtl en 1669 remplaçant
MAISONNEUVE (c'était l'habitude du ministre en France de
changer les gouverneurs à tous les 3-4 ans même quand
ils sont sans reproche). L'abandon du fort s'est fait v 1669 puisque
les Jésuites n'en parlent plus dans leurs Relations cette
année là, et certainement avant 1671 car ce fut l'année
d'un accord de paix avec les Iroquois qui rendait ce fort désormais
inutile.
Fort Saint-Frédéric - NY (voir aussi Crown Point)
T français: fort de la Pointe-à-la-Chevelure - fort
Beauharnois - fort Maurepas
Site: latitude N 43º35' selon Chaussegros de Léry en
1734, et 44 02' sur la carte marine actuelle produite par la National
Oceanic and Atmospheric Administration ou NOAA, sur la pointe nord
de Crown Point, en face de Chimney Point VT; sur le plan administratif
la colonie Française entourant le fort comprend les terres
de Chimney Point VT sur la rive est du lac et celles de Crown Point
NY au sud du fort sur la rive ouest du lac
Origine du nom: Jean Frédéric Phélypeaux comte
de MAUREPAS, né à Versailles 1701, décès
Paris 1781, ministre de la Marine à 24 ans (en conséquence
responsable des colonies dont la Nouvelle-France) qu'il réforma
de façon positive avant d'être malheureusement disgracié
par l'influente marquise de POMPADOUR, maîtresse et favorite
officielle du faible Louis XV. Esprit " doué d'activité,
de finesse, de pénétration ", il parraina La
CONDAMINE sous l'équateur, MAUPERTUIS au pôle boréal,
JUSSIEU au Pérou pour étudier les plantes; heureusement
rappelé par Louis XVI en 1774, il s'entoura d'hommes compétents
comme VERGENNES (voir cette entrée)
Historique: fort Français de 1731 à 1759
1731 Jean-Louis de LACORNE lieutenant de Montréal avait signalé
au gouverneur BEAUHARNOIS l'importance stratégique de Crown
Point pour contrôler la contrebande de fourrures par les Amérindiens
entre Orange (Albany) et Montréal; en mai le Roi dit oui
et un simple fort de pieux fut érigé à Chimney
Point (alors Pointe-à-la-Chevelure) du 8 mai au 22 septembre.
VLC - Le 19 août 1730 une expédition de 30 français
sous Michel d'AGNEAU débutent la construction du fort St
Frédérique à Crown Point au S du lac Champlain
check
1732 le Récollet La Jus ouvre un registre le 23 novembre,
utilisant le nom de fort Beauharnois puis Pointe-à-la-Chevelure.
L'ambassadeur britannique en France se plaint de ce que " les
Français se sont emparés d'une partie du territoire
de la province de New York et y ont érigé un fort
à l'endroit appelé Pointe-de-la Couronne ".
1734 BEAUHARNOIS et HOCQUART demandent de remplacer le fort de pieux
de Chimney Point par un imposant fort en pierres " en machicoulis
", l'ingénieur Chaussegros de LERY dresse les plans
et supervise les travaux
1735 le ministre MAUREPAS approuve et accorde le financement, l'entrepreneur-architecte
montréalais JANSON-LAPALME débute dès l'été
1737 on termine la redoute en novembre, Après l'arrivée
d'une garnison de 120 soldats, des colons Français s'installent
aux environs, ainsi que sur l'Île aux Boiteaux, disparue depuis,
entre Hospital Creek et Chimney Point. La population de cet établissement
français atteignit environ 800 âmes installés
tant sur la péninsule, au sud du fort, que sur la rive est.
Louis XV félicite BEAUHARNOIS et HOCQUART " de la diligence
avec laquelle ils avaient travaillé à l'érection
du fort de la Pointe à la Chevelure. " Il se développe
un trafic maritime considérable entre fort Saint-Jean et
fort Saint-Frédéric, des fournitures et des armes
provenant de France sont acheminées en bateau.
1740, sur la rive est de la pointe on érige en pierres un
moulin à vent destiné à moudre le grain produit
localement, il ressemblait à celui qui existe encore sur
l'Île Perrot sauf que des canons étaient installés
au 2e étage; le site est celui de l'actuel Champlain Memorial,
il permettait de surveiller le trafic arrivant du Sud du lac, et
les historiens se demandent pourquoi la redoute n'y avait pas été
installée.
1742 C'est le plus important fort Français de la colonie
après celui de Québec.
1745 Sieur MARIN quitte l'Acadie après la chute de Louisbourg,
arrive le 13 novembre au fort Saint-Frédéric, y organise
une expédition sur Saratoga avec 280 Français et 229
Indiens: navigue d'abord jusqu'à Wood Creek, puis marche
vers Great Carrying Place, atteint ensuite fort Lydius le 27 novembre,
attaque enfin Saratoga le 28 novembre, y détruit toutes les
maison, tue 12 hommes, fait 109 prisonniers, brûle le fort
Lydius et ses maisons, pour finalement rejoindre fort Saint-Frédéric
le 3 décembre.
1746 VAUDREUIL attaque Fort Massachusetts près de Williamstown
le 29 août avec 400 Français et 300 Indiens, obtient
la reddition de la garnison qu'il ramène au fort Saint-Frédéric
en 10 jours de marche.
1747 VAUDREUIL décide en mai de renforcer la garnison avec
500-600 hommes de Montréal, 100 miliciens et 30-40 Indiens
de Trois-Rivières qu'il dirige au fort Saint-Frédéric.
Le 23 juin il envoye LACORNE de Saint-Luc avec 200 hommes pour attaquer
Saratoga, le 30 juin ceux-ci capturent 40 Anglais dont le commandant
du fort Clinton, quelques-uns se noient en tentant de s'évader
du fort Saint-Frédéric; un autre prisonnier, blessé,
se convertit le 15 juillet, reçoit l'Extrême-Onction
et meurt le 4 août. VAUDREUIL retourne à Montréal
et envoie au fort LANGY avec 50-60 Français et 30 Indiens
pour couper du bois pour la garnison. En octobre on envoie un troupeau
de bovins au fort et on ramène 35 prisonniers à Montréal.
Ce fut une année sans répit: 3 commandants, deux aumôniers,
11 sépultures, 1 baptême, la présence de nombreux
éclaireurs ennemis dans les environs, et enfin plusieurs
mouvements de troupes car en plus du séjour de celle de VAUDREUIL
en juin le fort vit partir 27 petites expéditions.
1748 NIVERVILLE arrive en août avec l'ordre de suspendre les
hostilités car le traité d'Aix-la-Chapelle a été
signé en avril. - 8 sépulture et 4 baptêmes.
1749 Visite de Pehr KALM le 2 juil, en route de Albany vers Québec
(voir à la fin de la présente entrée), après
avoir évité de justesse d'être capturé
par une bande d'Amérindiens. Le gouverneur François
LUSIGNAN le reçoit avec tous les égards. KALM remarque
que les ex-soldats français qui ont colonisés les
terres environnantes sont bien installés.
1750 Le fort a 20 canons, une redoute de 4 étages avec des
murs de 3 mètres d'épais. La colonie Française
compte 14 fermes.
1756 On compte environ 300 colons dans la région, surtout
des soldats licenciés , c'est l'établissement HOCQUART.
1756, le chef milicien américain Robert ROGERS estime à
300 la présence française dans la région
Établissement Français durant 28 ans, de 1731 (incluant
Chimney Point) à 1759.
Il y eut 13 aumôniers dont le (Franciscain) Récollet
Jean-Baptiste LAJUS fut le premier, 31 mariages, 243 baptêmes,
198 sépultures; des ouvriers, des femmes, des enfants, des
soldats, des Amérindiens, des esclaves, des colons, des ingénieurs,
des visiteurs (Pehr KALM fut le plus cultivé), des malades,
un chirurgien, 16 commandants (de Pierre HERTEL de Montcour 1731
à Louis HERBIN 1759).
1759 Le maréchal anglais Jeffery AMHERST commande 12 000
hommes alors que le commandant français BOURLAMAQUE fait
preuve de réalisme et organise la retraite de ses 2300 troupes,
ne laissant qu'une petite garnison au fort Carillon; en même
temps on évacue les colons français et on détruit
leurs bâtiments; BOURLAMAQUE fait sauter le Fort Carillon
le 27 juillet à 23h00 (il brûlera jusqu'au 31 juillet)
et ses troupes s'embarquent vers le fort Saint-Frédéric
(Crown Point) pour le faire sauter lui aussi le 31.
La flotte de la garnison en retraite s'arrête à la
rivière à la Barbue (Put's Creek) le 28 juil à
6h00 du matin; l'ingénieur DESANDROUINS est détaché
pour aller miner le fort et le moulin à vent de Saint-Frédéric.
Le 29 la flotte s'approche de Saint-Frédéric, le 31
on embarque les résidants du fort puis M. de LOUVICOURT officier
d'artillerie demande la privilège d'allumer les mèches
mais celle destinée à faire sauter le fort s'éteint
à cause de l'explosion du moulin à vent, un courageux
canonnier va la rallumer. BOURLAMAQUE avec ses 3023 soldats parvient
à l'Île-aux-Noix à 8h00 le 3 août. Cela
marque la fin du régime français au lac Champlain,
par manque de support venant de la France et par la supériorité
de l'immigration anglaise. Cette occupation avait duré 28
ans (depuis 1731).
Le fort Saint-Frédéric est investi le 4 août
par le Jeffery AMHERST qui y fera construire le His Majesty's Fort
at Crown Point, brièvement nommé Fort Amherst, la
construction débute dès la mi-août, immédiatement
à l'ouest des ruines du fort Saint-Frédéric,
avec 1600 hommes. En même temps le capitaine LORING établit
à Crown Point un chantier naval pour la marine anglaise de
AMHERST qui veut nettoyer le lac de toute présence française
résiduelle.
Crown Point fut colonie Anglaise de 1759 à 1775 puis de
1777 à 1784
1773 L'explosion du magasin à poudre cause des dommages considérables.
1775, le 11 mai, les insurgents américains Seth WARNER et
Peleg SUNDERLAND capturent aisément le Fort Crown Point qui
n'est défendu que par 1 sergent et 8 hommes, y est rejoint
le 15 mai par Benedict ARNOLD et Ethan ALLEN qui viennent de prendre
aux Anglais le fort Ticonderoga cinq jours plus tôt; on saisit
en mai la goélette du loyaliste Philip SKENE pour ensuite
la rebaptiser Liberty, ARNOLD en prend le commandement et descend
saisir à Saint-Jean QC un sloop Anglais ; l'intrépide
américain KNOX transporte à Boston les canons saisis
dans le fort. En septembre les américains MONTGOMERY et Philip
SCHUYLER se regroupent à Crown Point pour envahir le Canada;
après leurs victoires à l'Île-aux-Noix, Saint-Jean
et Montréal, ils sont rejoints par l'américain Benedict
ARNOLD arrivant du Massachusetts à travers le Maine, l'attaque
finale sur Québec est un échec, MONTGOMERY est tué,
ARNOLD est blessé, les Américains retournent péniblement
chez eux en 1776.
1777, le général Anglais John BURGOYNE envahit le
lac Champlain avec 8000 hommes et 400 Indiens partis de Saint-Jean,
regroupés ici avant d'aller subir en octobre une cuisante
défaite aux mains des insurgents Américains à
Bemis Heights près de Shuylerville. Il construit un magasin
et un hôpital à Crown Point et y laisse une garnison
de 200 hommes, sauf l'hiver.
1784, les Anglais se retirent définitivement.
1788, l'établissement devient village. Le Crown Point Fort
ne servira pas malgré son coût de quelques deux millions
de livres sterling / 10 millions de dollars.
Fort Saint-Jean - QC
T français: fort Saint-Jean Baptiste
Origine: Jean-Baptiste COLBERT ministre de la Marine (et des colonies)
à Versailles
Site: rive ouest du Richelieu en amont des rapides de Saint-Jean,
au sud de la ville actuelle, là où l'armée
canadienne y a construit son Collège Militaire Royal ; Champlain
passe devant le site en 1609 en route vers sa découverte
du lac
Historique: Poste fait en bois et non fortifié, établi
en été 1667 par Isaac Alexandre BERTHIER capitaine
régiment de l'Allier, comme base d'approvisionnement pour
se défendre des Iroquois; une carte de 1731 retrouvée
à Paris montre que le fort est abandonné. La GALISSONNIERE
en 1748 décide d'y construire un fort, après la démolition
du fort Ste-Thérèse, la construction est dirigée
par son protégé l'officier de LÉRY et son fils
aîné, elle requit une garnison de 200 hommes de 1748
jusqu'en mars 1749. L'objectif était de secourir le fort
Saint-Frédéric (Crown Point) et faciliter la colonisation
agricole de la vallée du lac Champlain et l'exploitation
du bois de construction par un site plus pratique que le fort Chambly
en aval des rapides. . Après avoir reçu cette mission
le 28 mars 1748, de LÉRY commenca par visite le chantier
des frères CORBIN à la rivière CHAZY "
pour y prendre les éclaircissements, secours et matériaux
nécessaires ".
Le plan de reconstruction du fort en bois " au dessus du rapide
St Jean où mouille la barque du lac Champlain " avait
été fait à Saint-Jean le 9 juin 1748 par LÉRY
et approuvé par La GALISSONIÈRE le 10. La barque est
celle de Joseph PAYANT dit SAINT-ONGE qui avait alors un terrain
adjacent au fort qui servait de pied-à-terre entre deux navettes
reliant Saint-Jean au fort Saint-Frédéric. Le 26 juil
1748 La GALISSONNIÈRE et BIGOT mentionnent le transfert (en
1747) des équipements du fort Sainte-Thérèse
au fort Saint-Jean. " Faute de ressources financières
le poste fortifié de Saint-Jean sera de construction médiocre
", il y aura peu de maçonnerie et surtout du bois (Lamontagne).
BIGOT reproche à LÉRY le 3 novembre 1748 de trop dépenser
et de manquer de rigueur comptable, tandis que La GALISSONNIERE
tente d'excuser son protégé.
Le 21 juillet 1749 le visiteur KALM constate que " l'année
dernière la garnison comptait 200 hommes mais aujourd'hui
'il n'y a que le commandant DeGANNES ? chevalier, gentilhomme, très
aimable ? un commissaire, un boulanger et 6 soldats; la forêt
des alentours demeurant inhabitée, sauf par des maringouins,
mot emprunté à la langue sauvage, en nombre si prodigieux
que surnommerait avec plus d'à-propos le 'fort aux maringuoins'".
Le commandant avait reçu des lettres de recommandation au
sujet de KALM accompagnées de deux petits barils de vin,
" dans la soirée nous bûmes à la santé
des rois de France et de Suède " et on lui avait fait
venir de Laprairie des chevaux pour se rendre à Montréal
car Saint-Jean était sans chevaux, n'étant pas encore
habité.
Associée à ce projet est la construction d'une route
reliant Montréal à La Prairie, nécessitant
3 mois de travail à 200 hommes, c'est de LANOUILLER qui en
trace les plans. " Au moyen du chemin qui prend depuis ce fort
jusqu'à la prairie de Lamagdeleine, celui de St Frédéric
se trouve à portée d'être secouru en deux fois
24 heures au lieu qu'auparavant on étoit obligé de
faire passer les secours de Chambli, d'où il falloit monter
3 rapides, Chambli, Sainte Thérèse et Saint-Jean "
écrivent La GALISSONNIÈRE et BIGOT le 26 septembre
1748. Des registres furent tenus de 1757 à 1760 . "
En 1757 le fort sert à préparer la défense
du fort Carillon en accueillant des concentrations de troupes. "
Des registres de bms tenus entre 1757 et 1760 ont été
retrouvés.
1760 le 29 août, le français BOURLAMAQUE est délogé
du fort de l'Île-aux-Noix par l'anglais DEHAVILAND et se réfugie
au fort Saint-Jean pour y rejoindre ROQUEMAURE, qui se contente
de brûler le fort et de se réfugier derrière
la rivière de l'Acadie avant de se replier à Montréal
pour y rejoindre VAUDREUIL qui capitulera.
1775, le fort commandé par l'anglais Thomas PRESTON fut assiégé
45 jours par les insurgents Américains sous MONTGOMERY, ceux-ci
finirent par gagner et faire plus d'une centaine de victimes; mais
ce siège retarda les Américains dans leur expédition
vers Québec, qu'ils durent attaquer en plein hiver, ce qui
contribua à leur perte le 31 décembre alors que MONTGOMERY
est tué devant Québec, faisant rater cette tentative
d'invasion du Canada par les ÉU; les américains durent
battre en retraite dès janvier 1776.
Fort Sainte-Thérèse - QC
Origine: terminé 15 octobre 1665 le jour où toutes
les palissades furent plantées, fête de Sainte-Thérèse
Site: Saint-Luc entre Saint-Jean et Chambly, rive ouest (gauche)
du Richelieu, à la hauteur de la pointe nord de l'Île
Sainte-Marie qui prolonge vers le nord l'île Sainte Thérèse,
au sud de la pointe du Portage (île Fryer), à la tête
des rapides de Sainte-Thérèse, environ 9 milles au
Sud de Chambly et 3 milles au nord de Saint-Jean. Un rang qui porte
le même nom est annexé à la paroisse Saint-Joseph
de Chambly, à Chambly Canton en 1910, puis à la paroisse
Saint-Cur de Marie ; l'actuel mont Johnson s'appelait mont
Ste-Thérèse.
Historique:
1665 Construit en bois par le colonel Henri de Chastelard de SALIÈRES
en octobre, le 28 octobre on apprend à Québec que
SALIÈRES " ayant fait faire un bateau au fort, a envoyé
18 ou 20 hommes découvrir l'entrée du lac Champlain,
ils ont avancé 4 lieues dans le lac et ont admiré
la beauté du pays "
1666 Commandé par ROUGEMONT
1690 Abandonné, le matériel est transporté
au fort Saint-Jean
1747 Démoli, " Le fort du rapide Sainte Thérèse
a été entièrement abandonné; une partie
des matériaux a servi à en construire un autre à
Saint-Jean au dessus de tous les rapides " écrivaient
le 26 septembre 1748 La GALISSONNIERE et BIGOT
1666 Sert de point de ralliement à l'expédition de
COURCELLES en hiver, il quitta le 30 janvier en direction des Agniers
de la rivière Mohawk, NY, sans les guides autochtones qu'il
aurait du attendre; ce fut une erreur car en février ses
troupes aboutirent erronément chez les Hollandais de Schenectady
(alias Corlaer) plutôt que chez les Agniers.
1733 Cité sur carte Popple 1733
Fort William Henry - NY
Origine du nom: nommé en 1755 par Sir William JOHNSON; noter
qu'un fort porta le même nom à Pemaquid dans le Maine
Site: à l'extrémité Sud du lac George dans
le Village of Lake George sur la route 9/9N
Historique: une expédition Française partie le 22
mars 1757 en période d'occupation Française de la
région, aboutit au massacre de l'établissement anglais
du lac George en avril; MONTCALM l'emporte facilement sur le général
WEBB et repart le 16 août
Four Brothers Islands ? NY
T français: Isles des Quatre Vents
T anglais: Four Winds Islands
Historique: KALM les note le 19 juillet 1749 " à 14
milles français du fort Saint-Frédéric nous
aperçûmes 4 grandes îles dans le lac qui a ici
près de 6 milles français de large " ? En 1776
les Anglais sous PRINGLE font fuir l'américain Benedict ARNOLD
confronté près de ces îles
Site: latitude nord 44º25' 45'', à l'est de la péninsule
de Wilsboro
G
Garden Island - NY
T français: Petite Isle
T anglais: Little Island
Site: immédiatement au Sud de l'Isle de Valcour, latitude
nord 44º36'
Guay Creek ? NY
Site: se jette dans la partie nord de Monty Bay
Geneva - NY
Historique: près du lac Cayugas, village des Oioguens ou
Goyogouins, en anglais Cayugas; les Jésuites y firent une
mission en 1657
GÉOLOGIE-MINUTE
Période glaciaire: L'Amérique du Nord est recouverte
de glace depuis 70 000 ans, le sol s'enfonce sous la masse des glaciers
Période saline: Suite à la fonte des glaces, le front
du glacier continental se trouvait dans les Appalaches près
de la frontière canado-américaine il y a 13 000-13
500 ans, les eaux salées forment la Mer de Champlain reliée
à l'Atlantique, la Nouvelle Angleterre et l'est du Canada
formant une île, son niveau était de 195 mètres
au dessus du niveau actuel de la mer et 30 mètres au dessus
du lac Hertel actuel (au mont Saint-Hilaire qui était une
île).
Période douce: Il y a 11 400 ans l'Atlantique est coupée
de la Mer de Champlain par un relèvement du sol suffisant
pour que l'eau des Montagnes Blanches et Vertes et du lac George
s'écoule vers le nord par le Richelieu, l'eau redevient douce.
Période future: Le sol du Québec continue de se relever
imperceptiblement (3 mm par an) mais inexorablement depuis l'enfoncement
glaciaire et un jour, dans environ 120 000 ans, l'eau s'écoulera
à nouveau vers le Sud par la Hudson, asséchant ainsi
le Richelieu.
Grand Isle - VT
T abénaki: K'chenamehau (" la grande île ")
T français: Grand'Isle - Pancalon
Site: cette municipalité correspond à l'île
South Hero; latitudes nord de 44º36' à 44º51'
Historique: une charte de village est accordée dès
1779 mais on doit attendre 1783 pour l'installation des premiers
colons Ebenezer ALLEN et Enos WOOD . Le paysage en fait l'une des
plus belles îles du lac; les chalets situés sur la
rive ouest ne s'obtiennent qu'à fort prix.
Great Ausable River - NY
T français: Rivière au Sable
Great Chazy River - NY
Origine du nom: Nicolas de Chazy
Site: embouchure latitude nord 45ºimmédiatement au Sud
de l'ouverture de Kings Bay
Grog Harbor - NY
Site: immédiatement au Sud de Split Rock Point, latitude
nord 44º15' 30''
Origine du nom: 1756 le 7 juil cette crique aurait servi au capitaine/major
Robert ROGERS à cacher des alcools de contrebande (vins,
brandy) la veille du premier engagement naval entre Français
et Anglais sur le lac en face de Charlotte au VT. On dit aussi que
les villageois de Essex utilisèrent cette cachette en 1776
pour empêcher les Anglais de CARLETON de saisir leur rhum
en début de guerre d'indépendance
LES GUERRES
Guerres non déclarées faites d'expéditions
et de guérillas quand les Amérindiens décident
de résister aux envahisseurs européens, leurs flèches
s'enrichirissent de fusils quand Anglais et Français les
arment en échange de fourrures et de collaboration militaire
Guerre du roi Guillaume (King William's War, War of the Grand Alliance)
1689-1697
Guerre de Succession d'Espagne (Queen Anne's War) 1702-1713, opposant
l'Angleterre à la France et la Nouvelle Angleterre à
la Nouvelle France
Guerre de Succession d'Autriche (du roi George, King George's War)
1744-48
Guerre de Sept-Ans (Guerre de la Conquête; French and Indian
War, Seven Years War) 1755-1763, opposant la France à l'Angleterre,
Franco-Canadiens aux Anglo-Canadiens, Iroquois contre Algonquins,
impliquant le Fort de Carillon, le lac George, le fort Saint-Frédéric,
le fort Chambly, l'Île-aux-Noix. Le Canada devient colonie
britannique, arraché à la France en 1759-60.
Invasion américaine du Canada en 1775-76, 1re menace américaine
contre cette colonie britannique, s'avérant infructueuse
quand l'américain MONTGOMERY est tué aux portes de
Québec le 31 décembre 1775; s'ensuit la formation
de deux compagnies (Hazen et Livingston) de Canadiens-français
? dit " républicains " ? volontaires passés
au service des insurgents américains, c'est un " à
côté " des débuts de la guerre de l'Indépendance.
Guerre de l'Indépendance américaine en 1775-81 (Revolutionary
War), opposant l'Angleterre aux colons des 13 colonies insurgées,
terminée sur le terrain par la victoire des insurgents à
Yorktown (17 octobre 1781) et sur le papier par le traité
de Versailles en 1813.
Guerre Canado-Américaine de 1812-14 (War of 1812), futile
aux yeux des historiens, dernier sursaut de la guerre d'indépendance,
impliquant Vergennes et Battery Park à Burlington VT, Plattsburgh
NY, et le blockhouse de Lacolle QC, en plus du lac Champlain où
les Américains gagnent sur l'eau devant Plattsburgh en 1814.
Guerre civile américaine de Sécession (1861-65)
H
Hand's Cove - VT
Historique: en mai 1775 sert de point de ralliement aux insurgents
américains Ethan ALLEN et Benedict ARNOLD avant de prendre
aux Anglais le Fort Ticonderoga.
Hudson Canal ? NY
Historique: La construction débute en 1814 sous l'administration
du gouverneur De Witt CLINTON et se termine en 1823. La " voie
maritime Hudson " comprend 64 milles de Whitehall à
Waterford, répartis en 6,5 milles le long de Wood Creek,
46,5 milles de canal proprement dit et les 11 derniers milles sur
la Hudson. 3 des 17 écluses sont à Whitehall. Le premier
navire à l'emprunter, le Gleaner surnommé la "
Barque des montagnes ", quitte la baie de Saint-Albans VT en
septembre 1823 et marque le début d'une époque de
prospérité pour Whitehall comme gare maritime.
Hudson River - NY
Origine du nom: Henry Hudson, navigateur Anglais, n v 1550, mort
1611 tragiquement, abandonné sur un radeau dans la baie de
HUDSON à la suite d'une mutinerie de son équipage,
ce n'était pas la première mais ce fut la dernière;
triste fin pour un grand explorateur qui cherchait un passage par
le nord vers l'Asie
Historique: 1609 à l'emploi de la Dutch East India Co, il
arrive par la riv Hudson à seulement 160 km de CHAMPLAIN
qui vient d'arriver au nord du lac à peine deux mois auparavant.
Il se rendit à Albany mais pas au lac Champlain (il aurait
fallu faire un bout par voie de terre, sans son navire), se fit
toutefois décrire les vastes territoires au nord jusqu'au
Saint-Laurent, en prit possession (sur papier) au nom des États
Généraux de la Hollande et les nomma New Netherlands.
CHAMPLAIN et HUDSON ignoraient leurs exploits presque simultanés.
HUDSON ne découvrit donc pas le lac par lui-même mais
en entendit parler. Il avait également "découvert"
que l'eau-de-vie était une monnaie indispensable à
la traite des fourrures avec les Amérindiens, ce qui ne l'empêchera
pas d'être honoré par la Société canadienne
des Postes en 1986 . Les Hollandais nommeront ce plan d'eau "
lac Corlaer " en mémoire du sympathique gouverneur CORLAER
noyé en se rendant à Québec en voyage d'amitié
à l'invitation du gouverneur de Nouvelle-France COURCELLES.
T anglais: Orange River
I
Iberville - QC
T français: Milles Roches - Christieville (jusqu'en 1859)
- Bleury
Origine du nom: Pierre Lemoyne D'IBERVILLE, navigateur n Ville-Marie
1661, décès La Havane 1708, fils d'un immigrant Dieppois,
combattit les Anglais à la baie d'Hudson, en Acadie et à
Terre-Neuve, fonda la Louisiane en 1702 et en fut le 1er gouverneur.
Les frères LEMOYNE constituent la plus illustre famille née
d'un immigrant en Nouvelle-France.
Historique: 1er colons v 1775, seigneurie de Moses HAZEN et Gabriel
CHRISTIE. On peut voir le manoir Christie construit v 1835 près
du ruisseau Hazen le long du Richelieu.
Île-au-sang - QC
T anglais: Bloody Island
Site: 3,5 miles au nord de la frontière
Île-aux-Noix - QC
Origine du nom: Le seigneur NOYAN concéda l'île le
6 avril 1753 à Pierre JOURDENET soldat compagnie de DeLORIMIER,
à condition de payer à la maison du seigneur à
Montréal " une pochée de noix des noyers dud
isle pour chaque année " et de défricher 1 arpent
par an, sans couper aucun noyer
Historique:
1759 Au cours de la Guerre de Sept Ans (Guerre de la Conquête,
French and Indian War 1755-63) un fort en pierres est établi
par les Français sur décision du chevalier de LÉVIS
comme défense contre les forces Anglaises supérieures
de Jefferey AMHERST qui en juillet prennent le contrôle du
lac Champlain en forcant le général BOURLAMAQUE à
évacuer et faire sauter les forts Saint-Frédéric
(Crown Point) et Carillon (Ticonderoga). Au printemps LÉVIS
avait choisi le site à cause des marécages environnants
difficilles à counterner par l'ennemi et, dès le 20
mai, 130 hommes commencent à ériger des fortifications
sous La PAUSE puis sous FOURNIER secondé par Joseph de GERMAIN
(ingénieur français ayant contribué à
la construction du fort Carillon, voir cette entrée). Quand
BOURLAMAQUE en retraite arrive à 8h00 le 3 août avec
ses 3023 hommes et leur équipement, ramenés des deux
forts abandonnés, plus de 600 hommes travaillent alors à
fortifier l'Île-aux-Noix. Un chantier naval vite établi
lance un navire de 16 canons le 1er septembre. BOUGAINVILLE et LOTBINIERE
renforcent le fort durant l'hiver en prévision du siège
de 1760 par les Anglais.
1760 Les Anglais veulent attaquer le fort, le lieutenant-colonel
William HAVILAND dirige 3400 hommes, ROGERS commande 400 miliciens
surnommés Rangers qui assiègent du 16 au 20 août;
le 25 août Payant St-Onge est pris avec sa goélette
par ROGERS ; le 28 août à minuit BOUGAINVILLE abandonne
le fort, y laisse 40 hommes, marche sur la rive est du Richelieu
vers Saint-Jean. Le 29 août BOUGAINVILLE brûle Fort
Saint-Jean, s'enfuit vers Chambly que capturent ROGERS et DARBY
sans coup de feu, juste avant que 17 000 hommes de AMHERST, HAVILAND
et MURRAY entourent Montréal et fassent capituler le gouverneur
VAUDREUIL. Après la victoire Anglaise, AMHERST sur le chemin
du retour vers la ville de New-York s'arrête à l'Île-aux-Noix
et y fait démanteler les fortifications.
1775 Les insurgents Américains s'attaquent au Canada, ils
s'arrêtent à l'Île-aux-Noix début septembre,
en marche vers Montréal où il seront temporairement
victorieux. Les fortifications sont à l'abandon, il n'y a
qu'une maison de ferme, les américains MONTGOMERY, SCHUYLER
et Ethan ALLEN débarquent leurs troupes puis partent le 6
septembre pour Saint-Jean où ils sont repoussés mais
reviennent le 17 septembre. Après leur défaite humiliante
devant Québec la veille du jour de l'an, MONTGOMERY y est
tué, les insurgents en déroute ne feront que passer
à l'Île-aux-noix dans leur retraite vers le Sud en
1776. L'île est à l'abandon.
1777 L'armée anglaise du général BURGOYNE s'arrête
à l'île en route vers le lac Champlain où ils
connaîtront la défaite à Saratoga aux mains
des insurgents Américains, ce fut un point tournant de leur
guerre d'Indépendance.
1778 le gouverneur Anglais CARLETON reconstruit un plus petit fort
incorporant les restes de l'ancien fort des Français, remplaçant
une série de blockouses établis dans l'axe Richelieu-lac
Champlain, et planifie la reconstruction et le renforcement des
forts à Ticonderoga, Crown Point et au lac George, comme
défense contre la menace potentielle des Américains.
1782 Ira ALLEN, frère de Ethan (voir cette entrée)
" vient à l'île pour discuter avec les Britanniques
de la possibilité de rattacher le Vermont à la colonie
anglaise, ALLEN ne voulait, par ce geste, que forcer le Congrès
américain à accepter le Vermont comme 14e État
"
Guerre Canado-Américaine de 1812-1814:
1812 Les Américains attaquent le blockouse de Lacolle, le
gouverneur anglais PREVOST renforce l'Île-aux-Noix, en augmente
la garnison, établit au nord de l'île un chantier naval,
et place un avant-poste à l'Île-aux-Têtes (Île
Langevin, Ash Island). On y construit les navires qui s'engageront
dans la bataille de Plattsburg du 11 septembre 1814, ainsi on lance
en 1814 le plus gros navire de guerre à naviguer sur le lac
Champlain, le brigantin Confiance de 1200 tonnes et 36 canons, vaisseau
amiral des britanniques qui connaîtront pourtant la défaite
aux mains de l'Américain McDONOUGH devant Plattsburgh; la
paix revient lors du traité du 24 décembre 1814 mais
les deux pays continuent à se méfier l'un de l'autre.
Le chantier naval commence à ralentir ses activité
dès 1815 et ferme définitivement en 1834.
1819-1829 Les Anglais construisent le fort Lennox actuel et maintiennent
une petite garnison jusqu'en 1870, toujours par méfiance
des Américains qui avaient construit le fort Montgomery en
1816-18
1839 par méfiance des Patriotes canadiens Français
révoltés en 1837 on renforce la garnison jusqu'à
500 hommes et on y emprisonne quelques patriotes
En temps de paix:
En 1858 on s'en sert pour réhabiliter de jeunes délinquants,
en 1870 on décide d'abandonner le fort et on le loue à
des cultivateurs pour le pâturage, en 1899 un certain NAYLOR
loue le fort pour en faire un centre de villégiature, en
1921 le Ministère de la Défense remet l'île
à celui de l'Intérieur qui la déclare Lieu
historique. ? Visite: Parc Canada maintient durant l'été
une visite libre ou guidée du fort, un terrain de pique-nique,
un service de traversier depuis Saint-Paul (immédiatement
au Sud de la marina Gagnon).
Île-aux-Têtes - QC
Site: le Richelieu
T français: Île Langevin
T anglais: Ash Island
T abénaki: Odepsék (" endroit des têtes
")
Historique: Les Abénakis y avaient tué et décapité
des Iroquois lors d'une bataille en 1694, placé leurs têtes
au bout de pieux autour de le l'île et visibles depuis l'eau,
message dissuasif envers les Mohawks.
Île Goyer - QC
T français: La Grande Isle
Inland Sea - VT
Site: partie NE du lac entre les îles North et South Hero
à l'ouest et le VT à l'est, le Sand Bar au Sud et
la baie Missisquoi au N.
T anglais: Great Back Bay Le terme Inland Sea ou Mer intérieure
est utilisé par les plaisanciers
Isle la Motte / Lamotte- VT
T anglais: Isle la Mothe (1733) - Vineyard (1802) - Isle of Motte
(1815)- Isle La Motte (1830)
T français: Île la Mothe - Île La Motte (<
1802)
Origine du nom: Pierre de SAINT-PAUL de La MOTTE; le surnom de Lussière
/ Lucière résulte de la confusion avec un commandant
du fort Niagara en 1690
Site: au NO de l'Île La Motte près d'une plage naturelle,
face à l'embouchure de la rivière Great Chazy NY,
site d'un sanctuaire catholique ouvert l'été (Saint-Anne's
Shrine)
Historique: Géologiquement il s'agissait d'un récif
corallien connu sous le nom de Chazan Coral Reef, des coquilles
fossilisées ont été trouvée près
de Holcomb Point;
1609 Découverte par CHAMPLAIN la 1re semaine de juillet.
1642 en août des Iroquois torturent les jésuites Isaac
JOGUES, René GOUPIL, Guillaume COUTURE et 20 Hurons. 1646,
en mai et juin le père JOGUES est en mission auprès
des Iroquois.
1666 construction en juillet du fort Ste-Anne par le capitaine de
La MOTTE du régiment de Carignan-Salières qui en fut
le commandant jusque vers 1669. C'était alors le 1er établissement
européen du Vermont.
1666 Célébration de la 1re messe catholique au Vermont
par le 1er missionnaire de la garnison le jésuite Jean-Baptiste
DUBOIS au fort Ste-Anne de l'Île Lamotte ; pour y aller, il
fallait partir de Longueuil et de là se rendre à pied
à Chambly (alors fort Saint-Louis), puis remonter le Richelieu,
125 km en tout...
1668 1re visite de Mgr LAVAL, la seule qu'il fit en territoire américain,
suivie en mai 1669 d'une 2e visite.
1746 En août les quelques colons Français qui s'y trouvent
sont massacrés par William JOHNSON et ses Iroquois, en réponse
au massacre de Saratoga par MARIN le 28 novembre 1745.
1779 Déclarée grant par la république Vermontoise.
1785 Le 1er colon Ebenezer HYDE, sera suivi de William BLANCHARD
et Enoch HALL.
1788 le 1er Franco-Américain à s'installer est William
BLANCHARD (patronyme acadien) qui a servi les Américains
dans la guerre d'Indépendance.
1791 l'île devient village.
1792 William BLANCHARD devient le 1er constable, et le 17 septembre
sa fille Laura devient la 1re descendante européenne à
naître sur l'Île.
1802 Le nom de l'île devient Vineyard. Caleb HILL développe
l'île, opère le 1er ferry vers Alburg VT puis reçoit
une subvention du Vermont pour continuer le service jusqu'en 1882
alors qu'un pont est érigé.
1830 Le nom redevient La Motte
1894 Construction de la basilique Sainte Anne - L'exploitation de
carrières de marbre noir servira à construire le Capitol
de Washington, le Radio City Music Hall de New York, d'autres pierres
serviront à construire le pont Victoria au QC, le pont de
Brooklyn NY et des églises de Burlington.
1814 le 16 août des marins de la flotte de guerre du commodore
américain McDONOUGH, stationnés sur l'île en
attendant la confrontation devant Plattsburgh le 18 octobre, déguisés
en uniformes pris à des prisonniers anglais, assassinent
le notable Caleb HILL qui s'était plaint de leur conduite.
1830 le nom de l'île redevient La Motte
J
Jones Point - NY
T anglais: Flat Rock Point
Situe: immédiatement au Sud de la péninsule de Willsboro,
latitude nord 44º23'
K
Kanawake - QC
T francais: St Francois Xavier
T amérindiens: Carnawago - Caughnawaga
Kingsland Bay - VT
T anglais: Hawley's Bay
Historique: relié par ferry à Grog Harbor NY v 1850
Kings Bay - NY
T anglais: Back Bay - Chazy Bay
Site: latitude nord 45º01', formée par Point au Fer;
ouverte au Sud, elle reçoit par vent sud les sédiments
de l'embouchure de la Great Chazy River et la profondeur d'eau diminue
au fil des siècles. C'était un bras d'eau, et Point
au Fer était une île, quand CHAMPLAIN passa par-là
en 1609. Le bras d'eau n'est plus, mais le terrain demeure marécageux
au printemps.
Knight's Point - VT
Site: South Hero (Grand Isle) du côté eest, entre Keeler
Bay et le Sud de la Mer Intérieure du lac Champlain, latitude
nord 44º40'
T anglais: Campbell Point (carte Bouchette 1815)
L
Lac Champlain - NY - VT ? QC
Origine: Samuel de CHAMPLAIN qui le découvre et le nomme
en juillet 1609
Ses affluents: Au Vermont les rivières Missisquoi, Lamoille,
Winooski, Otter Creek et Poultney. Côté New-York les
rivières Great and Little Chazy, Saranac, Great and Little
Ausable, Salmon, Wood Creek, Bouquet, La Chute (depuis le lac Georges),
Poultney et Mettowee.
La Chute River - NY
T français: Rivière la Chute (carte Bouchette 1815)
Site: prend son origine au nord du lac Georges et se déverse
dans le lac Champlain immédiatement au Sud de Ticonderoga;
une chute oblige au portage, limitant sa navigation aux petites
embarcation
Historique: les troupes de Montcalm s'y installent quelques jours
avant d'être remplacées par celles de l'anglais ABERCROMBIE,
juste avant l'attaque et la défaite des Anglais 4 fois plus
nombreux face à MONTCALM qui remporte une glorieuse victoire
le 8 juillet 1758
Lacolle, blockhouse de - QC
Historique: érigé en 1778/1781, construit de poutres
et de pierres par des soldats anglo-canadiens pour protéger
un moulin à scie des attaques anglo-américaines. Après
1814 il fut converti en résidence et on ajouta de grandes
fenêtres. Devenu monument historique avec visites guidées
chaque jour, de fin mai à la fête du Travail, mais
limitées aux fins de semaine jusqu'à mi-septembre.
Lacolle, rivière - QC
T français: Rivière-à-la-colle
Ladd Point - VT
T anglais: Gordon's Point (1815)
Site: extrême NE de South Hero, latitude nord 44º51'
Lake Champlain - NY, VT, QC
T français: Lac Champlain (1609) -- Lac Chambly/Chamblé
(1733)
Origine du nom: Samuel de CHAMPLAIN qui arriva par le Richelieu
le 4 juillet et le baptisa le 29 juillet 1609 dans la région
de Crown Point ou de Ticonderoga après avoir y avoir confronté
et vaincu une bande d'Iroquois
T français: Lac des Iroquois (1733)
T anglais: Sea of the Iroquois
Origine du nom: le lac côté NY était situé
dans leur territoire
T hollandais: Lake Corlaer - Lake Corlair (1733)
Origine du nom: Arendt von CORLAER. Les Hollandais installés
à Fort Orange (Albany après le 3 septembre 1664),
firent quelques voyages d'exploration au nord et nommèrent
le lac en l'honneur de leur magistrat de Fort Orange. Les Hollandais
avaient baptisé New Netherlands ces " vastes contrées
" entourant le lac Champlain.
T abénakis: Petoubouque - Patawabouke (les eaux au milieu,
entre les deux; une altération de terre et d'eau) - Petowpargow
(la grande eau) - Bitawbàgw
T iroquois: Caniaderiguarunte (la porte d'entrée au pays)
- Reggio (nom d'un chef Agnier ou Mohawk noyé devant Split
Rock NY dans une tempête)
T Indiens: Skanetoghrowahna (le plus grand lac) - Kakchoquahna
Lake George - NY
Origine du nom: rebaptisé 1755 par le général
Sir William JOHNSON en l'honneur de George roi d'Angleterre
T anglais: Saint-Sacrament Lake - Horicon, corruption de Hirocois
par l'écrivain Cooper; c'est le patronyme que Murray préconiserait,
tout comme Lac aux Iroquois, à cause de sa connotation historique
d'une part mais surtout parce qu'il a peu d'estime pour le roi George
II de l'époque, " un grossier et stupide roi Hanovrien
" né près de Hanovre en Basse-Saxe, roi d'Angleterre
1727-1760.
T français: Lac du Saint-Sacrement
Origine du nom: le jésuite JOGUES, alors captif des Agniers,
découvrit le lac le jour de la fête du Saint-Sacrement
le 28 août 1642; il y repassa le 29 mai 1646 à titre
de parlementaire chez les Agniers, avant d'être décapité
en octobre à Auriesville NY
T abénaki: Andiaterocté
T mohawk: Antiadaocté
Historique: Fut fréquenté par l'élite sociale
et politique de la Nouvelle-Angleterre, notamment par Albert EINSTEIN
qui y faisait de la voile sur dériveur monoplace; fut aussi
visité par le pilote et écrivain français Antoine
de SAINT-EXUPÉRY avec son épouse Consuelo, ils venaient
s'y reposer.
Lamoille River - VT
T français: Rivière-à-la-Mouille - Rivière-à-la-Moelle/Moëlle
(1736) - Rivière-à-la-Mouelle (Charlevoix 1744) -
Rivière-à-la-Mouette. Traverse un territoire qui deviendra
en 1736 la seigneurie de la Minaudière (seigneurie de La
Moelle)
Origine du nom: le cartographe CHARLEVOIX aurait-il lu Mouette?
Il est difficile de comprendre pourquoi une rivière s'appellerait
La Moelle.
T anglais: Lamoelle River
Lamotte Passage ? VT
Origine: Pierre de La MOTTE
Site: plan d'eau entre l'île Lamotte et la péninsule
de Alburg, s'étendant nord-sud depuis le de terrain de golf
de Alburg jusqu'à Cloak Island
La Platte River - VT
Site: se déverse dans le fond de la baie de Shelburne, embouchure
latitude nord 44º24'
T abénaki: Ouineaska
T français: Rivière la Plate
Historique: Les trouvailles archéologiques témoignent
d'une habitation Amérindienne. Rivière navigable en
1776
Laprairie - QC
T français: La Prairie de la Madeleine
Historique: bien que situé dans la vallée du Saint-Laurent,
cet établissement fut intimement lié aux luttes pour
la domination du lac Champlain
1690 Première attaque contre le fort de Laprairie, en réponse
au massacre de Corlaer / Schenectady NY par FRONTENAC en février,
menée par le capitaine John SCHUYLER, fils d'un immigrant
hollandais venu d'Amsterdam à Albany et devenu expert en
affaires amérindiennes pour l'État de NY. Ses 29 miliciens
et 120 Indiens, le matin du 23 août, prennent par surprise
soldats, villageois, femmes et enfants occupés aux champs
et sans défense. Résultat: 6 tués et 19 prisonniers
côté Français, pratiquement tous les 16 bâtiments
hors du fort sont brûlés, 150 vaches tuées.
Si le fort où les Français s'étaient réfugiés
s'en sauve, c'est que les Indiens de SCHUYLER refusent de l'attaquer.
SCHUYLER rentre à Fort Orange (Albany) le 30 août.
1691 Seconde attaque contre Laprairie le 1er août par le major
Peter SCHUYLER (frère de l'autre), Il se rendit d'abord avec
120 hommes et > 146 Amérindiens jusqu'à 10 milles
au Sud du fort Chambly. Averti, CALLIERE gouverneur de Montréal
réunit environ 750 hommes à la Prairie. SCHUYLER s'y
rend par voie de terre, atteignant le fort de Laprairie par une
nuit pluvieuse le 31 juillet. Le lendemain, une heure avant l'aube,
la bataille s'engage, des renforts Français arrivent de Chambly
commandés par de VALLERENNES, les Anglais se retirent en
bon ordre vers le Richelieu où les Français se cachent
derrière les arbres et tirent sur les Anglais pour les empêcher
de rejoindre leurs canots, mais SCHUYLER réussit quand même
à s'enfuir vers le sud et déclare avoir " perdu
21 Chrétiens, 16 Agniers, 6 autres Indiens, avec 25 hommes
blessés
et tué environ 200 Français et
Indiens " . Il est vrai que les Français perdirent les
lieutenants LEVERLET, LEBER-DUCHESNE, DENYS de la BRUYÈRE
et DEPEIRAS. Un monument à l'angle de la route #104 (reliant
Saint-Jean à Laprairie) et du rang de la Bataille (alias
rang Saint-François de Borgia) rappelle la défaite
de SCHUYLER.
1749 Le voyageur suédois Pehr KALM note " au milieu
du village s'élève une belle église surmontée
à sa face ouest d'une flèche contenant des cloches.
Devant la porte une croix surchargée de sculptures représentant
des échelles, des pincettes, des marteaux, des clous
tous les instruments qu'on s'est imaginé à tort ou
à raison avoir servi au crucifiement. "
Lewis Creek
T abénaki: Sungahnee (" barrage à poisson ")
Ligonier Point - NY
Origine du nom: John LIGONIER est le supérieur de Jeffery
AMHERST quand celui-ci débute sa carrière dans l'armée
britannique; il promouvoit AMHERST major général et
le charge d'aller combattre les Français en Amérique
du Nord; celui-ci accomplit sa tâche parfaitement en prenant
Louisbourg en 1758, fort Carillon et fort Saint-Frédéric
en 1759 et Montréal en 1760.
Site: rive est de Willsboro Point, latitude nord 44º25'
Little Ausable River - NY
T français: Rivière au Castor
Little Carrying Place ? NY
Site: entre fort Carillon (Ticonderoga) et le lac Saint-Sacrement
(George) sur la rivière La Chute (Coolidge p 154)
T français: Fort Vaudreuil (1757-8)
Historique: VAUDREUIL en 1755 avait pris le contrôle du site
et y avait installé une garnison de 670 hommes, selon une
lettre de janvier 1756
Little Chazy River - NY
Origine du nom: Nicolas de Chazy
Long Point - NY
T français: Pointe aux Pommes
Site: entre Great et Little Chazy River
M
Mallett's Bay - VT
Site: Colchester VT
Origine du nom: Capitaine Pierre Mallette
T Indiens: Ouinouschick - Ouinieaski
T anglais: Colchester Bay
Historique: 1774, ce capitaine français s'installe et s'intègre
dans la région jusqu'à son décès. Personnage
au caractère indépendant, impudent, impie, brigand,
insoumis au roi Anglais et aux gouvernements des colonies américaines,
refusant d'obtempérer au Traité de Paix qui donnait
ses terres aux Anglais, il accueillait rebelles, espions et contrebandiers
durant la Révolution américaine. " Vers 1776
vivait sur la grande baie de Colchester un Français du nom
de Pierre Mallette, tenant une sorte de taverne tout en cultivant
la terre, Pendant la révolution, gardant une conduite tout
à fait neutre, il recevait indifféremment tantôt
les Congressistes [insurgents] tantôt les Loyalistes, comptant
que les deux partis étaient aussi honnêtes que l'autre...
Il disparut soudainement pour des lieux inconnus vers 1790, laissant
pour unique souvenir son nom à la baie. "
Marine de guerre Française, lexique
De Saint-Jean au fort Carillon les bâtiments de la flotte
portent des noms universels ou régionaux
Barque: trois-mâts carré dont le mât arrière
est aurique (gréement longitudinal, voiles triangulaires)
Bateau: ancien terme Nord-Américain adopté par les
Anglais ? au lieu de shallop ? désignant une longue chaloupe
à rame à fond plat aux extrémités effilées
Berge: petit bateau plat, servant aux éclaireurs sur le lac
Champlain, de 6 à 9 mètres, pouvant transporter de
16 à 24 hommes, parfois dénommée whaleboat
par les Anglais
Brigantin (brigantine en anglais): navire à voile à
deux mâts: misaine (en avant) à voiles carrées
(gréement transversal) et grand mât (en arrière)
à voile aurique (gréement longitudinal)
Chaloupe canonnière (gunboat en anglais): chaloupe à
rames sur laquelle on installe des petits canons
Gabare: nom donné à un ouvrage flottant qu'on attachait
aux extrémités de l'estacade bloquant l'accès
à la rive est de l'Île-aux-Noix, transformée
en redoute par quelques canons et un soldat, 1759-60; désigne
normalement une embarcation souvent plate pour le transport des
marchandises (source: Rey), à rapprocher de la barge
Jacaubite: terme régional pour un petit bateau à canon
conçu par l'officier d'artillerie Jacau de FIEDMONT, égueulé
à son extrémité pour y porter un canon, utilisé
en 1757-60 au fort Carillon, à Québec, à l'Île-aux-Noix;
en 1759 BOURLAMAQUE fait un croquis d'une barque égueulée
à chaque extrémité pour y recevoir un canon
Tartane: petite galère à rame, peu manoeuvrante; utilisée
à l'embouchure de la Rivière-du-Sud en 1760
Chébec (xébec): le terme original dérivé
de l'arabe chabbâk désigne un trois-mâts à
voiles auriques utilisé en Méditerranée, le
terme n'est pas dérivé de Québec. Cet ancien
terme régional désigne un sloop à 8 canons
Missisquoi River - VT
T abénakis: Missisquoi (endroit herbeux et marécageux)
- Mississco - Michiscouy - Missisqui (1815) - Missisiak ? Mazipskolk
(place de la pierre à feu)
Historique: West Swanton, à l'embouchure de la rivière
et sur sa rive droite, fut le site d'un très ancien fort
et village de la tribu Abénaki dite de la Saint-François
, en 1736 une épidémie réduisit la population
de 800 à 180, et la tribu se replia à la rivière
Saint-François près de Sorel. On retrouve des centaines
de traces d'occupation amérindienne jusqu'à 15 milles
de l'embouchure le long de cette rivière - 1749 René
Nicolas LEVASSEUR érige le 1er moulin à scie de la
colonie Française dans la vallée du lac Champlain
et construit des navires pour la Marine Française.
Montréal - PQ
T français: Ville-Marie
T amérindien: Hochelaga, nom du village amérindien
aperçu par Jacques Cartier en 1535 au pied du Mont-Royal
Historique: C'est sa reddition définitive en 1760 par les
Anglais qui mit fin au Régime Français et aux combats
dans la vallée du lac Champlain et du Richelieu. Temporairement
capturée par les Américains en 1775, sans changer
de nom.
Monty's Bay - NY
Origine du nom: François MONTY (voir cette entrée)
Site: latitude nord 45º52', municipalité Chazy comté
Clinton
T français: Baie de Montes - Baie des Français (1815)
Mount Defiance - NY
Site: au sud-ouest de Ticonderoga et à l'ouest de Mount Independence,
latitude nord 43º50' Depuis le sommet la vue vers Ticonderoga
est superbe
T français: Serpent à sonnette
T anglais: Rattlesnake Hill - Sugar Loaf Hill
Mount Independance - VT
Site: au sud de Ticonderoga, à l'est du Mount Defiance NY,
latitude nord 43º50'
T français: Cap au Diamant
Mount Mansfield - VT
T abénaki: Mozeodebewadso (la montagne à tête
d'orignal)
Historique: quand CHAMPLAIN fit son voyage de découverte
du lac en juillet 1609, il nota cette haute montagne dont le sommet
lui parut recouvert de neige, illusion due soit aux réflections
du soleil sur une surface rocheuse soit à un banc de brume
Mount Philo - VT
Site: municipalité de Charlotte, route 7, latitude nord??;
sauf l'hiver on accède facilement en auto au sommet de 900
pieds, le panorama qui révèle la partie sud du lac
est des plus spectaculaire et représente un des points forts
d'un tour du lac en automobile. On accède au sommet en voiture
et du stationnement il suffit de marcher une minute jusqu'au belvédère
aménagé près d'un camping.
Visite: on y accède depuis Essex NY en empruntant le ferry
jusqu'à Charlotte, ou encore depuis Burlington VT
N
Nicholson, Fort - NY
Site: rivière Hudson
North Adams - MA
T anglais: Fort Massachusetts
Historique: Attaqué en 1746 par VAUDREUIL après s'être
regroupé au fort Saint-Frédéric
North Hero - VT
Origine: voulant honorer les frères Ethan et Ira ALLEN, deux
héros au rôle prédominant dans la fondation
de l'État, on songe d'abord à nommer les deux îles
Two Heros Islands, puis on opte pour North Hero et South Hero
T français: Isle Longue, découverte et nommée
par CHAMPLAIN en 1609
T anglais: Long Island
North Point - NY
T anglais: Ram's Head (1815)
Site: limite sud de Monty's Bay au NE de Point au Roche, latitude
nord 44º50'
North West Bay - NY
Site: à l'E de Westport, latitude nord 44º13' 30''
T français: Baye du rocher fendu.
T anglais: Bay of the Split Rock - Bessboro Bay
O
Otter Creek- VT
Site: mbouchure latitude nord 44º13' 30''
T abénakis: Pecouktook (rivière coudée) - Pecunktuk
T français: Rivière aux Loutres
Historique: 1690 le 1er avril le capitaine Abram SCHUYLER installe
ses troupes à l'embouchure. 1734 L'attribution d'une seigneurie
à Sieur de CONTRECOEUR Jr, enseigne d'infanterie, est attestée.
1709, le 29 juin RAMEZAY affronte à Otter Creek John SCHUYLER,
qui cherche toujours à monter les Iroquois contre les Français.
1814, premier chantier naval des EU établi à Vergennes,
on y construit en vitesse des navires de guerre qui assurent la
victoire contre les Anglais du Canada devant Plattsburgh 18 octobre
1814.
P
Plattsburgh - NY
Origine du nom: son fondateur hollandais Charles PLATT
Historique: ville érigée en 1788, on y voit figurer
les noms de Clément GOSSELIN chef du grand jury, Louis LIZOTTE
constable, Jabez PETIT.
La bataille de Plattsburgh, opposant les Américains aux Canadiens,
fut gagnée par le commodore américain Thomas McDONOUGH
le 11 septembre 1814. Dans un rare témoignage oculaire par
le Français E. P. TACHÉ, on y comprend que l'une des
raisons de la défaite canadienne fut l'excès de confiance
de leur commandant DOWNIE: " tous ceux qui ont connu la bouillante
valeur de l'infortuné DOWNIE savent très bien que
ce brave mais téméraire officier déclarait
15 jours avant la bataille dans un mess-room à Odell Town
qu'uniquement avec le brigantin Confiance il pourrait rosser (lick)
l'escadre américaine tout entière. L'armée
ne le vit-elle pas, à 8 h AM, une lieue en avant de sa flotte,
attaquer seul l'escadre américaine
le pauvre DOWNIE
était déjà mort et son navire complètement
désemparé avant que PRING aux commandes du Linnet
puisse tirer son 1er coup de canon pour secourir le Confiance !
"
On y apprend aussi une différence de comportement à
bord des chaloupes canonnières (gunboats): les chaloupes
canonnières des marins français tinrent leur poste
tant que le pavillon ne fut pas amené (descendu) sur les
navires canadiens, mais la majorité des chaloupes canonnières
anglaises sous les ordres du lieutenant de marine RAYOT " prirent
la fuite dès la commencement du combat " et l'historien
Robert CHRISTIE parle de "
misconduct of the officer
in command Lieutenant RAYOT
. this gentleman soon after his
disgraceful flight from the naval action at Plattsburgh, disappeared
while under arrest preparatory to his trial by a naval court martial
and was struck from the Navy list. "
Pointe-à-la-Chevelure - NY et VT
Historique: L'expression comprend les deux pointes qui se font face
? Chimney Point VT où on l'érige en 1731 un Fort de
Pieux et Crown Point NY où l'on érige le Fort Saint-Frédéric
- ainsi que les environs colonisés par des Français.
Voir ces entrées
Point au Fer - NY
T français: Pointe de Fer - Pointe au Fer ?Pointe au Feu
Historique:
1609 Au temps de Champlain cette pointe de terre était périodiquement
une île séparée de Champlain et Rouses Point.
Depuis, l'apport des sédiments par la rivière Great
Chazy, aidée des vents dominants du sud, a relevé
le fond des berges de Kings Bay dont la profondeur diminue lentement
mais sûrement d'année en année. Des marécages
entourent encore au printemps le chemin de Point au Fer.
1736 Les marins français ont déjà repéré
les hauts fonds rocheux qui prolongent dangereusement le Sud de
la pointe, suite à une étude des fonds que BEAUHARNOIS
jugea nécessaire avant de s'engager dans la construction
navale pour approvisionner le fort Saint-Frédéric.
1760 Confrontation entre franco-canadiens et anglo-américains
le 4 juin alors que 213 miliciens de Robert RODGERS, surnommés
Rangers, partis de la flotte mouillée entre Isle la Motte
et Point au Fer, s'installent dans Kings Bay sur des baleiniers,
des " bateaux " et deux petits sloops. Le 6 juin une expédition
de 350 Français venant de l'Isle-aux-Noix attaque à
11h30 du matin. RODGERS se défend bien durant 3 heures, les
Français se dispersent dans l'épaisse forêt
de cèdres d'autant plus marécageuse qu'il a plu abondamment
. 40 franco-canadiens périssent ainsi que 16 Anglais, ceux-ci
sont enterrés à Cloak Island immédiatement
au sud-est de l'île la Motte.
1774 les britanniques construisent un petit blockhouse de pierre
à deux étages
1775 les américains s'emparent et améliorent un peu
cet avant-poste. Une partie des troupes américaines sous
ARNOLD, en retraite depuis leur défaite à Québec
le 1er janvier 1776, s'y arrêtent, parties de Saint-Jean par
un sentier Indien, puis continuant par bateau ils gagnent l'île
La Motte.
1776-1796 les britanniques utilisent au besoin cette péninsule
pour y regrouper des troupes.
1776 Guy CARLETON entreprend une expédition contre les américains,
début octobre il envoie des troupes à Point au Fer,
on y construit un blockhouse et 4 compagnies restent en garnison.
Le blockhouse y est encore en 1780
1784 en mai, malgré le traité de Versailles de 1783
confirmant l'indépendance américaine et la frontière
au 45e parallèle, HALDIMAN insiste pour conserver un poste
Anglais à cet endroit sous prétexte que l'État
de New York n'a pas encore adhéré officiellement à
l'indépendance des colonies américaines.
1785, le juge Pliny MOORE, qui vient de s'installer à Champlain,
reçoit chaque mois la visite d'un caporal de la garnison
de Point au Fer, escorté de quelques soldats anglais, pour
lui signifier que ses prétentions territoriales pour l'État
de New York ne sont pas reconnues; MOORE l'envoie promener chaque
fois, jusqu'à ce que les Anglais renoncent à cette
possession
1793 la goélette de guerre Maria du gouverneur Canadien CARLETON
y est au mouillage
1796, le 1er juin l'endroit passe définitivement aux américains
par la mise en vigueur du traité de John JAY, qui l'incorpore
à l'État de NY, alors les Anglais quittent définitivement.
1814 les troupes américaines de Thomas MACDONOUGH se servent
de ce mouillage bien protégé pour préparer
leur historique victoire navale devant Plattsburgh.
Point au Roche - NY
Site: latitude nord 44º50'
T français: Pointe-aux-Roches
T anglais: Hazenburgh (1786), aujourd'hui dans Beekmantown
Pottier's Point - VT
T anglais: Erkly's Point
Site: 2,5 miles au sud de Burlington dans la baie de Shelburne
Put's Creek
Site: latitude nord 43º57', entre Crown Point et Ticonderoga
T anglais: Putnam Creek
Origine du nom: Général Israel PUTNAM
T français: Rivière-à-la-Barbue
Historique: 1758 en début août, un détachement
de troupes Anglaises, qui viennent de battre en retraite devant
MONTCALM au fort Carillon et incluent Robert ROGERS et ses Rangers,
le capitaine James DADYELL et le major/général Israël
PUTNAM et leurs " réguliers et provinciaux ", est
attaqué par 500 Franco-Canadiens et amérindiens sous
Joseph MARIN de La Malgue. Les Anglais perdent 33 hommes et PUTNAM
est fait prisonnier durant une tournée de reconnaissance,
attaché à un poteau par des Indiens (alliés
des Français) qui s'amusent à lui lancer des tomahawks
près de la tête sans lui toucher, ensuite un Français
pose un pistolet sur sa poitrine et tire la gâchette mais
le coup n'étant pas parti il se contente de lui asséner
un coup de crosse au visage; les Indiens préparent un bûcher
avec des broussailles et l'allument sous ses pieds.
C'est alors que MARIN, qui a maintes fois combattu PUTNAM lors d'escarmouches
entre patrouilles de reconnaissance, fait preuve du sens de l'honneur
et, à la toute dernière minute, usant de son autorité,
écarte les broussailles enflammées et coupe les liens
qui attachent cet officier anglais au poteau, lui évitant
d'être brûlé vif. Il l'envoie ensuite au fort
Saint-Frédéric puis à Québec comme prisonnier
et MONTCALM l'échangera plus tard contre des prisonniers
Français. Il servira durant la guerre d'Indépendance.
1759 Lors de la retraite de la flotte transportant la garnison du
fort de Carillon, que HÉBÉCOURT vient de faire sauter
le 31 juillet devant l'imminence d'une capture par AMHERST, BOURLAMAQUE
s'arrête ici début août avant d'arrêter
au fort Saint-Frédéric pour embarquer ses résidants
avant de le faire sauter, pour ensuite se réfugier à
l'Île-aux-Noix.
Rapides de Chambly - QC
T français: Sault du Richelieu (1665)
Rivière des Indes - QC
Site: traverse la ville de Iberville, se jette dans le Richelieu
T français: Rivière d'Hazen
Origine du nom: Moses HAZEN, premier habitant d'Iberville
Rivière l'Acadie - QC
T français: rivière Montréal
Rivière du Sud - QC
Site: embouchure devant la pointe nord de l'Île-aux-noix sur
la rive est du Richelieu; elle peut servir à rejoindre la
baie Mississiquoi à condition de faire du portage. Les Anglais
de DEHAVILAND s'en servirent pour assiéger l'Île-aux-Noix
après être débarqués sur la rive est
du Richelieu à la hauteur de la pointe à Margot. Le
25 août 1760 la goélette de 70 tonnes La Vigilante,
construite à Saint-Jean par Nicolas-René LEVASSEUR
en 1757 et pilotée par Joseph PAYANT de Saint-ONGE, fut placée
par BOURLAMAQUE " en aval des chaines pour la défense
du chenal à l'est de l'Île-aux-Noix
près
de l'embouchure de la Rivière-du-Sud pour prévenir
la circulation ennemie de ce côté. Durant le siège
les Anglais sous de DEHAVILAND réussissent à s'en
emparer " Durant l'invasion Américaine au Canada en
1775-7 ce cours d'eau représentait pour l'ennemi une approche
vers Montréal et Québec qui contournait les fortifications
Anglaises de l'Île-aux-Noix, mais elle ne fut pas utilisée
car il aurait fallu construire un canal reliant cette rivière
à la baie Mississiquoi.
T anglais: Great South River
Rivière Richelieu - QC
Origine du nom: Armand-Jean du Plessis, Cardinal et Duc de RICHELIEU
(1585-1647), homme d'état influent à Versailles -
Nom original du fort de Sorel
T français: Des Iroquois - Saint-Louis - Chambly - Champlain
- Saint-Jean - Sorel
Robinson Point
T anglais: Halls Point (1815)
Rochester - NY
Historique: au sud-est de cette ville se trouvait le village des
Sonnontouans ou Tsonnontouans, en anglais Senecas. Ils ne faisaient
pas la guerre aux Français
Rock Dunder - VT
Site: baie de Burlington
T abénaki: Wujahose - Odziozo
T mohawk: Rotsio - Corlaer (brièvement, après la noyade
de leur " ami " le gouverneur hollandais de Fort Orange)
-
T anglais: Mohawk Rock, brièvement; mais selon W.H.H. Murray
c'est le toponyme que l'on aurait du conserver puisqu'il séparait
le territoire des Iroquois au sud-ouest (l'ouest incluant NY jusqu'aux
Grands Lacs, le sud incluant une partie des Carolines et de Virginie,
les Mohawks dominant dans les Adirondacks) de celui des Algonquins
au nord-est (Vermont, Québec, Nouvelle-Angleterre, les Abénakis
concentrés de la rivière Kennebec jusqu'au lac Champlain)
Rock Island - VT
T anglais: Prospect Island (1815)
Site: au sud de Arnold Bay
Rocky Point - NY
T français: Pointe aux Roches (1815)
Site: extrême sud de Long Point à Deep Bay
Rome - NY
Historique: village des Onneyouts, en anglais Oneidas. Ils n'aimaient
pas les Français, brouillaient les propositions de paix,
mais étaient moins activement agressifs que les Agniers (Mohawks)
Site: entre Oneida et Utica, sur la rivière Mohawk qui prend
sa source au lac Oneida, sur la route d'Albany à Owsego
Rouses Point - NY
Origine du nom: Jacques Roux, pionnier dans la Seigneurie de Beaujeu
en 1783 , établi comme réfugié canadien après
son volontariat dans " l'armée républicaine ".
Devenu Jaque Rous (signe ainsi en 1787 au lac Champlain), puis américanisé
en James ROUSE.
Historique: 1877 Érection en village le 27 février??
Tuttle
1760 Durant la guerre de Sept Ans une bataille eut lieu le 6 juin
à Rouses Point. L'anglais Robert ROGERS avec 200 Rangers
fut surpris par 350 Français sous Pépin-Laforce et
dut se replier à l'île Lamotte avant d'aller attaquer
Saint-Jean et se replier cette fois-ci à Crown Point au His
Majesty's Fort.
Le capitaine et major Clément GOSSELIN commandait les colons
francais passés du côté Américain dans
le régiment de Moses HAZEN durant la guerre d'Indépendance
(1775-1781) et après cette guerre le Congrès Américain
céda des terres à GOSSELIN qui en revendit une de
1000 acres en 1781 à un autre vétéran, Jacques
ROUX fils de Louis, pionnier de l'endroit en 1783 , recensé
11 août 1787 sous le nom de James ROUSE. Les autres pionniers
furent Donald et David CAMERON et Olivier ROUSE .
1803 on n'y comptait que 6 " huttes "
1840 les Américains projètent un fort à Stoney
Point (et un en face à Windmill Pt Alburg VT) comme défense
contre une éventuelle invasion canadienne depuis le Richelieu.
Ces sites sont suffisamment éloignées de la frontière
dont la position exacte fut mal évaluée en 1816 en
bâtissant le fort Montgomery.
1848 Érection d'un pont ferroviaire flottant enjambant le
lac vers Alburg
1851 Construction du 1er pont ferroviaire fixe, reconstruit 3 fois,
abandonné en 1950, il reste des pilotis dont ceux du côté
NY sont visibles de près en passant par la marina Lighthouse
Point, on y a une vue remarquable du plan d'eau et du pont.
1890 Cinq compagnies ferroviaires utilisent Rouses Point, un débarcadère
permet le transfert de marchandises sur barges. Le village comprend
scieries, magasins, entrepôts et hôtels dont le Holland
Hotel sur Lake Street.
Royal Savage Inn - NY
Site: Cette auberge au charme Nouvelle-Angleterre d'antan est au
bord de la Salmon River.
Origine du nom: navire Royal Savage
Historique: vaisseau de la flotte de guerre américaine utilisé
contre les britanniques et sabordé le 13 octobre 1776 par
l'Américain ARNOLD dans la baie d'Arnold à Panton
VT
Salmon River - NY
T français: Rivière au Canot
T anglais: Mill Creek
Saranac River - NY
T français: Rivière Salasanac - Rivière Saint-Amant
Saratoga - NY
Historique: 1745 En novembre Paul MARIN de La Malgue, à la
tête de 509 hommes et amérindiens réussit à
détruire Saratoga. Il était en compagnie de son fils
Joseph qui, en août 1758, sortira victorieux d'une confrontation
avec un détachement Anglais surpris à Put's Creek
et sauvera la vie à un officier anglais PUTNAM que les amérindiens
voulaient brûler vif, voir l'entrée Put's Creek , avant
de l'envoyer à Québec comme prisonnier ? 1777 L'armée
Anglaise du général BURGOYNE est défaite par
les insurgents américains, ce fut un point tournant de leur
guerre d'Indépendance.
Savage Island
T français: Isle-à-la-Couverte
Schenectady - NY
Site: sur la rivière Mohawk
T hollandais: Rensselaerswyck ? Corlaer
Historique:
1666, le 20 février CORLAER accueille cordialement l'expédition
du gouverneur de COURCELLES rendu à Schenectady par erreur,
avec 500 hommes souffrant du froid et peu habitués aux raquettes,
il les renseigna au sujet des mouvements des Agniers, et leur donna
de la nourriture pour le retour au Canada.
1690 en hiver, le gouverneur FRONTENAC veut venger le massacre de
Lachine du 1er août 1689 et entreprend une expédition
en vue de détruire Fort Orange / Albany, il part de Mtl le
15 janvier avec 210 hommes en raquettes (114 Français, 96
Indiens), fait escale à Chambly, au fort Sainte-Anne (île
La Motte), mais en bout de voyage se trompe de chemin, aboutit le
9 février 1690 un peu à l'ouest durant une tempête
de neige et finit par se " contenter " du massacre de
Schenectady (alors Corlaer), tuant 60 Anglais/Hollandais (hommes,
femmes, enfants), prenant 80 prisonniers et brûlant toutes
les maisons sauf deux.
On ramène 27 prisonniers et 50 chevaux. Au retour, le major
Peter SCHUYLER les poursuit avec 150 Agniers mais abandonne à
Crown Point. Les Français affamés doivent manger quelques
chevaux (dont seulement 16 survécurent jusqu'à Montréal),
sans compter le cuir de bottes bouilli avec des pommes de terre;
6 hommes meurent de faim et d'autres se perdent. Les Anglais rétorquent
en envoyant en mars le hollandais Jacobus de WARM avec 12 Anglais
et 20 Agniers installer un poste d'observation à Chimney
Point, VT pour surveiller les mouvements des Français, et
en attaquant Laprairie en août 1690 et en août 1691.
1837, Louis Joseph PAPINEAU réfugié aux EU durant
les " troubles des patriotes " qu'il avait lui-même
amorçés, demeura un certain temps à Schenectady
ainsi qu'à Albany. La bourgeoisie Canadienne-française
ne lui pardonnera pas tout à fait d'avoir l'air d'un contastataire
qui disparaît quand le vent tourne, évidemment c'était
plus compliqué que cela.
Schuyler's Island - NY
Origine: les militaires John, Peter et Philip SCHUYLER d'origine
hollandaise
Site: latitude nord 44º29' 54''
T français: Isle au Chapon
Scotch Bonnet
T anglais: Scotchman's Bonnet - Bason Point (1815)
Site: latitude nord 49º11' 30'' au sud de Basin Harbor
Schroon Lake ? NY
Origine du nom: Duchess of Scharon
Historique: fondé le 20 mars 1814
Seigneuries
" Vers 1731 le roi de France ayant été informé
que les Anglais menaçaient de s'établir dans ce pays
[la vallée Champlain-Richelieu], ordonna l'érection
du fort de Saint-Frédéric... deux ans plus tard, le
gouverneur [BEAUHARNOIS] et l'intendant [HOCQUART] concédaient
la plus grande partie de ce territoire... le Gouvernement fit en
même temps préparer des cartes des terres avoisinantes
afin d'en prendre possession " On accorde ces concessions avec
la condition d'y installer des colons mais la plupart seront reprises
par la couronne Française parce que les seigneurs ne les
avaient pas développées tel que convenu.
1733
Ø BLEURY Le 1er avril: M. de BLEURY et son frère M.
de SABREVOIS recoivent une terre sur la rive est du Richelieu (devenue
Iberville). 6 mois moins 8 jours après, selon le traité
de Paris du 10 février 1763, les deux concessions doivent
être vendues, elles le sont le 2 août 1764 à
Gabriel CHRISTIE et Moses HAZEN, ce dernier devint le 1er habitant
d'Iberville.
Ø FOUCAULT
Ø LA GAUCHETIÈRE, NY
Ø BEAUJEU NY, accordée le 9 avril 1733 à Louis
I Liénard de Beaujeu, reprise par la couronne le 10 mai 1741
pour insuffisance de colonisation, reconcédée à
son fils Daniel Hyacinthe Marie Liénard de Beaujeu le 6 mars
1752, vendue le 14 avril 1765 à Gabriel Christie. Comprend
Rouses Point
Ø LIVAUDIÈRE, NY
Ø BOISFRANC
1734
Ø CONTRECOEUR le 7 juillet, inclut Basin Harbor
Ø PANCALON ou GRANDE ISLE, concédée le 1er
juillet 1734 à François-Antoine Pécaudy de
CONTRECOEUR, reprise par la couronne française le 10 mai
1741 faute de l'installation de colons français malgré
les efforts de recrutement, réels ou prétendus, de
CONTRECOEUR. Après la conquête de 1760 ses descendants
demandèrent aux Anglais de reconnaître leurs anciens
droits de seigneurie mais ce fut sans succès.
Ø La PÉCAUDIÈRE, VT
Ø RAIMBAULT, vendue sous régime Anglais par les héritiers
de Sieur Pierre RAIMBAULT le 27 septembre 1766 à Benjamin
PRICE, Daniel ROBERTSON et John LIVINGSTON
Ø LAPEIRÈRE le 7 juillet autour de la rivière
Ouinooski VT
1736
Ø LA MOINAUDIÈRE ou LA MOELLE, VT, accordée
le 8 octobre à Sieur Pierre RAIMBAULT, lieutenant-général
de la jurisdiction de Montréal, ratification royale le 30
avril 1737; léguée à Paul-François I
puis à Paul-François II. La couronne reprend reprend
la seigneurie en 1741. Il n'est pas impossible que le capitaine
MALLETTE ait acquis ses terres à cet endroit.
1737
Ø ROCBERT/ROBERT NY, accordée le 13 juin
1743
Ø HOCQUART accordée le 20 avril, inclut Chimney Point,
Vergennes et Basin Harbor VT
1744
Ø LA GAUCHETIÈRE, NY
1748
Ø ST ARMAND
1749
Ø RAMEZAY-LA-GESSE, NY
1752
Ø LIVAUDIÈRE, NY
Ø DANEAU DE MUY, VT
1758
Ø ALAINVILLE, NY
Shelburne Bay - VT
T abénaki: Ouineaske Bay
Shelburne Point - VT
T abénaki: Quineaskatook (longue jonction)
Sister Islands: Bixby Island et Young Island - VT
T français: Iles aux bois blanc
T anglais: The Brothers
Origine: Dr George F Bixby, historien, éditeur du Republican
à Plattsburgh; c'est lui qui insiste le plus pour situer
sur la péninsule de Crown Point l'affrontement historique
de Samuel de Champlain avec les Iroquois, plutôt qu'à
Ticonderoga. On nommera aussi Bixby's Grotto à Ausable Chasm
NY
Site: A l'est de Nichols Point à Grand-Isle (South-Hero),
latitude nord 44º46'
Historique: un Français joue un bon tour aux Anglais
Le 12 octobre 1759 Joseph Payant dit SAINT-ONGE commande les 70
tonnes de La Vigilante, goélette à voiles latines
et 10 canons, bâtie par Nicolas René LEVASSEUR à
Saint-Jean en 1757 . La veille il mouille pour la nuit entre Grand
Isle (South Hero Island) et North Hero Island, abrité de
Nichols Point, " au point du jour il aperçut heureusement
à travers les Îles-au-Bois-Blanc (Sister Islands) un
brigantin de 20 pièces de canon, le Duke of Cumberland, et
un seneau, le Boscawen, aussi fort que sa goélette, dont
les commandants anglais s'apprêtent à attaquer. SAINT-ONGE
s'engage immédiatement dans le chenal (The Gut) menant à
Grand Isle. Le brigantin lui donna la chasse et s'en serait emparé
mais il s'échoua, tandis que la goélette de SAINT-ONGE
filait vers la baie de Mississiquoi toutes voiles au vent longeant
la côte est de North-Hero Island. Le brigantin et le seneau
anglais parvinrent à se dégager, le vent ayant tourné
au nord-est. "
Les capitaines anglais étaient Joshua LORING (1716-1781)
et ABERCROMBIE, non habitués des hauts-fonds entourant les
îles Bixby et Young . C'est en frôlant ces îles
que les Anglais s'échouent et doivent attendre un vent favorable.
Voici comment Nicolas des Meloizes relate l'événement
: " Il arriva dans la nuit du 12 au 13 octobre 1759 deux matelots
qui dirent à Mr de Bourlamaque que la barque commandée
par St Onge avoit été poursuivie par un senault anglois
et une esquif à canon, qu'elle auroit été prise
infaïblement si le senault ne s'étoit point échoué.
St-Onge entra dans la rivière Missisquouë où
il est encore. C'est lui qui a tiré tout le canon entendu
hier pour nous avertir et [avertir] les chébecs au cas qu'ils
ne soient pas pris. "
Et voilà la version de l'historien Philippe Demers : "
Au point du jour, Saint-Onge aperçut heureusement à
travers les Îles au bois blanc, maintenant Sisters Islands,
un brigantin de vingt pièces de canon de 18 et un senau aussi
fort que sa goélette lesquels se préparaient à
l'attaquer; il s'engagea immédiatement dans le chenal de
la grande île. Le brigantin lui donna la chasse et il s'en
serait emparé, lorsqu'il s'échoua, tandis que la goélette
filait vers la baie de Missisquoi, toutes voiles au vent
Tous
croyaient, à l'Île-aux-Noix, que la goélette
de St-Onge était prise ou brulées; elle attendait
tranquillement depuis trois jours au nord de l'Île-à-Lamothe
un vent favorable et elle fut la seule à rentrer au port.
L'expérience du vieux pilote valait mieux que la science
de l'officier de la marine "
Sloop Island - VT
Origine du nom: Un pin fut pris pour le mât d'un sloop par
temps de brume, au cours d'une bataille navale entre Britanniques
et Américains
Sorel - QC
Historique: paroisse Saint-Pierre érigée en 1670 par
Mgr LAVAL près du fort sur une terre concédée
par le capitaine Pierre de SAUREL 29 octobre 1672
South Bay - NY
T français: Grande Baie
Site: extension sud-ouest de l'extrémité sud du lac,
deux milles au nord de Whitehall
Historique: 1755 l'expédition de 1500 Français et
Indiens du baron DIESKAU s'arrêtent ici en route vers le camp
des Anglais au lac George
South Hero ? NY
Origine: voulant honorer les frères Ethan et Ira ALLEN, les
deux " pères du Vermont ", certainement héroïques,
on songe à nommer les deux îles Two Heros Islands avant
de finalement opter pour North Hero et South Hero
T français: Grande Isle, découverte et nommée
par CHAMPLAIN en 1609. La municipalité se nomme Grand Isle
South River - QC
T français: Rivière du Sud
Site: rive est du Richelieu, embouchure devant l'Île-aux-Noix
Split Rock - NY
Site: entre Essex et Westport, latitude nord 44º16'
T abénaki: Tobapsqua (" passe à travers le roc
")
T français: Rocher Fendu
T anglais: Regiochne - Regio / Regeo Rock - Cloven Rock et Cleft
Rock
Historique: Frontière contestée ! En effet, pour les
Anglais le traité Anglo-Français d'Utrecht 1713 qui
terminait la guerre de succession d'Espagne séparait à
cet endroit la Nouvelle-France de la Nouvelle-Angleterre selon les
Anglais; mais pour les Français la Nouvelle-France s'étendait
18 miles plus au sud jusqu'à Crown Point ! Ce rocher aurait
aussi servi à séparer le territoire des Mohawks de
celui des tribus du Saint-Laurent.
Saint-Albans Bay et Saint-Albans - VT
T anglais: Ballamaqueen Bay (1815)
Historique: fondé en 1785, le village servit de point de
départ aux Finns avant leur " invasion " du Canada.
Aujourd'hui on trouve 1 bibliothèque et deux librairies,
des édifices centenaires, un kiosque à musique
Saint-Anne's Shrine - VT
Site: coin NO de l'île la Motte
Origine du nom: Fort Sainte-Anne
Visite: gratuite, info 2004, courriel <fstanne@pshift.com>,
tel 802-928-3362 ou 3385, fax 3305; POB 280, Isle La Motte VT 05463;
Saint-Armand Bay ? NY
Origine: seigneurie accordée en 1748 à Saint-ARMAND
Site: aujourd'hui plage de sable et camping public du Point au Roche
State Park, bordée à l'Est par Middle Point et Long
Point qui bordent deux mouillages appréciés des plaisanciers
Historique: 1776 le 19 septembre, le vent souffle du nord et Benedict
ARNOLD y mouille sa flotte, avant de progresser vers l'île
de Valcour où il connaîtra la défaite le 11
octobre contre Guy CARLETON
Saint-Jean ? QC
Historique: 1851, le 6 septembre le dernier départ du vapeur
Whitehall vers Whitehall NY marque la fin du rôle de Saint-Jean
désormais remplacé par Rouses Point comme gare maritime
pour le Nord du lac.
Saint-Mathias - QC (depuis 1809)
T français: chapelle Conception de la Sainte-Vierge de la
Pointe-à-Olivier (1739) ? Immaculée-Conception (1744)
? Saint-Olivier (1772) - Pointe-Olivier
Origine du nom: Mgr Olivier BRIAND évêque de Québec
Historique: durant l'invasion américaine de 1775, le commandant
Ethan ALLEN y séjourna
Saint-Ours, village - QC
Origine du nom: Pierre de Saint-Ours, cet officier français
commanda le fort Saint-Frédéric (Crown Point, NY)
de 1836 à 1739 et y résida jusqu'en 1741
Saint-Paul-de-l'Île-aux-Noix ? QC
Site: rive ouest du Richelieu, en face de l'Île-aux-Noix
T français: Pointe à la Mule - St Valentin de Stotsville
1832 (lieu de rendez-vous des patriotes 1837-8) - Après 1898
St Paul Île-aux-Noix se détache de Saint-Valentin
Sunset & Law Islands - VT
T anglais: The Two Sisters
Site: immédiatement au NE de Colchester Point, au sud de
Stave Island
Swanton - VT
Historique : Site d'un ancien village des Amérindiens de
la Missisquoi. West Swanton, à l'embouchure de la rivière
et sur sa rive droite, fut en effet le site d'un très ancien
fort et village de la tribu Abénaki dite de la Saint-François
, en 1736 une épidémie réduisit la population
de 800 à 180, et on se replia à la rivière
Saint-François près de Sorel QC. On retrouve des centaines
de traces d'occupation amérindienne jusqu'à 15 milles
de l'embouchure le long de cette rivière
1759 Établissement français près des chutes
de Swanton
1763 Concédé (chartered) par le New Hampshire
1765 James ROBERTSSON s'y installe, des pionniers anglais vendent
du bois au Québec
1776 Le village brûle durant la guerre d'Indépendance
? il ne reste plus d'Amérindiens dans les environs
1787 Premier établissement permanent
1790 La municipalité s'organise
Syracuse - NY
Historique: village des Iroquois Onnontagués, en anglais
Onondagas, fort de 300 hommes quand les Jésuites de Québec
y eurent une mission de 1656 à 1657
Site: entre Oswego sur le lac Ontario et Utica sur la rivière
Mohawk, au sud du lac Oneida
T
Thompson's Point - VT
T français: Pointe Régiochêne
Ticonderoga, Fort ? NY
Site: latitude nord 43º50' 05''
T amérindien: Cheonderoga, " terre entre les eaux "
? " place de plusieurs sons agréables " selon W.H.H.
Murray
T français: Fort Carillon (avant 1760)
Historique: ce fort fut français (1755-59), anglais (1759-1775)
puis américain sauf durant une brève reprise anglaise
en 1777. Attaqué 4 fois, deux fois il résiste, deux
fois il tombe. Site historique le plus important et imposant sur
le lac; c'est la 3e fortification en importance après Québec
et Louisbourg parmi celles laissées par le régime
français; c'est aussi la ruine la plus importante parmi les
témoins de la révolution américaine .
Visite: <fort-ticonderoga.org>
Période Française du fort Carillon: 1755-1759
Sur les ordres du gouverneur VAUDREUIL la construction (1755-1759)
est dirigée par l'ingénieur Michel CHARTIER marquis
de LOTBINIÈRE. En juil 1757 le général MONTCALM
y conduit 7600 Français et 1800 Indiens et le 8 juil 1758
y remporte une victoire éclatante contre les troupes anglaises
pourtant 4 fois supérieures d'un ABERCROMBIE incompétent
et hésitant qui attaque pendant 5 heures puis ordonne la
débandade: 3857 troupes côté français
l'emportent sur 15 300 troupes anglaises. Les Français perdent
40 officiers et 400 hommes (110 morts et 270 blessés), les
Anglais perdent deux officiers et 2000 hommes (1360 blessés,
550 tués) . Le site comprenait une colonie environnante et
une garnison françaises de 1755 à 1759.
Période Anglaise du fort Ticonderoga: 1759-1775
Le 31 juil 1759 le maréchal britannique Jeffery AMHERST est
victorieux en 4 jours de siège et pratiquement sans combat.
En effet BOURLAMAQUE a décidé d'évacuer la
garnison française de 2300 hommes dès le 23 juillet,
à l'insu de AMHERST, tout en laissant son officier HÉBÉCOURT
avec 400 hommes qui ne cessent de tirer contre les Anglais, avant
de quitter dans l'obscurité après avoir allumé
une mèche dans le magasin à poudre qui saute à
23h00 le 26 juillet. AMHERST ne peut éteindre le feu et le
fort abandonné brûlera jusqu'au 31 juillet. L'armée
française va immédiatement aller faire sauter le fort
Saint-Frédéric pour ensuite s'enfuir à l'Île-aux-Noix
par voie d'eau avec les derniers Français établis
sur les rives, dont plusieurs retourneront en Nouvelle-France. Cela
marque la fin du régime français au lac Champlain,
par manque de support venant de la France. Cette occupation avait
duré 28 ans (depuis 1731). Les Anglais renommeront le fort
et le répareront sur les mêmes fondations.
Période militaire américaine: 1775+
1775 au tout début de la révolution américaine,
les Américains s'emparent du fort Ticonderoga; Ethan ALLEN
et sa bande de 83 miliciens regroupés à Hand's Cove
VT pour préparer l'invasion, prennent la garnison Anglaise
par surprise. Le 20 mai, en une dizaine de minutes, ils capturent
aisément le fort, en présence de Benedict ARNOLD,
jaloux de Ethan qui le retient à l'écart, et Seth
WARNER. En effet le fort n'était défendu que par deux
officiers, 42 soldats et 24 femmes et enfants. L'audacieux ALLEN
obtient " au nom du grand Jehovah et du Congrès Continental
" la reddition du capitaine DELAPLACE et du lieutenant FELTHAM.
Les canons seront transportés vers Boston par le général
américain Henry KNOX, pour aider le général
WASHINGTON à déloger les Anglais de Boston.
1776-77 Un pont à usage militaire relie le fort au Mont Independence
VT
1777: brève reprise anglaise. Depuis le Canada, l'anglais
John BURGOYNE remonte le lac Champlain au début de l'année,
installe des canons au sommet du mont Defiance NY, forçant
la garnison du général américain Arthur Saint-CLAIR
à battre en retraite, et reprend le fort; en septembre l'Américain
John BROWN tente de le reprendre sans succès; le lent et
indécis BURGOYNE doit finalement capituler à Saratoga
avec 4800 hommes le 16 octobre, la garnison anglaise du fort est
vaincue par les Américains et emmenée prisonnière
à Boston.
1783 Visite du général George WASHINGTON. Après
la révolution américaine on offre les terres environnantes
aux collèges Columbia et Union
1804 Ticonderoga est constitué en village distinct de Crown
Point
1848 Quand l'historien Benson J LOSSING visite le fort, il le trouve
en ruine, abandonné. Victime du pillage par les colons des
environs, on en trouve les pierres dans plusieurs constructions
sur les deux rives du lac
Période muséale américaine: 1820 à
aujourd'hui
1820 William Ferris PELL, négociant New-Yorkais, commence
par louer puis en septembre se décide d'acheter le terrain
des Collèges pour se consacrer à sa préservation.
Il met fin aux pillages, cloture les redoutes, entreprend des réparations
1826 PELL relève le terrain au bord du lac, repère
l'ancien Jardin du roi organisé par les officiers français
en 1756 et y construit pour lui-même un manoir surnommé
The Pavilion, bientôt entouré de jardins.
1838/9 Anecdote malheureuse: lors de la célébration
de la restoration du fort, le fils Archibald PELL place une charge
de poudre dans l'un des vieux canons rouillés et après
avoir allumé la mèche, est tué par l'explosion
du canon. C'en est trop, le père PELL perd intérêt
dans la restauration et transforme son Pavillion en auberge qui
devient en quelques années un populaire relais pour les calèches
du Northern Tour qu'affectionnent les touristes aisés, sous
la gestion d'un autre fils de William, James Kent PELL. Au décès
de James, son fils John Howland PELL prend le relais.
1903 L'arrière-petit-fils Stephen HP PELL, fils de John,
commence à faire restaurer le fort abandonné depuis
un demi-siècle et amorce la collection des artefacts. Il
parcoure le monde et sollicite antiquaires, universitaires et hommes
d'état à la recherche de canons de l'époque
et il en ramène à Ticonderoga, plusieurs sont des
canons français et espagnols retrouvés aux Indes Occidentales
jadis occupées par ces deux pays; les canons actuels sont
donc authentiques quant à l'époque et parfois quant
aux constructeurs.
1909 Ouverture de la caserne au public, en présence du président
américain TAFT, des gouverneurs de NY et VT, des ambassadeurs
de France et d'Angleterre et de tous les PELL; le fort restauré
est enfin ouvert au public exactement 300 ans après la découverte
du lac et l'historique bataille de Champlain dans les environs.
Stephen PELL se consacre corps et âme à la restauration,
y mettant de son propre argent et sollicitant les contributions
du public. Après avoir servi en France dans la guerre de
1914-18, PELL décide de remplacer les 30% de pierres dégradées
ou pillées, par soucis d'authenticité il va jusqu'à
parcourir les bibliothèques et archives françaises
pour retrouver les plans de LOTBINIÈRE et le Traité
des sièges publié par VAUBAN en 1714, il visite les
galeries et musées américains et européens
pour retraçer peintures et documents de l'époque.
1948 On restaure la tour du fort.
1950 John HG PELL, fils de Stephen, prend le relais d'une oeuvre
de conservation menée depuis 130 ans par la même famille
Ticonderoga - NY
Site: sur la route du portage reliant le lac Champlain au lac George,
portage utilisé avant, pendant et après le rôle
militaire du fort. Accès depuis Montréal: route 15
Sud, frontière, route Interstate 87, sortie 28 vers l'Est
sur route 74
Historique:
1646 Le père jésuite JOGUES, en mission chez les Iroquois,
passe ici pour la 2e fois, accompagné de Jean BOURDON ingénieur-arpenteur
et de quelques Amérindiens; il continue jusqu'à un
lac qu'il nomme Saint-Sacrement.
1666 Une expédition des troupes du régiment de Carignan-Salières
dirigée par TRACY passe ici au milieu de l'hiver en direction
des contrées Agniers (Mohawks) immédiatement à
l'est de Schenectady NY.
1691 Le major Peter SCHUYLER campe jour en route vers Lachine et
Ville-Marie. Depuis 1823 l'ouverture du canal Champlain met évidemment
fin à cette situation stratégique de route de portage.
1830 On trouve du graphite dans la région, la Joseph Dixon
Crucible Company fabrique des crayons à mine et répand
le nom de Ticonderoga à travers l'Amérique du Nord.
Musée: Dans une réplique du manoir bostonnais de John
Hancock, la Hancock House loge la Ticonderoga Historical Society,
ouverte chaque jour juillet-août et du mercredi au samedi
le reste de l'année, Montcalm-Street et Moses Circle
Tracy - QC
Site: rive ouest du Richelieu, à sa jonction avec le Saint-Laurent,
en face de Sorel
Origine du nom: Alexandre de Prouville marquis de TRACY
Tracy Brook - NY
Origine: Marquis de TRACY
Site: se jette dans la Little Chazy River à Chazy
Treadwell Bay - NY
Origine du nom: Thomas TREADWELL , né à Smithtown,
Long Island en 1742, diplômé de Princeton en 1764,
arrivé en 1793 à la baie Saint-Armand, avec sa famille
et plus de 40 esclaves ; diplômé de Princeton en 1764,
pionnier de Plattsburgh, juge du comté de Suffolk en 1783,
sénateur, membre de la Convention qui rédigea la Constitution
de l'État de NY, étudia en 1788 le projet de Constitution
des ÉU substitut du comté de Clinton en 1807; mort
le 30 janvier 1832
Site: latitude nord 44º46' au sud de Long Point et Deep Bay,
en face du Gut séparant North et South Hero VT
Trombly Bay - NY
T francais: Baie-des-Francais - Baie Tremblay
Site: au sud de Chazy Landing, quelques milles au sud de l'embouchure
des rivières Chazy
Historique: le pionnier est le canadien Jean-Baptiste LAFRAMBOISE
établi avant 1763, chassé en 1776 puis réinstallé
en 1783; de 1790 à 1793 le sulpicien Pierre Huet de la VALINIÈRE
s'y établit et fait bâtir la 1re chapelle de la région,
en fait la 1re chapelle catholique de la partie nord de l'état
de NY, mais son caractère querelleur irrite les voisins (anglo-protestants)
qui se plaignent auprès juge Pliny MOORE et finissent par
incendier la chapelle en 1792, menant au départ de VALINIÈRE.
Trout Brook - NY
Site: au SO de Ticonderoga, à l'ouest de la route 9N, se
jette dans la rivière La Chute provenanant du lac George.
T français: ruisseau Bernetz
Origine: Chevalier de Bernetz, commandant en 1756 du régiment
Royal Roussillon
V
Valcour Island - NY
T français: île Valcourt
Historique: La bataille de Valcourt: le 11 octobre 1776 l'Américain
ARNOLD perdit contre le gouverneur Anglais du Canada Guy CARLETON
la 1re confrontation navale sur le lac entre ces deux " nations
"; après 6 heures de combat et de lourdes pertes, ARNOLD
s'enfuit brûler sa flotte à Arnold Bay VT puis l'équipage
continua sa retraite par voie de terre vers le fort de Crown Point;
sa flotte comprenait 15 navires dont 11 furent pris, détruits
ou brûlées entre le 11 et le 15 octobre et 4 le furent
en 1777 . En 1874 un phare est érigé sur la rive ouest,
on l'abandonne an 1931, il demeure l'un des 12 phares historiques
sur le lac
Vallée du lac Champlain - NY, VT, QC
Historiquement parlant cette expression connaît plus d'une
signification. Les Amérindiens empruntent cet axe navigable
bien avant l'arrivée des Blancs et on pourrait y inclure
le Richelieu dans son entier et le lac George qui s'y déverse.
Les forts français qui sont établis en 1665-1666 de
Sorel à l'île Lamotte visent à contrer la menace
Iroquoise. Après la Grande Paix de 1701, " Le Richelieu
supérieur, c'eSaint-à-dire depuis sa source jusqu'à
Iberville, était considéré [en 1731] comme
faisant partie du lac Champlain. Cette région n'était
qu'un pays de chasse et de pêche dont les Français
se considéraient les maîtres " Dès 1735
on construit le fort Saint-Frédéric pour s'opposer
aux Anglais arrivant de la vallée de la Hudson et en 1755
c'est au tour du fort Carillon pour bloquer ceux arrivant du lac
George.
Après la conquête, les Américains érigent
en 1816-18 le fort Montgomery à l'embouchure du Richelieu
pour parer une éventuelle menace canadienne, les Anglais
construisent en 1819-20 le fort Lennox à l'île-aux-Noix
pour contrer une éventuelle menace américaine. Un
nouvel axe, maritime cette fois, relie Saint-Jean à Burlington
et Plattsburg, il s'étend suite à la construction
en 1843 du canal de Chambly. Mais le transport routier et ferroviaire
rend cet axe désuet et aujourd'hui le terme de vallée
du lac Champlain se limite aux terres irriguées par ses nombreux
affluents.
Van Ness Farms - VT
Site: " au sud de la grande prairie formée par les alluvions
de la rivière aux oignons , précisément à
l'endroit où se trouvent aujourd'hui l'orphelinat catholique
et le Lake View Cemetery "
Historique: il se peut que Samuel de CHAMPLAIN s'y soit arrêté
en 1609 car il décrit l'existence de marronniers " qui
ne se trouvent nulle part sur les deux rives du lac si ce n'est
que sur le haut de la côte qui longe au nord la baie de Burlington,
sur la terre généralement connue sous le nom de Van-Ness
Farms " CHAMPLAIN suivait vraisemblablement la rive du Vermont
pour éviter de longer le territoire New Yorkais des Agniers
Vergennes - VT
Origine du nom: Nommée ainsi par Ethan ALLEN (voir cette
entrée), un admirateur reconnaissant envers le comte Charles
Gravier de VERGENNES, homme d'état Français qui aida
en 1778 les insurgents américains, ministre de Louis XVI,
signataire du 1er traité d'amitié entre la France
et les ÉU en 1778. Ce diplomate né à Dijon
en 1719 et mort à Versailles en 1787, engagea la France dans
la guerre d'Indépendance américaine en 1778, déclara
la guerre à l'Angleterre pour se venger de l'issue de la
Guerre de Sept-Ans gagnée par l'Angleterre, envoya en 1780
le maréchal ROCHAMBEAU avec 6000 hommes pour rejoindre WASHINGTON
sur la Hudson et l'aider à vaincre les Britanniques à
Yorktown . On sait que le marquis de La FAYETTE (voir cette entrée)
est un autre Français notoire qui aida les insurgents, en
venant commander personnellement une aile à la bataille de
Yorktown.
T anglais: New Haven Falls
Site: sur la rivière aux Loutres (Otter Creek) à 7
miles du lac Champlain, bâtie autour du bassin au bas des
chutes; c'était à l'époque le seul établissement
d'importance situé sur une rivière navigable et à
l'abri des regards de " l'ennemi " patrouillant le lac
Historique: Ethan ALLEN croyait que cette localité avait
un grand avenir, avantagée par une chute permettant d'alimenter
un moulin à bois, une rivière pour y embarquer les
richesses naturelles environnantes (bois de charpente, récoltes,
fer de Monkton), site idéal pour un chantier naval
1765 Premier moulin à scie près des chutes
1783 Première vague de pionniers après la Révolution
1788 Incorporation en ville, c'est aujourd'hui la 3e plus ancienne
ville de Nouvelle-Angleterre et la plus petite ville des ÉU
en surface, soit 1,25 x 1,5 mile.
1789 Établissement du canton
1794 Établissement de la ville
1814 Le potentiel pour un chantier naval se réalise en 1814
quand Mc DONOUGH y construit à toute vitesse une flotte de
guerre; le 18 mai la flotte anglaise de PRING tente de bloquer l'embouchure
de Otter Creek pour empêcher la sortie des navires de guerre,
mais est repoussée par la batterie du Fort Cassin; les Américains
seront quand même victorieux en septembre à Plattsburgh
.
1837: Le 31 décembre a lieu une assemblée des insurgés
canadiens-français " patriotes de 1837 "
Visite: Lake Champlain Maritime Museum, 4472 Basin Road, Vergennes,
<lcmm.org>
Vermont
T français: Verts-Monts ? Vermont
Origine du nom: baptisé Verts Monts par Samuel de CHAMPLAIN
en 1609, nommé ainsi sur une carte en 1612, à cause
de la verdure de ses nombreuses montagnes qui en font le plus photographié
et le plus photogénique des États américains.
Historique: À la fin du régime français, le
territoire est cédé à la GB par le traité
de Paris de 1763, puis deux colonies anglaises aux vues autonomistes
se le disputent, le gouverneur WENTWORTH du New Hampshire s'enrichit
en vendant des concession connues sous le nom de New Hampshire Grants
et en même temps les gouverneurs COLDEN et TRYON de l'État
de New-York tentent d'en faire autant. En 1778 Heman ALLEN, Ira
ALLEN, Thomas CHITTENDEN et Jonas FAY lors d'une " convention
" déclarent que The Grants (alias New Hampshire Grants)
forment un état indépendant, on propose de le renommer
New Connecticut, finalement Thomas YOUNG, un ami de Ethan ALLEN,
l'emporte en suggérant le toponyme d'origine française.
- En 1837 on estime à environ 50 000, soit 1/7 des 360 000,
les citoyens du VT comptant des Français parmi leurs ancêtres
.
T anglais: Green Mountains ? New Hampshire Grants - The Grants ?
New Connecticut
W
Westport - NY
T anglais: Bessboro
Origine du nom: le nom de BESSBORO fut donné par William
GILLILAND en 1765.
Historique: Cet irlandais nomme aussi Willsboro (pour William) et
Elisabethtown (pour Élizabeth sa fille), Charlotteboro, Janesboro,
Milltown, concessions obtenues pour avoir combattu Français
et Indiens. Le véritable " royaume " de ce pionnier
du Sud du lac fut confisqué lors de la Révolution
américaine, tout comme celui de Ira ALLEN le fut dans la
région de Burlington VT. Le 15 janvier 1778 il est emprisonné
et dépouillé sans motif valable par le général
GATES à Fort Albany .
Westport Bay - NY
T français: Baye du Rocher Fendu
T anglais: Northwest Bay
Whitehall - NY
Site: immédiatement à l'est de South Bay, latitude
nord 43º33' et à l'embouchure de Wood Creek dans East
Bay, frontière sud du lac Champlain et entrée (écluse
# 12) du canal Champlain qui remplaça Wood Creek (alias Rivière
au Chicot) en 1823 où des mules sur un chemin de halage y
tiraient les premières embarcations à utiliser le
canal
T amérindien: Kahphoquahna (" là où plonge
le poisson ") - Canaghsione
T français: Petit Sault, les " petits rapides "
sont contournés aujourd'hui par une écluse
T anglais: Skenesborough (1761-1788)
Origine du nom: Philip SKENE
Historique: Le 2 juil 1749 le voyageur botaniste finlandais Pehr
KALM commence sa visite des colonies, de Skeenesborough (Whitehall)
au Canada. Il est passager sur la barque du roi de Joseph PAYANT
dit Saint-ONGE entre Saint-Frédéric (Crown Point)
NY et Saint-Jean QC. ? Site du premier chantier naval Anglais.?
1761 le colonel / major Philip SKENE, semi-pensionné de l'armée,
y obtient une concession directement de Londres en récompense
de ses combats contre les britanniques et les Indiens, et fonde
le village. Ce pionnier du Sud du lac explora Port Henry et y établi
les premières mines de fer. 73 familles recensées
en 1773, dont 71 sont " censitaires " (tenants). Son "
royaume personnel " fut confisqué par la Révolution
américaine car il était du côté des Loyalistes;
en mai 1775 sa goélette fut saisie, rebaptisée Liberty,
ARNOLD en prit le commandement et se rendit à Saint-Jean
QC capturer un sloop Anglais.
" Dans les années 1920, le Dr Paul-Zotique HÉBERT
[un descendant acadien] né à Saint Constant [vers
1850] et s'installe à Whitehall NY au lac Champlain. En 1934,
âgé de 85 ans, il vit encore à Los Angeles.
"
Visite: Skenesborough Museum, ouvert chaque jour du 15 juin au Labor
Day, on y trouve la goélette Ticonderoga utilisée
durant la guerre de 1812 contre le Canada
Willsboro Bay - NY
T anglais: Perue Bay
T français: Baie Péru - Baie de Pichon - Baie du rocher
fendu
Willsboro Point - NY
T français: Pointe Sabousin
Site: pointe nord de la péninsule de Willsboro (latitude
nord 44º27')
Windmill Point ? West Alburg VT
T français: Pointe du détour
Site: West Alburg en face de Rouses Point, latitude nord 44º58'
54''
Historique: Un solide moulin à vent est construit en pierres
par les Français durant la construction du fort Saint-Frédéric
et quelques colons ont du s'y installer quand une concession est
accordée en 1740 à Sieur François FOUCAULT,
membre du Conseil souverain de Québec mais il ne reste que
le moulin lors du passage de Pehr KALM en juillet 1749,
" Un moulin à vent bâti en pierre autour duquel
quelques Français s'étaient établis avant la
guerre, ils déguerpirent aux premières hostilités
et n'y sont pas encore revenus, on estime à 8 lieues la distance
entre ce moulin et le fort St. Jean, les Anglais avec le secours
de leurs alliés sauvages ont brûlé plusieurs
fois les maisons ici sans que le moulin ait aucunement souffert,
les quelques habitations françaises y furent plus d'une fois
brûlées par les Anglais et cet établissement
n'allait pas durer, en face du moulin le lac mesure près
de 3 brasses mais cette profondeur diminue peu à peu en approchant
de Saint-Jean, au nord du moulin le lac n'a plus qu'une portée
de mousquet de large, ce qui lui donne plutôt l'apparence
d'une rivière que d'un lac, d'une profondeur de 6 à
10 pieds, renferme plusieurs îlots "
Juste avant la bataille de Valcour en 1776, l'américain Benedict
ARNOLD mouille sa flotte à cette hauteur, et le radeau Thunderer
coule aussi devant cet endroit en transportant les blessés
de la bataille perdue par l'Anglais BURGOYNE à Saratoga.
Il y a d'autres Windmill Point sur le lac mais c'est la plus ancienne.
Winooski River - VT
T abénaki: Ouinooskitook (rivière du pays de l'oignon)
- Ouinouschick - Ouinosque - Ouynouski
T français: Rivière Française - Rivière
à l'oignon - Rivière aux oignons
T anglais: Onion River - French River
Historique: cette voie fut empruntée par ROUVILLE lors de
son attaque contre Deerfield MA (voir cette entrée) - 1773
au printemps, les 1er colons anglais sont Remember BAKER avec sa
famille et Ira ALLEN son jeune cousin célibataire, détenteurs
d'une charte datant du 7 juin 1763 nommée Onion River Company
octroyée par Benning WENWORTH gouverneur et émetteur
des New Hampshire's Grants; pour se défendre contre les amérindiens
et contre l'état de New York dont les Yorkers réclamaient
l'état du Vermont, ils construisirent un fort (fort Frédéric
pour les français) près de la rivière Winooski,
le quittèrent en 1776 au début de la révolution
américaine, revinrent en 1783 avec quelques colons.
Wood Creek - NY
T français: Rivière du Chicot (v 1731)
T anglais: Great Marias (corruption de marais)
Origine du nom: La région riveraine s'appelait le Grand Marais
T hollandais: De Verdronkene landen (" les terres submergées
") s'applique à la région, " les terrains
bas, inondés, me rappellent nos marais de Suède "
écrivait KALM
Site: s'écoule de Crown Point à Whitehall NY
DES HOMMES
A
ALBANI, LA CANTATRICE
Origine du surnom: Albany NY
Marie-Louise-Cécilia-Emma LAJEUNESSE, née à
Chambly le 1er novembre 1852 (116 ans avant Céline Dion)
dans la " Petite Cadie " du Richelieu au 316 Martel, devenue
célèbre cantatrice soprano canadienne, était
acadienne par sa mère Rachel-Mélanie MIGNAULT et fut
notre première prima donna québécoise. Sa grande
voix de soliste est découverte à 12 ans à la
faveur d'une grande cantate pour 400 voix interprétée
à Montréal en 1860, elle étudie chant et piano
chez les Dames-du-Sacré-Cur au Sault au Récollet,
donne un récital en 1862 au Mechanic's Hall à Montréal,
chante, touche du piano et pince de la harpe. Son père croit
qu'elle aura plus d'avenir dans cette ville de l'État de
New York et y débute réellement sa carrière.
Elle choisit son surnom d'artiste en italianisant le toponyme. En
1930 on disait qu'elle était la plus grande cantatrice que
le Canada n'ait jamais produit. Elle chante à Messine, Florence,
Turin, Paris, New-York, Saint-Petersbourg, et surtout à Covent
Garden devant la royauté anglaise. Elle épouse le
fils du directeur de la grande maison Ernest GYE. En 1925 le quotidien
La Presse lance une souscription au bénéfice de notre
plus grande cantatrice, le mouvement prend vite la forme d'un hommage
national à la prima donna des Canadiens. En 1926 le premier
ministre canadien Mackenzie KING organise une souscription nationale
car elle avait donné tous ses biens aux déshérités.
Elle fut la seule amie intime de la reine VICTORIA qui la recevait
en privé et la combla d'honneur et de faveurs.
Après l'avoir entendue dans Lohengrin de WAGNER, l'empereur
d'Allemagne GUILLAUME 1er la créa première cantatrice
de sa maison royale. Après son dernier concert en 1912 (60
ans), elle se consacre aux uvres charitables, dont l'orphelinat
de Londres nommé Rawleigh Children Manor. C'est dans la pauvreté
qu'elle meurt le 3 avril 1930 à Londres à 77 ans,
après avoir déclaré: " Je croyais que
mon pays m'avait oubliée, moi qui ne l'ai jamais oublié
".
ALLEN, ETHAN (1737-1789)
Voici les faits saillants de la vie de ce flamboyant et frondeur
" père du Vermont ", rebelle convaincu et convaincant
à l'époque de la Révolution américaine.
· Fonde une milice vermontoise révolutionnaire en
1771, surnommés les Green Mountain Boys. Sous sa direction
ces miliciens serviront à 3 missions. D'abord défendre
contre les prétentions territoriales de New York et du New
Hampshire les pionniers vermontois installés sur des concessions
connues sous le nom de New Hampshire Grants ou simplement The Grants;
en 1773 il déloge sans ménagement des colons écossais
que le gouverneur de New-York avait installés en chassant
outrageusement d'autres pionniers " vermontois " déjà
sur place, ses Boys vont parfois jusqu'à brûler maison
et moisson de cerains Yorkers. Ensuite et surtout ils serviront
à attaquer l'armée anglaise qui s'oppose au mouvement
indépendantiste des Colonies. Finalement quelques-uns accompagneront
Ethan lors de son attaque contre Montréal en 1775.
· Capture par surprise le fort Ticonderoga en 1775 et en
déloge les Anglais, ce coup d'éclat audacieux est
un événement marquant de la Révolution américaine
et Ethan fait immédiatement parler de lui d'un bout à
l'autre des Colonies et même au Canada
· Père-fondateur, avec son frère Ira, d'un
" Vermont indépendant " qui le restera 14 ans avant
de joindre l'Union des colonies " sous condition " d'une
certaine autonomie. Il comprit en 1760 que le Congrès américain
n'était pas favorable à l'autonomie du Vermont et
les Anglais tentèrent alors de lui vendre l'idée d'un
rapprochement et ? quoiqu'il fisse semblant d'explorer la possibilité
d'annexer le Vermont au Canada à condition de demeurer "
indépendant " et de ne pas être contraint de prendre
les armes contre les insurgents américains ? il n'en fait
qu'un argument de négociation avec le Congrès américain
et n'y donne pas suite, mais des historiens y voient un manque de
loyauté.
· Tente de recruter des Canadiens-français pour contribuer
à la guerre d'Indépendance.
· Après la Révolution il promouvoit le libre-échange
entre le Québec et le " Vermont indépendant "
et son frère Ira poursuit cette initiative après le
décès de Ethan en 1789
· Tente audacieusement mais témérairement de
capturer Montréal en 1775, attaque ratée, mal conçue,
mal exécutée. C'est lui qui est capturé puis
exilé en Angleterre près de deux ans, détenu
dans le château de Pendennis à Falmouth en Cornouailles,
GB. Son récit de cette expérience est aussi narcissique
et coloré que le personnage.
· Sa fille cadette Fanny, fruit d'un 2e mariage avec la fille
d'un huguenot nommé MONTRÉSOR, se convertit et devient
Religieuse Hospitalière de Saint-Joseph à l'Hôtel-Dieu
de Montréal; le charisme de Fanny morte prématurément
mènera à la fondation du Fanny Allen Hospital à
Winooski par ces mêmes religieuses.
· Après la guerre d'Indépendance il nomme Vergennes
VT pour honorer le comte et homme d'État Français
qui " engagea la France dans la guerre pour l'indépendance
de l'Amérique ."
Caractère
Né le 10 janvier 1737 à Litchfield CT, il commence
dans la vie comme l'homme de tous les métiers, tour à
tour apothicaire, revendeur, commandant de navire, jockey, dépensant
avec extravagance, n'hésitant pas à s'endetter et
à recourir au parjure et à l'usage de faux pour échapper
à ses créanciers. Rien ne laisse prévoir qu'une
de ses filles deviendra un jour une exemplaire religieuse hospitalière,
catholique, canadienne et francophone par surcroit, surnommée
" The Beautiful American Nun ".
Auteur autodidacte, orateur inspirant, pamphlétaire politique
populaire qui argumente clairement et vigoureusement, auteur d'un
ouvrage théologique qui dénonce le clergé protestant
de Nouvelle-Angleterre trop distant du commun des mortels, il raconte
ses mésaventures et ses exploits avec talent sinon avec exagération,
se montre un libre-penseur épris de liberté. Un de
ses ouvrages, Reason, The Only Oracle of Man, soumis à l'auteur
mémorialiste franco-américain Hector Saint-Jean (alias
Michel Jean-de-Crèvecoeur) suscita l'admiration; rappelons
que cet ami français " parti rejoindre MONTCALM au Canada,
s'établit définitivement comme fermier dans la colonie
de New York " dans le comté d'Orange NY, publia Lettres
d'un fermier américain, devint consul de France à
New-York, correspondit avec FRANKLIN, JEFFERSON et WASHINGTON, et
Saint-Johnsbury VT fut nommée d'après lui, peut-être
à la suggestion de son ami Ethan. Les libre-penseurs jubilent,
les sceptiques sont amusés, le clergé est furieux.
Ethan fut tour à tour qualifié de flamboyant, audacieux,
impudent, impie, brigand, brave, téméraire, personnage
haut en couleur dont le moral est à toute épreuve,
excessif, indépendant. En privé il est franc, généreux
et sans prétention. Il est taillé sur mesure pour
participer à une Révolution , doté d'un moral
à toute épreuve, c'est le brave parmi les braves,
capable de s'avérer à la fois grand guerrier et homme
méprisable, prêt à surmonter tous les obstacles,
à prendre tous les risques. Sur le champ de bataille il se
montre ferme, audacieux et ne perd jamais son sang-froid. Comme
meneur il se montre téméraire, décidé,
d'un optimisme inébranlable. Dans ses écrits il est
vantard et narcissique. Il aura 3 frères, Éli, Lévi
et Ira. Ethan et Ira s'avéreront être de véreux
spéculateurs fonciers .
Les Green Mountain Boys n'étaient pas des enfants de choeur;
quand ils n'étaient pas occupés par un affrontement
ou un pillage, ils aimaient bien lever le coude à la taverne
Catamount à Bennington VT .
Mariages
Le premier à Mary N., d'où 5 enfants dont un fils
Joseph né le 25 novembre 1765, mort pendant l'emprisonnement
de Ethan à Falmouth en Angleterre.
Le second le 9 février 1784 à Westminster avec Frances
dite Fanny MONTRÉSOR, fille illégitime d'un officier
huguenot (calviniste français) réfugié en Angleterre
et combattant dans l'armée britannique, et de Margaret Schoolcraft
d'ascendance hollandaise. Frances était veuve du capitaine
anglais BUCHANAN qu'elle avait du épouser à 16 ans
et dont elle avait eu un fils né après la mort de
son père. Même si ses propres enfants sont fiers de
cette hérédité française, elle-même
préfère oublier le patronyme MONTRÉSOR et se
nomme Leydia BUCHANAN lors de ce 2e mariage et aussi en d'autres
occasions. Ils auront 3 enfants, Ethan-Voltaire (d 6 janvier 1845
Norfolk County VA), Hannibal et Fanny .
Attaque et capture à Montréal, suivies d'expulsion
en Angleterre
1775, dans le sillage de la capture des forts Saint-Frédéric
(Crown Point) et Carillon (Ticonderoga), le Congrès américain
songe à abandonner ces deux forts mais ARNOLD et ALLEN les
convainquent du contraire à cause de la vulnérabilité
de quelques 500 familles qui habitent les rives du lac Champlain
au nord de la rivière aux Loutres (Otter Creek) et proposent
même une expédition vers le nord pour désarmer
les forces Anglaises, c'est réellement une invasion américaine
du Canada. ARNOLD descend le Richelieu et capture à 6h00
du matin le 18 mai la garnison (1 sergent, 12 hommes) du fort Saint-Jean
en plus de mettre la main sur un sloop armé mouillé
en amont (7 hommes, deux canons). À peine parti sur le chemin
du retour ARNOLD croise Ethan et ses miliciens qui se dirigent vers
Saint-Jean QC, ARNOLD empresse Ethan de faire demi-tour parce qu'un
détachement Anglais est en route vers Saint-Jean mais Ethan
fait à sa tête et se rend prendre possession du fort
Saint-Jean.
Mais devant l'arrivée des troupes Anglaises il se réfugie
sur l'autre rive du Richelieu (à Iberville). Ne pouvant soutenir
le tir de l'ennemi plus longtemps, Ethan continue à descendre
le Richelieu jusqu'à Sorel, visitant la rive ouest pour recruter
des volontaires favorables à sa cause; il fait de même
en remontant la rive sud du Saint-Laurent jusqu'à Longueuil.
Le 9 juin CARLETON tente de mobiliser la population contre l'envahisseur
Américain, proclame la loi martiale pour recruter des miliciens
mais ils refusent, entre autres à cause de la sélection
des capitaines de milices parmi la noblesse; le clergé se
range avec CARLETON et se fait contester; les paysans menacent de
se révolter contre cette conscription. Il y a de nombreux
espions et sympathisants des Américains à Montréal,
tels les marchands anglais pilotés par Thomas WALKER; le
10 mai 1775 le président du Congrès [révolutionnaire]
de Philadelphie envoie aux Montréalais une lettre de propagande
les enjoignant à joindre la rébellion contre les Anglais,
c'est l'opération séduction.
CARLETON ne dispose que de 600 hommes pour défendre la vallée
du Saint-Laurent. Les francophones semblent plus neutres que royalistes,
et quelques groupes d'une " milice parallèle "
pro-américaine s'organisent à travers la province.
ALLEN et ARNOLD étaient tous deux convaincus que Montréal
pouvait être facilement capturée mais le Congrès
refuse de les mettre en charge d'une telle invasion et préfèrent
confier la tâche le 27 juin à Philip SCHUYLER, officier
hollandais d'Albany. Ils tenteront quand même de prendre Montréal
par eux-mêmes. Le 24 septembre 1775 Ethan est rendu à
Longueuil avec 30 miliciens américains et 80 miliciens canadiens
(pro-américains), il s'entend avec le major BROWN pour exécuter
un plan audacieux: BROWN traversera depuis Laprairie vers Lachine
avec 200 hommes tandis que ALLEN passera la nuit à traverser
en canot depuis Longueuil vers Longue-Pointe, faisant plus d'un
voyage car le nombre de canots ne suffit pas à embarquer
tout son monde à la fois. Le 25 septembre au matin Ethan
regroupe ses troupes dans les environs de la maison Lachapelle sur
la rue Notre-Dame est , non loin de la rue Dickson actuelle . Il
ne sait pas qu'à la dernière minute BROWN s'était
désisté après avoir réalisé l'ampleur
des rapides de Lachine.
Ethan est prêt à marcher vers la ville emmurée
de Montréal mais les quelques 500 hommes de CARLETON découvrent
le complot grâce à un espion, sortent par la Porte
de Québec en direction de Longue Pointe, détruisent
les canots de ALLEN, et c'est alors que les deux groupes s'avancent
l'un contre l'autre, la confrontation inévitable et inégale
dure une heure et trois-quarts, de 14h30 à 16h15. Un officier
anglais coure en direction de Ethan, tire et le manque de peu, celui-ci
en fait autant en fuyant. Mais les jeux sont faits et alors que
les deux courent encore, Ethan crie à cet officier qu'il
est prêt à se rendre à condition d'être
traité honorablement et que ses hommes soient épargnés.
Quelques instants plus tard il rend son sabre à l'officier
mais voilà qu'un Amérindien au regard diabolique se
précipite pour abattre ALLEN qui même en se cachant
derrière l'officier ne doit sa vie qu'à un Irlandais
qui écarte l'Amérindien avec sa baïonnette. Ouf!
Après quoi Ethan, objet de curiosité, est traité
avec respect durant son raccompagnement à Montréal
entouré d'un gentilhomme français et d'un officier
anglais. Mais quand il arrive au quartier du général
PRESCOTT et s'identifie comme étant celui qui a capturé
le fort Ticonderoga, le général entre en colère
et le traite de sale rebelle tout en le frappant à coups
de cane. L'imperturbable ALLEN s'insurge et lève un poing
fermé et menaçant envers PRESCOTT qui est aussitôt
rappelé à l'ordre par un de ses officiers. Le général
donne alors l'ordre à ses soldats d'exécuter 13 insurgents
canadiens qui accompagnaient Ethan, mais celui-ci, frondeur et désarmant
comme d'habitude, s'interpose entre les soldats et les malheureux
condamnés déjà à genoux pour réciter
leurs dernières prières, ouvre sa chemise et bombe
sa poitrine en offrant à PRESCOTT d'y faire enfoncer les
baïonnettes, se disant seul responsable de la rébellion
de ces Canadiens ! Wow !
Autant son succès dans la prise du fort Ticonderoga fut spectaculaire,
autant cet échec lui fera vivre l'une des plus humiliantes
périodes de sa vie. PRESCOTT cède à l'envie
de punir ALLEN et opte pour l'emprisonnement et la déportation,
comme prisonnier ordinaire dans la cale de la goélette Gaspé
jusqu'à Québec; durant 6 semaines sous la surveillance
de deux gardiens armés de baïonnettes, enchaîné
par les deux chevilles, forcé ainsi de dormir assis sur un
coffre, ALLEN est ensuite transféré pour 9 jours dans
un vaisseau de guerre où l'équipage le traite un peu
mieux. Il est enfin transféré sur le Adamant en route
vers l'Angleterre, à la merci d'un personnel antipathique,
enfermé dans des conditions difficiles avec 33 autres prisonniers,
menotté, insulté, le pénible voyage dure 40
jours.
On l'emprisonne alors durant 20 mois au donjon du château
de Pendennis à Falmouth. Le gouvernement britannique, hésitant
à l'égard du mouvement séparatiste Américain,
décide de l'épargner au lieu de le pendre pour cause
de trahison. Il est mieux traité et en profite pour faire
connaître ses opinions. Sa libération sera due en partie
à son bagout, au contexte politique et aux négociations
pilotées d'outre-Atlantique par son frère Ira.
Retour en Amérique
Le 8 janvier 1778 il quitte l'Angleterre comme prisonnier à
bord d'un navire de guerre. Arrivé en Amérique le
3 mai, il est transféré à New York, puis Halifax
NS et encore New York, enfin libéré grâce à
un échange de prisonnier (le lieutenant John CAMPBELL) le
6 mai. Le général George WASHINGTON le reçoit
à dîner, le recommande auprès de l'Armée
continentale américaine qui lui accorde le rang de Lieutenant-Colonel,
le peuple vermontois le reçoit en " héros de
Ticonderoga, martyr de Montréal
" Il arrive à
temps pour assister à la naissance de son État. Ses
frères Heman et Ira ALLEN, Thomas CHITTENDEN et Jonas FAY
tiennent une " convention " et déclarent que The
Grants forment un état indépendant, proposent de le
renommer New Connecticut, mais c'est la suggestion de Thomas YOUNG,
un ami de Ethan, qui l'emporte avec le terme français Vermont.
Le Congrès refuse initialement de reconnaître l'État
du Vermont mais comme New York ne n'y oppose pas, le Vermont devient
dans les faits une république indépendante. Après
la victoire américaine de Bennington VT contre les Anglais
en 1777, on forme un Conseil de sécurité sous Ira
ALLEN, remplacé en mars 1778 par un gouverneur, un conseil
et une assemblée où l'on remarque Timothy BROWNSON
beau-frère de Ethan qui, quant à lui, devient à
juste titre membre de l'Assemblée législative du Vermont
et délégué spécial au Congrès
américain.
Décès
1789, le 12 février. Voici deux récits légèrement
différents du même événement. Voyons
d'abord celui qu'écrivait en 1906 l'abbé AUDET, missionnaire
catholique à Winooski qui ne semble pas apprécier
le personnage. Dans la nuit du 11 au 12 février " il
mourut comme il avait vécu, étant allé à
la Grande-Ile chez un de ses amis, du nom d'ALLEN comme lui, il
fit une orgie de 3 jours. Dans une ivresse complète, son
serviteur nègre le coucha enveloppé dans une robe
de buffalo sur un voyage de foin et prit le chemin de Burlington.
Arrivé à sa résidence sur la Old Van Ness Farm
à peu près où est l'orphelinat catholique aujourd'hui,
son serviteur le trouva mort dans son jus. C'était le 12
février 1789. "
Voyons maintenant celui de sur MORRISSEY , que je traduis
librement et résume. Le cousin et colonel Ebenezer ALLEN
avait invité Ethan à Allen's Point, South Hero pour
venir y chercher un voyage de foin en passant sur le lac gelé,
accompagné de son serviteur nègre qui conduisait quelques
chevaux et boeufs. Ce fut une véritable fête bien arrosée
pour Ethan, pour Ebenezer et ses voisins qui comptaient plusieurs
anciens miliciens vermontois invités pour l'occasion. On
se remémore le bon vieux temps sans ménager le punch.
Aux petites heures du matin son serviteur noir assoie Ethan à
ses côtés derrière l'attelage de buf.
Rendu entre la pointe sud de l'île South Hero et la terre
ferme de Burlington, le serviteur remarque que Ethan ne parle plus
et ne bouge plus, il comprend que c'est un cadavre qu'il ramène
à la maison.
On l'expose dans la maison du frère Ira à Colchester
en face de la rivière et on l'inhume au Green Mountain Cemetery
le 16 février
Certains historiens trouvent regrettable que son frère Ira
ALLEN, envoyé en Europe en 1795 en mission diplomatique pour
acheter des armes, 1er Secrétaire du Vermont puis Trésorier
d'État et Inspecteur général, aussi méritoire
que Ethan du titre de " père fondateur " du Vermont,
mourut dans l'oubli et la misère le 7 janvier 1814 à
Philadelphie où sa dépouille fut déposée
dans un terrain public sous une pierre tombale anonyme . Peut-être
eSaint-ce parce qu'il avait fini par rejoindre les forces britanniques
que Ethan l'avait mis de côté . Pourtant il avait été
instrumental dans la libération de Ethan détenu à
Falmouth.
Statues
Le Vermont ne cesse pas de rappeler son affection pour son principal
fondateur, un peu partout son nom est gravé dans la pierre,
écrit sur des plaques, incorporé à des raisons
sociales, donné à de multiples institutions. C'est
ainsi que sa statue garde l'entrée du Capitol à Montpelier.
Le 4 juillet 1873 on lui érige une statue dans le Green Mount
Cemetery de Burlington près de sa sépulture. Sur la
face ouest du socle on peut lire
TAKEN PRISONER IN A DARING ATTACK ON MONTREAL
AND TRANSPORTED TO ENGLAND, HE DISARMED THE
PURPOSE OF HIS ENEMY BY THE RESPECT WHICH HE
INSPIRED FOR THE REBELLION AND THE REBEL
Commentant cette érection, l'abbé AUDET ne peut s'empêcher
d'exprimer le fond de sa pensée, " si l'Amérique
infidèle n'a que des héros de cet acabit à
offrir en imitation aux générations futures, on pourra
se faire une idée de ce que seront ces générations,
en fait de principe, d'honneur et de moralité " ; AUDET
aurait-il prédit l'avènement du bushisme post 9/11?
ALLEN, FRANCES MARGARET DITE FANNY (1784-1819)
" The Beautiful American Nun "
Née 13 novembre 1784, 9 mois après le mariage du
général américain Ethan ALLEN avec Frances
MONTRÉSOR, mi-huguenote mi-hollandaise, mariés tous
deux en 2e noces. Après le décès de son père
Ethan en 1789, Fanny a alors 4 ans, sa mère Frances se remarie
au Dr Jabez PENNIMAN de Colchester VT qui achète " Penniman
Place ", une ferme située à 1,5 mile au sud du
village de Westminster VT sur la rivière Connecticut dans
le Sud de l'État. Fanny y habite de 1789 à 1801.
Adonnée très jeune à la lecture et la réflexion,
d'un naturel incrédule, elle éprouve à 12 ans,
en 1798 au bord de cette rivière Connecticut la vision d'un
monstre qui semble sortir de la rivière et venir vers elle,
et d'un vieillard qui s'approche pour la protéger et la sauver
de cette menace. Fanny décide à 21 ans en 1805 de
visiter Montréal pour savoir ce qu'il en est du catholicisme
qui lui est tellement décrié dans son milieu, prétextant
auprès de son beau-père PENNIMAN le désir d'apprendre
le Français. Sa mère huguenote convaincue insiste
alors pour un baptême dans l'église presbytérienne
mais Fanny rigole et se comporte en véritable adolescente
rebelle durant la cérémonie au point d'en être
réprimandée par le ministre du culte.
1807, parvenue à Montréal à 22 ans elle s'inscrit
au cours de Français au pensionnat des Surs de la Congrégation
de Notre-Dame, alors sur la rue Saint-Paul à côté
de l'ancien Hôtel-Dieu. Un jour elle est l'objet d'une conversion
religieuse alors qu'elle s'apprête à aller porter des
fleurs sur l'autel de la vieille chapelle à la demande d'une
religieuse du pensionnat: " arrivée à la balustrade
elle ouvre la porte et soudain elle se sent arrêtée
sans pouvoir passer outre. Surprise d'un obstacle si extraordinaire
elle fait effort jusqu'à trois fois pour avancer. Saisie
et vaincue elle tombe à genoux et adore dans la sincérité
de son cur Jésus-Christ, de la présence duquel
elle est convaincue à l'heure même. Elle se retire,
fond en larmes et se dit 'Après un tel miracle, je dois me
rendre à mon Sauveur' . " Elle avait appris que le catholicisme
canadien-français était loin du fanatisme morbide
dont l'accusaient les protestants et prônait plutôt
la paix, la justice et la compassion, vertus peu répandues
au Vermont de l'époque.
Elle opte définitivement pour un style de vie différent
de celui de sa mère. Elle abjure le protestantisme, est baptisée
par LESAULNIER curé de Ville-Marie, fait sa 1re communion
et décide de devenir religieuse, vend sa part héritée
de terrain familial à son beau-père PENNIMAN pour
la somme de 200$, juste assez pour défrayer une autre année
à Montréal. Déception pour son fiancé
Archibald HYDE qui vient de terminer ses études à
l'embryonnaire Université du Vermont fondée par Ira
ALLEN oncle de Fanny. Mécontentement pour sa mère
et son beau-père, qui souhaitent que Fanny, bien éduquée
et aimée de tout son entourage, épouse un Vermontois
à l'aise et protestant. Ils la rapatrient donc à Winooski
VT.
Malaise pour PENNIMAN qui tente à cette époque d'inciter
les Vermontois à s'abstenir de commercer avec le Canada et
à imposer un blocus naval sur le lac Champlain. Devant son
insistance, on se résigne à la ramener à Montréal
pour y choisir une communauté, elle opte pour les Filles
de Saint-Joseph à l'Hôtel-Dieu car en visitant cette
institution elle croît reconnaître dans le Saint-Joseph
d'une peinture de la Sainte Famille le vieillard qui, à 12
ans en 1798 au bord de la rivière Winooski, l'avait sauvée
d'un monstre sorti des eaux. Cette peinture est conservée
à la maison-mère des RHSJ de l'HD à Montréal.
1808, elle entre au noviciat le 9 septembre
1811, le jour de ses derniers vux, plusieurs connaissances
bien en vue viennent du Vermont et remplissent le chur et
l'église pour assister à la cérémonie,
ce qui n'empêche pas la presse de Burlington de ridiculiser
sa conversion. Sa mère et son beau-père PENNEMAN se
sont entièrement réconciliés avec le choix
de Fanny et la dotent suffisamment pour couvrir le coût de
ses études.
1812, l'invasion américaine du Canada interrompt temporairement
les contacts avec sa famille tandis qu'elle soigne dans les deux
langues des soldats blessés, tant Canadiens qu'Américains.
Au fil des ans elle convertit plus d'un hérétique
quand elle remplace les hospitalières auprès des malades,
" il y en eut même jusqu'à quatre qui, dans la
même semaine, firent leur abjuration. "
Décès
1819, le 10 décembre à 35 ans; affligée d'une
" fluxion de poitrine ", on fait venir le Dr Martyn PAINE
originaire de Williamstown VT, qui venait d'ouvrir une pratique
auprès des anglo-montréalais, mais il ne peut que
lui offrir sa présence dans les derniers moments; cette mort
n'était pas trop inattendue quand on pense que ces religieuses
vivaient simplement et pauvrement, ne mangeant parfois qu'une soupe
diluée et couchant sur des anciens brancards des troupes
britanniques. Vivement ému par toute la communauté
priant à genou et pleurant, le médecin se met respectueusement
à genou, il écrira un récit émouvant
de sa mort et de l'attitude des Religieuses, insistant dans la Gazette
sur le bonheur que la religion catholique fait goûter aux
âmes en ces moments, à tel point que 18 mois plus tard
il vend ses biens, quitte le Canada, et l'on pense qu'il rentra
en Europe pour s'y convertir.
Son influence: Un sillage de conversions parmi ses proches, et
un hôpital
v Dr Martyn PAYNE: sa conversion déjà relatée
ci-dessus.
v Fanny a conduit à des rapprochements entre le Vermont anglo-protestant
et le Québec.
v L'ex-fiancé de Fanny, Archibald HYDE, succéda au
Dr PENNIMAN à la direction des Douanes à Swanton VT,
se mit à supporter les droits des immigrants québécois
en Nouvelle Angleterre et, en l'absence de prêtres au Vermont,
il enseigna le catéchisme à leurs enfants en suivant
les directives du curé de Chambly. Il dota le Vermont de
son premier édifice catholique en 1830, bientôt incendié
par des vermontois intolérants, et finit par se convertir
lui-même.
v William BRAYTON, juge à la cour suprême du Vermont
et beau-frère de Fanny, se convertit lui-aussi et avant sa
mort il fit des arrangements pour que ses 3 filles soient éduquées
au pensionnait de la Congrégation de Notre-Dame à
Montréal. C'est d'ailleurs le Dr PENNIMAN lui-même
qui les y transporta en calèche (buckboard).
v Daniel BARBER, un des premiers prêtres Anglicans du Vermont,
avait tenté de dissuader Fanny à la demande de ses
parents, mais lui aussi se convertit, moins d'un an après
la profession de Fanny
v Cynthia MARVIN, amie de toujours de Fanny, la visita souvent à
Montréal, épousa le Dr PENNIMAN devenu veuf de Frances,
et se convertit elle-aussi après le décès de
PENNIMAN.
v Mlle Abby HEMENWAY, une historienne régionale qui s'était
intéressée à la vie de Fanny, se convertit
au catholicisme et suit ses traces à Montréal; sans
toutefois devenir religieuse, elle orienta ses études sur
la vie des catholiques et protestants dévots et s'appliqua
à brandir Fanny en exemple de réconciliation entre
les peuples.
v La trace la plus visible de l'influence de Fanny demeure "
son " hôpital en banlieue nord de Burlington.
Le Fanny Allen Hospital
" En 1893, un riche fermier catholique [irlandais] de Winooski,
Michael KELLY, pour perpétuer le souvenir de Mlle Allen,
fit don à l'évêque de Burlington d'un magnifique
terrain à proximité du lieu où, en 1798, Mlle
Allen eut cette apparition... à condition d'y fonder un hôpital
sous la charge des RHSJ de l'HDM. " Ce terrain appartenait
autrefois à Ethan ALLEN, là où Fanny passa
une partie de son enfance; au moment de sa donation il avait là
une ancienne taverne; 35 acres devinrent le Winooski Park. Le Fanny
Allen Hospital ouvre ses portes à l'été 1894
après l'arrivée le 24 mai de six RHSJ de l'HDM. Une
école d'infirmière s'y ajoute en 1898. Le centenaire
fut célébré en 1994.
Commémoration
1936, dans l'édition du 17 juin du Montreal Daily Star (précurseur
du Montreal Star) on peut lire un article intitulé Memory
of Noted Nurse is Honored, Frances Margaret Allen's Life is Recalled
at Ceremony. Une gerbe de fleur fut déposée sur sa
sépulture dans la vieille chapelle mortuaire de l'Hôtel-Dieu,
parmi les dignitaires on note le gouverneur AIKEN du Vermont, sur
Helen MORRISSEY biographe de Fanny, et révérende mère
ALLARD supérieure à l'HDM.
AMHERST, JEFFERY (1717-1787)
Personnage important dans l'histoire du lac Champlain, commandant
à 41 ans des troupes britanniques en Amérique incluant
l'armée " qui acheva la conquête du Canada à
Louisbourg et à Montréal " , baron et maréchal.
Il complota ? sans toutefois passer à l'acte - avec le colonel
mercenaire Suisse Henri BOUQUET pour contaminer des AmérIndiens
amis des Français en leur offrant en cadeau des couvertures
infectées de variole: un projet de guerre bactériologique
avant son temps ! ? En 1759 dirige personnellement les troupes du
lac Champlain, commande 12 000 hommes, prend possession des forts
Carillon et Saint-Frédéric. Ce dernier est investi
le 4 août, AMHERST y fait construire le His Majesty's Fort
at Crown Point, temporairement nommé Fort Amherst; la construction
débute dès la mi-août avec 1600 hommes, immédiatement
à l'ouest des ruines du fort Saint-Frédéric.
En septembre 1760 il commande 17 000 hommes avec HAVILAND et MURRAY,
entoure Montréal et fait capituler VAUDREUIL, après
quoi, en route vers la ville de New-York, il fait escale à
l'Île-aux-Noix et y fait démanteler les fortifications.
Cette victoire anglaise met fin au régime français.
B
*BEAUCOUR, JEAN-MAURICE-JOSUÉ DUBOIS-BERTHELOT SIEUR DE
Voici une esquisse de la carrière du dessinateur du fort
de Chambly (voir cette entrée) : Fils du chevalier Jacques-Hyacinthe
et de Péronelle de MAGNAN, du département des Côtes-d'Armor
en Bretagne. Il débute comme garde-marine à Brest,
1688 devient lieutenant en Nouvelle-France, puis 1695 enseigne de
vaisseau, 1701 promu capitaine, 1709-11 capitaine et dessinateur
des plans de la construction en pierres du fort Chambly (voir cette
entrée),
1704 - Au cours de la guerre de Succession d'Espagne (Queen Anne's
War 1702-1713) vers le début juillet, il est chargé,
avec 800 hommes et Indiens alliés, d'une expédition
punitive au Connecticut; il quitte Québec vers le 1er juillet,
emprunte le lac Memphremagog mais en atteignant la vallée
du Connecticut un soldat Français mécontent déserte
au profit des Anglais; l'effet de surprise n'y étant plus,
il continue vers le Sud avec une partie des troupes et brûle
des maisons à Lancaster MA le 31 juillet.
Cela qui alarme les colons Anglais et force les Français
à prendre le chemin du retour vers Québec où
le gouverneur VAUDREUIL en colère blâme le pauvre capitaine
pour cette seule défection, le démet de ses fonctions,
lui retire son sabre et le jette prison. Heureusement ce ne fut
qu'un épisode malencontreux au milieu d'une belle carrière.
1712 ingénieur militaire en chef pour la Nouvelle-France,
lieutenant du roi et ingénieur du roi 1715-1717 et 1723-1720
à l'Île du Cap Breton (Louisbourg), 1730 gouverneur
des Trois-Rivières, 1733-1748 gouverneur de Montréal,
décès 9 mai 1750 Montréal
BERTHIER, Alexandre
Immigrant n v 1638 à Bergerac (Dordogne), 1665 arrive capitaine
compagnie de Berthier du régiment de l'Allier (Carignan)
et abjure le protestantisme, 1666 nommé commandant au fort
Saint-Jean, accompagne TRACY au fort Sainte-Anne en septembre (du
14 au 28), en route vers les territoires des Agniers au sud du lac
Saint-Sacrement, le long de la rivière des Agniers (Mohawk
River), dirigeant avec CHAMBLY l'arrière-garde de 1300 hommes;
1672 épouse Marie LEGARDEUR (Charles de Tilly & Geneviève
Juchereau) et devient Sieur de Bellechasse (Berthier-en-haut), 1673
Sieur de Villemur (Berthier-en-bas), mort < 1709
BOILEAU, RENE
Né 1707 et d 1772, son père et son frère étaient
interprètes auprès des amérindiens du lac Champlain.
Il s'établit v 1740 au nord-ouest de l'Île-aux-Noix
à la pointe à Boileau près des seconds arbres
matachés, puis quitte durant la Guerre de succession d'Autriche
1740-48. On le retrouve au fort Missisquoi chez les Abénaquis
en 1752, à l'île aux Têtes en 1754, puis au lac
Champlain.
BOUGAINVILLE, LOUIS-ANTOINE
Dut abandonner les forts de l'Île-aux-Noix et de Saint-Jean
aux mains des Anglais en 1760. " Aide de camp de MONTCALM à
31 ans, puis commandant de secteur du Richelieu lors du siège
(1760), jugé piètre militaire par LÉVIS...
connut par la suite une brillante carrière de navigateur,
scientifique et écrivain. "
BOURLAMAQUE, FRANÇOIS-CHARLES DE
Né en 1716, capitaine français durant la Guerre de
Succession d'Autriche , il est promu colonel et devient le 3e dans
la chaîne de commandement militaire en Nouvelle-France où
il émigre en avril 1756. Participe aux victoires contre le
fort Oswego (lac Ontario) en 1756 et contre le fort William-Henry
(lac George) en 1757. Chargé par VAUDEUIL et surtout par
MONTCALM du commandemant sur le front Richelieu-lac Champlain en
1759, il exécutera la stratégie suggérée
par LÉVIS de " retarder l'ennemi plutôt que l'affronter
", c.a.d. l'abandon et la destruction des forts Carillon et
Saint-Frédéric et le repli sur l'Île-aux-Noix.
Il reste en Amérique jusqu'à la chute du régime
français, pour être finalement nommé gouverneur
de la Guadeloupe en 1763 où il décède en 1764.
C
CARLETON, GUY
Britannique devenu 3e gouverneur du Canada 1768-78, rapatrié
en GB puis revenu pour être 5e gouverneur du Canada 1786-1796;
nommé Lord Dorchester.
CASSON, FRANÇOIS DOLLIER DE
MILITAIRE, AUMÔNIER, ARCHITECTE, URBANISTE, MISSIONNAIRE,
EXPLORATEUR
Il avait été capitaine de cavalerie pour le Maréchal
TURENNE en France avant de joindre les Sulpiciens, sa force physique
était exceptionnelle, pouvant porter deux hommes assis sur
ses deux mains, physiquement courageux, il extirpe de la glace au
risque de sa propre vie un homme en raquettes tombé dans
l'eau, indifférent à la douleur et au danger. En septembre
1666 il est aumônier militaire au Fort Sainte-Anne (voir cette
entrée). Trace le plan des 1re rues (1er urbaniste-arpenteur-architecte
et historien de Montréal en 1672), de la 1re église
paroissiale (Notre-Dame) et du second séminaire rue Notre-Dame
(vieux séminaire Saint-Sulpice), ainsi que du 1er canal Lachine
dont la construction est interrompue par le célèbre
massacre. Il meurt en 1701.
Cet ecclésiastique récite son bréviaire en
faisant du jogging l'hiver au fort Ste-Anne sur l'île Lamotte.
Ce missionnaire à la baie de Quinte au lac Ontario subit
une tentation car " nous savons qu'à partir de ce moment
il aurait aimé être adopté par une tribu et
ne plus revenir à Montréal " et jouir de la liberté
de mouvement des tribus amérindiennes. Un beau type d'aventurier
généreux, tour à tour militaire (en France),
immigrant comme aumônier du régiment de Carignan, missionnaire
à pied et en canot (Lac Champlain, baie de Quinte), explorateur
qui vérifie l'intercommunication des lacs Ontario, Érié
et Huron, 1er concepteur d'un canal à Lachine, capable de
tenir tête aux autorités et bon organisateur, il participe
à la construction de l'église Notre-Dame, à
celle du vieux séminaire Saint-Sulpice et à la reconstruction
de l'Hôtel-Dieu.
" Champ "
Origine du nom: Champlain
Historique: Le légendaire monstre marin du lac, que CHAMPLAIN
lui-même en 1609 a décrit après en avoir vu
un de 5 pieds de long; pour l'instant l'hypothèse la plus
probable en fait un très gros poisson, peut-être un
esturgeon particulier ou une espèce disparue. Les pilotes
des 3 traversiers du lac Champlain que j'ai pu interviewer en 1982
en préparation de la 1re édition du Guide de croisière
du lac Champlain n'ont jamais aperçu ce monstre marin.
Samuel de Champlain en aurait aperçu en 1609 selon le récit
de ses voyages " J'en ai vu qui contenaient 5 pieds, qui étoient
de la grosseur de la cuisse & avoient la teste grosse comme
les deux points avec un bec de deux pieds & demi de long &
à double rang de dents fort agues & dangereuses. Il a
toute la forme du corps tirant au brochet mais il est armé
d'écailles si fortes qu'un coup de poignard de les sauroit
percer & de couleur gris argenté. Il a aussi l'extremité
du bec comme un cochon ". Les Indiens lui disent en avoir vu
de 8 à 10 pieds de long. " Selon SAGARD dans son Histoire
du Canada, la description est assez semblable et suggère
le genre Lépisostée de Lacépède, sauf
pour la grosseur.
T amérindien: Chaousarou (mesurant 8 à 10 pieds selon
eux)
CHAMPLAIN, SAMUEL DE
SA DÉCOUVERTE DU LAC ET SON HISTORIQUE BATAILLE CONTRE LES
IROQUOIS EN 1609
CHAMPLAIN fut " un grand explorateur, plein de ressources
et d'énergie, un des plus éminents colonisateurs du
continent " dit le poète américain Carlos Williams,
et il n'était pas un militaire même s'il dirigea au
le Sud du lac 1609 le 1er combat de Français contre la tribu
Iroquoise des Agniers (Mohawks). C'est à Québec en
automne 1608 qu'il avait songé à mener une expédition
exploratoire et punitive en territoire Iroquois. Premier motif,
satisfaire à la grande Alliance des Nations conclue 6 ans
auparavant à Tadoussac le 27 mai 1603 entre les chefs des
Algonquins, Etchemins et Montagnais, rejoints plus tard par les
Hurons, et satisfaire PONTGRAVÉ alors commandant en Nouvelle-France,
c.a.d. faire la paix avec les Français à condition
" de faire la guerre aux Iroquois " . Second motif: CHAMPLAIN
vient d'apprendre qu'il doit se rapporter au sieur De MONTS en France
et dans ses propres mots " l'informer des choses que je pouvais
avoir faites et des découvertes dudit pays. "
De mai au 28 juin 1609 CHAMPLAIN prépare à Québec
une grande chaloupe pour lui, 4 officiers dont le pilote LAROUTTE
et DESMARAIS le gendre de PONTGRAVÉ, 9 colons et quelques
Montagnais " rusés, ils lui ont dit que le chemin pour
aller aux Iroquois était des plus faciles " sans mentionner
l'existence des rapides de Chambly . Le 3 juillet, rejoints par
des troupes amérindiennes, ils partent vers Trois-Rivières
où ils rencontrent le gros des troupes amérindiennes,
puis a lieu un grand festoiement qui donne l'impression que les
Français se sentent en vacances, " nous séjournâmes
deux jours et nous rafraîchîmes de bonnes venaisons,
oiseaux et poissons que nous donnaient les Sauvages " alors
que les Indiens commencent à tergiverser car des dissensions
surgissent entre eux, " il n'y eut qu'une partie [60] qui se
résolurent de venir avec moi, les autres s'en retournèrent
en leur pays. " CHAMPLAIN suivi de 24 canots de Sauvages arrive
devant les rapides de Chambly, ses hommes sont découragés
parce que la chaloupe est trop encombrante pour un portage, et il
réalise alors avoir été mal renseigné
par les Amérindiens.
Les blancs retournent en chaloupe à Québec, il n'en
reste plus que deux " volontaires ", CHAMPLAIN réfléchit
puis " après avoir bien pensé en moi-même,
je me résolus d'y aller pour accomplir ma promesse "
et sans y être obligé il remonte lui-même les
rapides en canot vers le 12 juillet 1609 tandis que les deux blancs
et 60 Indiens effectuent à pied le portage des rapides de
Chambly, " les hommes que j'avois furent aussi par terre &
moy par eau dedans un canot ". On campe à Saint-Jean,
on découvre l'île Ste-Thérèse. Le convoi
de 63 hommes remonte le Richelieu dans 24 canots et aboutit enfin
à " la mer des Iroquois ". " Le lendemain
entrasmes dans le lac, où j'y vis 4 belles isles, qui autrefois
ont été habitées par les sauvages ". Il
s'agit de: Île Lamotte, Île Longue (North-Hero), Grande-Île
(South-Hero) et île de Valcour. On longe vraisemblablement
la rive ouest (NY) du lac jusqu'à la pointe de Cumberland
ou de Valcour, avant de traverser dans la région de Colchester
Point.
C'est ensuite la rive est du lac qu'on longe, l'actuel Vermont,
si on se fie aux arbres fruitiers que CHAMPLAIN décrit, ainsi
il n'y a de noyers qu'au nord de Burlington. Dans une région
encore incertaine, 43º de latitude nord selon CHAMPLAIN, probablement
Crown Point mais possiblement Ticonderoga, chaque site est disputé
par des historiens passionnés; des éclaireurs Montagnais
rencontrent des éclaireurs Iroquois le 29 juillet et entreprennent
" des palabres de dernière minute afin de décider
s'ils allaient livrer combat " . Durant la nuit les deux camps
chantent, dansent et crient selon leurs rituels de guerre. CHAMPLAIN
demeure médusé devant ces étranges pratiques.
A l'aube du 30 juillet 1609 on engage le combat contre quelques
200 Iroquois Agniers (Mohawks). Victoire rapide due aux arquebuses,
CHAMPLAIN en braque une et fait feu 4 fois, tuant un chef et deux
guerriers. Victoire historique qui allume chez les Agniers un sentiment
anti-français qui se fait encore sentir lors des crises à
Oka et à Caughnawaga 4 siècles plus tard.
" L'effet est semblable à celui de la bombe atomique
sur le Japon. Les Iroquois sont absolument terrifiés. L'homme
blanc exploite sa supériorité technique non pas pour
aider l'homme rouge mais pour le réduire au rang des colonisés.
" On traverse à Chimney Point et ce serait là
que CHAMPLAIN donna son nom au lac; les prisonniers sont amenés
à un site qui pourrait être l'embouchure de Otter Creek
VT (Rivière aux Loutres), pour y être torturés
si cruellement que CHAMPLAIN dut en achever quelques uns, les Agniers
ne pardonneront jamais cette humiliante défaite aux mains
des Français et de leurs alliés Algonquins, "
tout en poursuivant leur plan d'extermination des Hurons, les Iroquois
s'en prirent bientôt aux colons sans défenses des rives
du St Laurent " , ils s'allièrent aux Hollandais et
aux Anglais qui eux-aussi possédaient des armes à
feu. " Ce fut la seule victoire que les Français remportèrent
facilement en Amérique du Nord. Durant les 150 années
qui suivirent, les Iroquois ne cessèrent de combattre avec
acharnement leurs nouveaux ennemis. "
CONTRECOEUR, FRANÇOIS-ANTOINE PÉCAUDY SIEUR DE
On le retrouve officier parmi la troupe de TRACY rassemblée
au fort Ste-Anne en septembre 1666, seigneur de Contrecoeur sur
le Richelieu en 1672 . Commandant au fort Saint-Frédéric
1734-36 et 1741-43, seigneur de Pancalon (Grand Isle) 1er juillet
1734, fils de Antoine PÉCAUDY??
DE COURCELLES, DANIEL DE RÉMY
SON EXPÉDITION MANQUÉE, EN PLEIN HIVER 1666
Né en 1626, Sieur de Montigny et de La Fresnaye, il meurt
à Toulon le 24 octobre 1698. Nommé gouverneur de Nouvelle-France
le 23 mars 1665, débarque à Québec le 12 septembre
" ne respirant que la guerre, construit et garnit les forts
le long du Richelieu ", puis commande la 2e expédition
contre les Agniers dans la même année, encouragé
par le commandant TRACY et l'intendant TALON, la 1re expédition
ayant été celle de SOREL qui rebroussa chemin après
la rencontre des ambassadeurs Agniers. Ses troupes s'avancent en
janvier-mars 1666 en direction de l'Iroquoisie sur les bords de
la rivière Mohawk dans l'État de NY, " il fallait
un courage français et la constance de COURCELLES pour l'entreprendre
" car une campagne d'hiver était trop hardie à
cause du froid intense et de l'impossibilité d'utiliser le
transport maritime quand les eaux sont gelées.
COURCELLES quitte Québec le 9 janvier avec 300 hommes du
régiment Carignan-Salières en raquettes pour la 1re
fois et " environ une centaine de françois du païs
"; on utilise des chiens mastiffs pour traîner le matériel
. Le 10 janvier on quitte Sillery et déjà le 13 janvier
les engelures commencent ainsi que le mal des raquettes tandis que
certains passent près de mourir de froid; on fait escale
chez Pézard de La Touche à Champlain avant d'arriver
au Cap de la Madeleine le 15 janvier, et le 16 janvier la troupe
est accueillie à Trois Rivières par Pierre BOUCHER
gouverneur du lieu, " Monsieur Boucher y a donné ordre
à tout " ce qui permet un repos de quelques jours, COURCELLES
quitte le premier le 17 avec 88 hommes, les autres suivront sous
peu.
Le 18 janvier, environ 70-80 capots bleus ou miliciens de Montréal
les rejoignent sous Charles LEMOINE, " 80 soldats, 4 officiers
& 45 habitans, enfans du païs & volontaires ".
Les capitaines LAFOUILLE, MAXIMIN et LOUBIAS/LOBIAC avec une centaine
de miliciens se joignent à eux aux Trois-Rivières
le 24 janvier. Le 25 janvier on traverse le lac St Pierre jusqu'au
fort Richelieu à Sorel par vent glacial. Plusieurs ont des
extrémités gelées. Le 29 janvier on quitte
le fort St Louis à Chambly avec près de 500 hommes
" il part du fort St Louys avec 500 à 600 hommes en
tout ". Le convoi arrive au fort Sainte Thérèse
(entre Chambly et St Jean) pour attendre la trentaine d'Algonquins,
menés par NORMANVILLE, qui malheureusement se sont enivrés
et ne sont pas au rendez-vous. COURCELLES commet l'imprudence militaire
de quitter sans bons guides le 30 janvier, " le 30 il part
du fort Ste-Terese "
Après un arrêt au Fort Sainte-Anne sur l'île
La Motte, on suit le lac Champlain, le lac Saint-Sacrement (George),
avant de piquer en pleine forêt montagneuses; la troupe atteint
la rivière Mohawk vers le 12 février après
s'être trompé de chemin à plusieurs reprises
et avoir perdu un officier et 10 hommes aux mains d'Agniers embusqués,
mais c'est au mauvais endroit " faute de guide n'ayant pas
un des Algonquins avec soy, il a pris la route de la Nouvelle Hollande
au lieu d'Anniée ". On se retrouve trop à l'est
(15-20 lieues ou 60-80 km) des premières bourgades Agniers
et à 6 lieues d'Albany, à 3 jours au moins de l'objectif
visé. En fait on arrive chez les Hollandais de CORLAER en
bordure de Schenectady maintenant sous régime britannique,
avec qui on était en paix depuis que Charles II et Louis
XIV étaient en bons termes.
Le 15 février COURCELLES apprend que les établissements
hollandais sont passés aux Anglais en septembre 1664 et que
la Nouvelle-Hollande est devenue l'État de New-York et il
ne peut s'empêcher de déplorer " que le roi d'Angleterre
met la main sur toute l'Amérique " . On obtient de 3
notables d'acheter des vivres que COURCELLES paie sans hésiter,
et de faire soigner 7 blessés aux mains des colons hollandais
d'Albany. Les deux partis ignorent, heureusement, que depuis deux
semaines la guerre a repris entre la France et l'Angleterre. Le
commandant de l'endroit, le sympathique CORLAER, explique que les
Agniers sont partis en guerre vers l'Ouest, " Monsieur le gouverneur
eut divers entretiens avec le commandant hollandois " et des
prisonniers capturés disent que les Agniers sont partis vers
le sud.
Vers le 15 on s'engage en direction des Agniers mais on se contente
de brûler une cabane, de tuer 4 Iroquois et une vieille femme,
tout en perdant 6 hommes par le froid (ils seront scalpés
quand les Agniers les trouveront) et 3 faits prisonniers, "
deux cabanes iroquoises enlevées auprès d'une bourgade
hollandoise à 6 lieues d'Orange, outre 4 iroquois tues en
escarmouchant dans la campagne; 6 françois y sont demeurés
"; on rebrousse chemin pour revenir au camp près de
Schenectady, par prudence, panique, mutinerie, faim et/ou fatigue
ou tout à la fois, ne pouvant envisager de franchir encore
15 lieues/60 km dans de telles circonstances .
L'expédition à la recherche d'une confrontation et
d'une victoire s'avère donc un échec et, découragé
et bredouille, COURCELLES quitte Schenectady NY dès le 21
par un dimanche soir de dégel soudain et de pluie, "
on décampa avec précipitation, on marcha toute la
nuit & une partie du lundi "; le lundi 22 février
en soirée " on rencontra les Algonquins environ 30 que
l'ivrognerie avait arresté en chemin, ils apportèrent
quelque soulagement aux troupes par la chasse ".
Le retour fut difficile à cause du harcèlement par
des Agniers " invisibles " qui se mirent à leurs
trousses; les vivres manquent au beau milieu du lac Champlain quand
on réalise qu'une cache de vivres préparée
à l'aller avait été dérobée,
" se trouvant tantost à la fin de ses vivres, estant
vers le milieu du lac de Champlain, envoya querir une cache de provisions
où les Pères Rafeix & Boquet avaient laissé
aussi quelques vivres, en tout environ pour 80 livres, on trouva
que tout avait été dérobé ". Une
soixantaine de soldats périssent de faim et de froid, "
plusieurs sont morts de faim, on n'en sait pas encore le nombre,
plus de 60. " Le 8 mars cette armée parvient au fort
Saint-Louis (Chambly) dans un état misérable, affamé
et fatigué.
On parvient à Québec le 17 mars avec plus d'une centaine
d'hommes de moins qu'au départ, sans la gloire du combat,
environ 100 tués par les Iroquois, 60 morts de froid et de
faim. Certains sont atteints de la cécité ou "
mal des neiges " car les réflections du soleil occasionnent
des brûlures à la rétine. COURCELLES "
retourne à Québec en bonne santé... arriva
heureusement à Québec le 17", il avait beaucoup
appris de cette nouvelle expérience nord-américaine.
L'expédition avait été une erreur, surtout
de la conduire en mi-hiver, sans expérience des conditions
forestières hivernales prévalentes, sans connaissance
des techniques de leurs ennemis, avec des soldats européens
non préparés à ces conditions, sans vêtements
adéquats, sans transport maritime, chaque raquetteur portant
25-30 livres sur le dos, sans guides amérindiens compétents,
sans avoir suffisamment de vivres. Le seul avantage stratégique
de l'hiver est d'empècher les Iroquois de se cacher derrière
le feuillage.
D
DIESKAU, BARON DE
DÉFAIT AU LAC GEORGE EN 1755
Ce général allemand d'expérience qui avait
jadis servi le Maréchal de Saxe, se joint à la France
et le 3 mai 1755 quitte Brest en Bretagne pour venir se placer au
service du gouverneur VAUDREUIL. Celui-ci l'envoie le 15 août
1755 pour renforcer le fort Saint-Frédéric, cru menacé,
et prendre le fort Edward sur la Hudson. Accompagné de 3573
hommes répartis en soldats Français, miliciens Canadiens
et Amérindiens, suivant les conseils de ses alliés
autochtones, il se dirige plutôt vers le lac George pour attaquer
le fort William Henry. Le 4 septembre, DIESKAU laisse la moitié
des troupes en garnison au fort Carillon, ce qui s'avérera
une erreur stratégique après qu'un prisonnier anglais
lui eut fait croire que William JOHNSON n'avait que 500 hommes au
fort Edward. Au bout du lac George il attaque JOHNSON le 7 septembre
mais en dépit de grandes pertes anglaises c'est un échec.
En effet, les Iroquois de DIESKAU, dont il se méfiait déjà,
se tiennent en retrait au moment crucial de l'attaque, les Français
perdent 500-600 hommes et, même si JOHNSON est blessé,
les Anglais maintenant commandés par son second LYMAN gagnent
la bataille le 8 septembre et capturent DIESKAU immobilisé
près d'une souche par 3 blessures. L'armée française
de quelques 1800 hommes maintenant commandés par MONTREUIL
se replie au fort Saint-Frédéric où elle parvient
le 11 septembre sans manger depuis 4 jours . Après cette
défaite DIESKAU écrit à VAUDREUIL " Je
vous avais prédit que les Iroquois n'étaient pas dignes
de confiance, j'ai eu le malheur d'avoir raison ".
G
GAUDINOT, ÉTIENNE
Chasseur dans le comté de Clinton NY, il servait d'éclaireur
pour la garnison anglaise de Ticonderoga avant 1775. Au début
de la guerre d'Indépendance en 1775, Ticonderoga fut capturé,
GAUDINOT fut fait prisonnier par les insurgents américains
et passa à leur service.
GERMAIN, JOSEPH DE
LE BASTION GERMAIN DU FORT CARILLON (TICONDEROGA )
LA DESCENDANCE DE JOSEPH DE GERMAIN
Origine du nom: Capitaine Joseph de GERMAIN, ingénieur militaire,
marié en 1855 à Agnès LEMOYNE de LONGUEUIL
fille du Baron. VAUDREUIL avait commandé la construction
du fort à LOTBINIÈRE mais avait par la suite demandé
à Joseph de GERMAIN sa contribution d'ingénieur militaire
durant la construction du fort effectuée en 1755-8. Joseph
devait à ce titre être sous les ordres directs de LOTBINIÈRE.
VAUDREUIL appréciait les talents de Joseph qui donna en premier
le nom de Vaudreuil au fort. JOANNES, dont l'un des 4 bastions porte
le nom, était l'adjoint de Joseph de GERMAIN.
En 1756 la construction est toujours en cours, notamment la complétion
des bastions La Reine et Germain, les plus exposés aux attaques
par voie de terre. En mi-juillet le bastion La Reine fait déjà
13 pieds de haut et porte 11 canons, on présume que le bastion
Germain fut complété à la même période.
En 1958 le capitaine GERMAIN rédige un plan du " Fort
Vaudreuil "; l'original est conservé à Paris,
une section est reproduite dans Fort Ticonderoga 1755-1955 par Pell
sous le nom " Section of Captain Germain's Map of Fort Vaudreuil
". Quand les Anglais s'emparèrent du Fort, ils exprimèrent
leur admiration au sujet du site et de la qualité générale
des bâtiments; leurs plans de rénovation suivirent
d'ailleurs les lignes directrices de LOTBINIERE et de ses ingénieurs
.
Joseph de GERMAIN est aussi capitaine au régiment de la Reine,
participe à la fameuse victoire de Carillon du 8 juil 1758,
sous les ordres du Colonel de BOURLAMAQUE il commandait 3 piquets
(compagnies de 50 hommes prêtes à partir au premier
signal.) Voici un extrait du journal de MONTCALM , décrivant
le repli des troupes allées sur la rivière La Chute
détecter les troupes Anglaises deux jours avant la fameuse
bataille: " Le 6 juillet 1758
le sieur GERMAIN rentre
au camp après avoir fusillé les berges qui passent
à portée de lui. " Il fut à deux doigts
d'être scalpé, quelques centaines d'Iroquois rôdaient
en effet à proximité au cours des échanges
franco-anglais, et en effet, quand des compagnies du régiment
de La Reine arrivent en renfort de la garnison du fort Carillon
le 22 mars 1756, un sergent est scalpé le même jour
Puis la Nouvelle France passe aux Anglais en 1759 et le couple GERMAIN
& Le MOYNE choisit de gagner la France.
Parmi les diverses branches Le MOYNE (Longueuil, Sainte-Hélène,
d'Iberville, Maricourt, Bienville, Sérigny etc...) deux subsistent
aujourd'hui:
· LONGUEUIL, par les femmes, ce qui est exceptionnel; c'est
Louis XIV qui a voulu qu'il se perpétue ainsi pour que le
nom de Longueuil ne s'éteigne pas
· SÉRIGNY, par les hommes.
Joseph de GERMAIN, après la campagne du Canada, fut fait
baron. La famille de Cyrille de GERMAIN porte ainsi ce titre depuis
ce jour et représente actuellement la branche française
des LONGUEUIL de la fameuse famille Le MOYNE. Voici sa liste descendante,
branche de Longueuil, depuis Agnès Le Moyne. Il reçut
aussi le titre honorifique de Chevalier de l'Ordre royal et militaire
de Saint-Louis.
1ère génération anoblie
François-Joseph de Germain, n 1717 en France de François
(doyen des conseillers à la chambre des comptes) & Dauphine
De PETIT, de Notre-Dame-des-Tables, Montpellier, Bas-Languedoc;
marié à 38 ans; décès 1788 France
m Notre Dame de Montréal 11 décembre 1755
Agnès le Moyne de LONGUEUIL*, n Montréal 1738, jumelle
de Louis-Étienne et dernière enfant de Charles III
Le Moyne 2e baron de LONGUEUIL & dame Claude Charlotte Lagoes
de Grais / de Gray, b 22 janvier 1739 Notre Dame de Montréal.
Eurent 7 enfants, 1 seul survivant
*Agnès, mariée à 17 ans, jolie et bien faite
aux dires de Joseph, signait " Longueüil Germain ".
Parmi les témoins du mariage figurent le Marquis de Vaudreuil
et son épouse, Monsieur et Madame de Noyan, le Lieutenant-Colonel
de Rocquemaure, commandant de Joseph, et quelques capitaines du
Régiment de la Reine. Sur les 7 enfants qu'Agnès mit
au monde, un seul survécut, et il connut les affres de la
Révolution Française. Alors veuve habitant Etampes
au sud de Paris, elle opposa une résistance farouche aux
Révolutionnaires de 1789. Lieu et date du décès
non retracés.
2e génération
Marie-Jean-Baptiste-François-Mathieu De Germain, n 1761,
décès 1818
Adélaïde-Marie-Thérèse des Mazis n 1765
décès 1819. Au mariage témoin de l'épouse,
Joseph Pierre de Vigny, ascendant du poète Alfred de Vigny.
En 1791 le couple poursuivi par les révolutionnaires arrive
dans le plus grand dénuement à la Cour des émigrés
en Allemagne
3e génération
François Ernest De Germain n 1796 Brunswick, Allemagne durant
l'exil, eut comme parrain au b François Balthazar baron de
Hoheneck, valet de chambre du Sérénissime Duc de Brunswick;
décès non retracé
Émilie Lozé n 1803, décès 1826 à
23 ans
4e génération
Ange Ernest De Germain n 1825 décès 1900, un royaliste
convaincu
Marie Cécile Lemaire de Beaumarchais n 1826 décès
1892
5e génération
Marie-Henri De Germain n 1852 décès 1897, zouave
pontifical jusqu'à la dissolution de la Légion des
Volontaires de l'Ouest.
Pauline Amélie Alanche n 1854 décès 1941, dont
le père eut comme collègue Henri Rousseau dit le douanier
Rousseau, peintre primitif. Pour l'anecdote: un jour l'artiste donna
à M. de GERMAIN une de ses toiles qui, n'en connaissant pas
la valeur, s'empressa de la mettre au rebut.
6e génération
Gaston De Germain, né 1890, décès 1926
Émilienne Pontio, n 1892, décès 1956, sa mère
Isabelle était une chanteuse unanimement reconnue v 1900
sous le pseudonyme de Miette, et se produisit souvent en public
et même à la cour du Tsar de Russie Nicolas II
7e génération
Xavier De Germain, né 1920, décès 2000
Mariage 1950
Marguerite Cockenpot, née 1923 décès 1999,
cousine de Francine Cockenpot dont les chansons devinrent très
populaires en France; elle occupera des fonctions à caractère
social à l'ONU et à l'UNESCO.
8e génération
Cyrille de Germain
Mariage 1981
Chantal de Joannis de Verclos, cousine de Gérard d'Abboville
qui traversa à la rame le Pacifique et l'Atlantique
GOSSELIN, LES FRÈRES LOUIS ET CLÉMENT
Voici l'histoire de deux colons d'origine française, passés
du côté Américain, pionniers de la région
de Point au Roche NY. Fils de Gabriel & Geneviève CRÉPEAU,
Louis fut baptisé le 4 septembre 1744 Sainte Famile I.O.
et Clément est né à Sainte-Famille I.O. le
12 juin 1747.
Louis épouse Anastasie BOURGEOIS le 29 avril 1771 à
Montréal. Le 5 mai 1775 à Sainte Anne de la Pocatière,
Louis est parrain au b de Geneviève GOSSELIN fille de Clément
& Marie DIONNE.
Clément se marie 3 fois:
1er m La Pocatière 22 janvier 1770 à Marie-Beuve DIONNE
dit Sansoucy (Germain & Louise BERNIER)
2e m Longueuil 15 janvier 1787 à Charlotte OUIMET (Ignace
& Marie-Amable PIEDALUE dit Laprairie)
3e m à Chazy début 1791 devant le juge de paix James
Murlock McPHERSON ex-lieutenant régiment HAZEN, à
M-Catherine MONTY (François & M-Josèphe Bergevin
dit Langevin), lieutenant du régiment LIVINGSTON; ce 3e mariage
fut réhabilité à Saint-Hyacinthe 12 mai 1791
par le curé J.B. DUROUVERAY, autrefois de l'île d'Orléans,
après présentation d'une dispense obtenue le 5 avril
1791. Une fille Geneviève GOSSELIN est baptisée le
20 septembre 1804 par le curé BÉLAIRE de la paroisse
de Saint-Luc
1775 à l'automne, dans le contexte de l'invasion américaine
Clément offre ses services au général américain
MONTGOMERY à Québec, s'enrôle en décembre,
participe à une attaque à la Rivière du Sud
contre le royaliste Seigneur de BEAUJEU " qui volait au secours
de Québec avec un fort détachement de Canadiens et
fut entièrement mis en déroute par une bande de soldats
américains et un corps de volontaires canadiens "
1775 du 8 décembre à mai 1776, Clément participe
au siège contre le gouvernement anglais de Québec.
Les américains se retirent à Montréal en mai
à l'arrivée à Québec d'une flotte Anglaise,
Louis est fait prisonnier près de deux ans, s'évade
pour rejoindre l'armée américaine le 26 juillet 1778
à White Plains NY
1776 le 4 mars Clément est promu capitaine dans le nouveau
régiment de HAZEN, Louis devient lieutenant (Compagnie White)
Suite à la déroute et la mort de MONTGOMERY devant
Québec le 31 décembre 1775, Clément et son
beau-père Germain DIONNE (riche habitant de La Pocatière
qui fournissait des vivres à l'armée américaine
avec profit) se retirent à La Pocatière en 1776-7
probablement refugiés dans les bois. La visite du ll juillet
1776 des inspecteurs de Guy CARLETON ? Messieurs BABY, TASCHEREAU
et WILLIAMS ? à Cap St Ignace (immédiatement au nord
de Montmagny) est révélatrice de l'allégeance
des familles Gosselin et Dionne:
" LE CAPITAINE DE MILICE AUGUSTIN BERNIER A ÉTÉ
CASSÉ
IL PRÊTA SERMENT DE FIDÉLITÉ
AU SERVICE DES REBELS À LA DEMANDE DE CLÉMENT GOSSELIN
QUI LE FIT RECONNAÎTRE POUR CAPITAINE ET LUI RETIRA LA COMMISSION
QU'IL AVAIT REÇU DU GÉNÉRAL CARLETON
BAPTISTE DION FUT NOMMÉ ENSEIGNE AUSSI PAR LE DIT CLÉMENT
GOSSELIN QUOIQUE ABSENT DANS LE MOMENT DANS L'ASSEMBLÉE DE
LA PAROISSE
PAR ORDRE DU SIEUR CLÉMENT GOSSELIN LA
PAROISSE A FAIT TROIS FEUX POUR SERVIR DE SIGNAL AUX REBELS À
L'OCCASION DES VAISSEAUX
OBSERVATIONS: GERMAIN DIONNE, CLÉMENT
GOSSELIN SONT DEUX FAMEUX REBELS QUI ONT aIDÉ ET aSSISTÉ
LES ENNEMIS DU GOUVERNEMENT DE TOUT LEUR POUVOIR. ILS ONT SOULEVÉ
DES ESPRITS, ENGAGÉ DU MONDE POUR LE SERVICE DU CONGRÈS,
BAFFOUÉ ET MENACÉ LES ROYALISTES.
LE DIT SIEUR CLÉMENT GOSSELIN NE S'EST PAS CONTENTÉ
D'UNE TELLE CONDUITE SEULEMENT DANS CETTE PAROISSE, IL A PARCOURU
TOUTES LES AUTRES JUSQU'À LA POINTE LÉVY [LAUSON]
PRÊCHANT LA REBELION PARTOUT, EXCITANT À PILLER LE
PETIT NOMBRE DES ZELÉS SERVITEURS DU ROY ET À LES
FAIRE ARRÊTER; LISANT LUI MÊME AUX PORTES DES ÉGLISES
ET fORÇANT QUELQUEFOIS LES OFFICIERS DU ROY À LIRE
LES ORDRES ET PROCLAMATIONS DES REBELS. IL PASSAIT POUR OFFICIER
AMBULANT DU CONGRÈS [AMÉRICAIN] ET EN CETTE QUALITÉ
RECRUTAIT ET ÉTABLISSAIT QUELQUES FOIS DES OFFICIERS. CE
FAMEUX SCÉLÉRAT aINSI QUE GERMAIN DIONNE N'ONT POINT
PARU DEPUIS LA DÉROUTE DES REBELS [DEVANT QUÉBEC]...
LE NOMMÉ JOSEPH DIONNE NOTAIRE A COMMANDÉ UNE ASSEMBLÉE
POUR INVITER LES GENS DE CETTE PAROISSE À S'ENGAGER POUR
LE CONGRÈS [AMÉRICAIN]. IL A SERVI DE GREFFIER DANS
LES INTERROGATOIRES FAITS PAR GERMAIN DIONNE SON NEVEU ET CLÉMENT
GOSSELIN GENDRE DE GERMAIN DIONNE À L'OCCASION DE L'ÉVASION
DE MRS RIVERIN BLONDIN ET fERRÉ
LOUIS GOSSELIN EST
DU NOMBRE DES PLUS SÉDITIEUX ET DES PLUS AFFIDÉS AUX
REBELS
VOICI DES NOMS DE CEUX QUI SE SONT ENGAGÉS AU
SERVICE DES REBELS SUR LE NOMBRE DESQUELS QUELQUES UNS ÉTAIENT
À L'ACTION PASSÉ À ST PIERRE: LE FILS DE GERMAIN
DIONNE, LE FILS D'AUGUSTIN DIONNE, LOUIS GOSSELIN, LE FILS DE JOSEPH
DIONNE
1777, en octobre Clément est emprisonné à Québec
jusqu'à l'hiver 1778
1778, au printemps, les deux frères GOSSELIN et Germain DIONNE
traversent aux ÉU à travers bois avec un guide amérindien
le long de la rivière Connecticut pour joindre l'armée
américaine de George WASHINGTON à White Plains NY;
Louis arrive le 26 juillet; ils serviront jusqu'en juin 1783, Louis
est alors enseigne sous HAZEN.
1778 et 1780, WASHINGTON " ayant entendu parler de sa bravoure
[la famille GOSSELIN] et de son intrépidité aussi
bien que de son dévouement aux principes de la Révolution,
les chargea de remplir plusieurs importantes missions au Canada
" et envoie les GOSSELIN " en service secret " au
Canada pour recruter des sympathisants à la cause Américaine.
Ils montent par le lac Champlain et le Richelieu et reviennent à
travers les forêts inhabitées du Maine. A son retour
aux ÉU, Louis sert dans la compagnie OLIVIA.
Quand le général français marquis de LAFAYETTE
venu de Paris appuyer les insurgents américains à
la bataille de Yorktown, y commande une des ailes, les frères
GOSSELIN sont là; Clément est capitaine dans le 2e
régiment Canadien de HAZEN et le 4 octobre il est grièvement
blessé; à 14h00 le 19 octobre 1781 le britannique
CORNWALLIS doit se rendre au général américain
WASHINGTON, c'est la victoire des insurgents. " LAFAYETTE fit
l'éloge du sang-froid et de la bravoure déployée
par le 2e régiment canadien de HAZEN pendant cet héroïque
combat, ce petit bataillon de braves en était réduit
à 250 hommes " Louis avait aussi participé aux
batailles de Elizabethtown et de Morrisania.
1783 en juin, Clément est promu major et licencié
honorablement, Louis est licencié à New Windsor NY;
LAFAYETTE félicite les deux régiments de Canadiens
dont les GOSSELIN faisaient partie. - Membres fondateurs à
Newburgh-on-the-Hudson, tout comme François MONTY et Germain
DIONNE, de l'Ordre de Cincinnati décerné aux officiers
de la guerre de l'Indépendance; le général
George WASHINGTON en fut le 1er président; ce cercle restreint
ne durera pas longtemps. ? En juillet ils partent avec 8 ex-soldats
du régiment de HAZEN et Benjamin MOOERS; ce dernier se fit
le promoteur de la colonisation de Point au Roche en s'y installant
et en rachetant les billets de concessions des vétérans
préférant aller défricher ailleurs. Le groupe
est à Newburgh puis Fishkill Landing sur la Hudson et se
rend à la voile et en portage, quitte Poughkeepsie le 26
juillet dans un bateau, arrive à Albany le 29 , est joint
par John LAFAMBOISE, emprunte la Hudson le 31, le 2 août se
retrouve à Fort Miller et le 3 à Fort Edward. On joint
par portage le lac George et on navigue sur le lac Champlain jusqu'à
Point au Roche. Le 10 août, ils deviennent les pionniers du
comté de Clinton. LAFRAMBOISE se rend à Chazy et y
construit sa maison de bois en 10 jours.
1784, les GOSSELIN deviennent les 1er maçons de Champlain
en y construisant la 1re maison de pierre; se regrouperont autour
d'eux dans la région les Antoine PAULIN, JB LAFRAMBOISE,
François MONTY, André PÉPIN, Amable BOILEAU,
Théodore CHARTIER, Pierre AYOTTE, etc.
1787, Louis " reçoit en prime 1000 acres de terre dans
les environs de Champlain "
1790, Louis est recensé à Champlain avec épouse,
deux filles, 1 garçon de moins de 16 ans.
1812 le 12 octobre à Chambly, Louis assiste au mariage de
sa fille Sophie à François ROBERT. Il ne participe
pas à la guerre Canado-Américaine de 1812
1816, décès de Clément??
1819 en juin, Louis perçoit une pension de 20US$ comme vétéran;
recensé à Champlain 1819-20 avec épouse et
sa petite fille Constance LAFONTAINE, toujours actif comme maçon
1823 le 7 août, Louis meurt à Champlain
H
HAZEN, MOSES
Selon DEMERS que nous résumons ici, il est né 1er
juin 1733 Haverhill MA, peut-être d'origine hollandaise, possiblement
juive. Le colonel HAZEN, un brave militaire qui participe à
l'expédition de 1756 contre Saint-Frédéric,
au siège de Louisbourg en 1758 et à celui de Québec
avec WOLFE; son rôle à la bataille du 20 avril 1760
lui vaut d'être promu lieutenant. Il quitte l'armée
et se joint à CHRISTIE qui " est en train de devenir
le plus grand propriétaire foncier du Canada ". Installé
comme marchand à d'Iberville en 1763, acheteur le 2 août
1764 avec CHRISTIE de la concession de BLEURY et SABREVOIS, il y
établit des colons, deux moulins, une maison seigneuriale,
puis se lance dans le commerce du bois et l'exploitation minière.
Pour fournir des mâts à la Marine britannique en 1767,
son associé McKAY et lui " dirigeaient par flottage
de la région du lac Champlain vers Montréal 200 troncs
d'arbres qui furent saisis par Benjamin PRICE et Daniel ROBERTSON,
lesquels prétendaient qu'ils provenaient de leurs terres.
"
" Jamais à court d'expédients, souvent à
court d'argent, les jugements pleuvent sur sa tête... CHRISTIE
perd confiance et prend jugement contre lui, obtient le partage
en deux de leur seigneurie, HAZEN reçoit le territoire de
la ville d'Iberville, la plupart des terres de Saint-Jean, le Sud
de la seigneurie de BLEURY, une terre à Saint-Luc, la moitié
du terrain du fort ".
Parfait bilingue, il épouse Charlotte Daniau de LASAUSSAYE
à Montréal le 5 décembre 1770; elle suivit
son mari aux ÉU et mourut à Troy NY. Par sagesse il
quitte les mines et le bois et se consacre à l'agriculture.
Mais quand survient la révolution américaine il penche
de leur côté en 1775. Il abandonnera ses vastes domaines
et son épouse le suivra . Il participe à l'attaque
contre Saint-Jean le 18 septembre et est fait prisonnier, CARLETON
le fait embarquer sur le Gaspé , mais aussitôt délivré
par les Américains, il passe l'hiver 1776 à Montréal
qui est alors sous contrôle américain.
En janvier 1776 il visite le Congrès américain qui
le nomme colonel du 2e régiment nommé Congress Own's,
imitant ainsi LIVINGSTON qui vient de lever le 1er régiment
canadien-français pro-américain . Il formule au Congrès
de nombreuses recommandations pour faire pencher les canadiens du
côté américain, l'une d'elles est d'envoyer
des commissaires infuents et le 15 février Benjamin FRANKLIN
, Samuel CHASE et Charles CARROLL arrivent à Saint-Jean le
28 avril et séjournent à Iberville dans la maison
de HAZEN où ils sont très bien reçus par une
canadienne-française. Du 20 mars au 18 avril HAZEN est commandant
militaire de Montréal pour les forces révolutionnaires.
Son successeur est ARNOLD qui devra abandonner Montréal le
15 juin suite à l'arrivée à Québec en
mai de troupes anglaises et allemandes pour combattre les insurgents
américains.
Forcé de quitter, ARNOLD pille Lachine puis ordonne à
HAZEN de superviser le pillage des marchandises dans les magasins
de Montréal; celui-ci refuse d'obéir, ARNOLD le poursuivra
mais perdra son procès. HAZEN participe généreusement
à la guerre d'indépendance de 1776 à 1783 ,
est nommé brigadier général le 29 juin 1781,
se retire sur une concession accordée au Vermont, meurt à
Troy NY le 30 janvier 1802 (ou 5 février 1803 ) et est inhumé
le 8 fvérier à Albany.
HAZEN, MOSES, officier, fonctionnaire, propriétaire foncier,
seigneur et marchand, né le 1er juin 1733 à Haverhill,
Massachusetts, troisième enfant de Moses Hazzen, marchand,
et d'Abigail White; le 5 décembre 1770, il épousa
à Montréal Charlotte de La Saussaye, et ils n'eurent
pas d'enfants; décédé le 5 février 1803
à Troy, New York, et inhumé le 8 février à
Albany. Moses Hazzen s'enrôla dans une unité coloniale
américaine en 1755, et, selon l'historien Francis Parkman,
il servit cette année-là, sous les ordres du lieutenant-colonel
Robert Monckton*, au fort Beauséjour (près de Sackville,
Nouveau-Brunswick). En 1756, il se trouvait au lac Saint-Sacrement
(lac George, New York). Sorti de l'armée l'année suivante,
il expédia à Halifax des vivres et du matériel
en vue de l'attaque britannique projetée contre Louisbourg,
île Royale (île du Cap-Breton). Le 7 avril 1758, il
reçut une commission de lieutenant en premier dans la compagnie
de John McCurdy, au sein des rangers de Robert Rogers*, et il combattit,
sous les ordres du général de brigade James Wolfe*,
lors de la prise de Louisbourg. Il passa l'hiver au fort Frederick
(Saint-Jean, Nouveau-Brunswick) et, ayant succédé
à McCurdy comme commandant de sa compagnie en janvier 1759,
il mena un raid contre Sainte-Anne-du-Pays-Bas (Fredericton, Nouveau-Brunswick)
le mois suivant; il brûla l'établissement et fit des
prisonniers, dont Joseph Godin*, dit Bellefontaine, et dit Beauséjour,
qui avait été une épine au flanc des Britanniques.
Ce raid valut à Hazen le grade de capitaine. En 1759, sa
compagnie faisant partie de l'expédition contre Québec,
Hazen transporta sur ce front le style brutal de la guerre de partisans
pratiqué par Rogers, se portant hardiment volontaire, avec
ses hommes, pour des expéditions dans les campagnes environnant
Québec. Il était occupé à une action
de ce genre quand survint la bataille des plaines d'Abraham, le
13 septembre. Pendant que les Britanniques attendaient, à
l'intérieur des murs de Québec, la fin de l'hiver
de 1759-1760, les audacieuses sorties de Hazen impressionnèrent
le général de brigade Murray*. Ayant subi une mauvaise
blessure à la cuisse pendant la bataille de Sainte-Foy, en
avril 1760, Hazen fut par la suite obligé d'abandonner sa
compagnie de rangers. Le 21 février 1761, sur la recommandation
de Murray, qui lui attribuait " tant de tranquille bravoure
et une si bonne conduite [qu'elles] lui donneraient justement droit
à toute récompense militaire qu'il pourrait demander
ou réclamer ", Hazen reçut l'autorisation d'acheter,
au prix de 800 guinées, une commission de lieutenant dans
le 44e d'infanterie. De 1761 à 1763, son régiment
fut mis en garnison à Montréal, et, quand il fut réduit
à neuf compagnies, en 1763, Hazen prit sa retraite, à
la demi-solde. Hazen s'établit à Montréal;
en 1765, il fut nommé juge de paix par Murray. Deux ans plus
tard, il était membre du jury d'accusation dans le procès
pour tentative de voies de fait intenté à Thomas Walker*.
Entre-temps, il avait commencé à faire l'acquisition
de terres, tant pour la colonisation que pour la spéculation.
Au début des années 1760, il obtint deux actions,
comme propriétaire, dans deux petites villes du New Hampshire,
de même que la concession d'une autre petite ville, plus tard
connue sous le nom de Moortown (Bradford, Vermont). En 1764, il
était au nombre des officiers britanniques et autres associés
qui formèrent une compagnie, connue plus tard sous le nom
de Saint John River Society, aux fins d'acquérir de vastes
étendues de terre dans la vallée de la Saint-Jean
(Nouveau-Brunswick) [V. Beamsley Perlons Glasier*]. La même
année, Hazen et le lieutenant-colonel Gabriel Christie* achetèrent
conjointement les seigneuries de Sabrevois et de Bleury, sur la
rive est du Richelieu, de même que cinq fermes sur l'emplacement
de Saint-Jean (Saint-Jean-sur-Richelieu). Tous deux devinrent alors
les maîtres de la riche vallée du haut Richelieu. Christie
avait fourni la plupart des capitaux, mais il s'absentait pour de
longues périodes; Hazen exploita avec acharnement leurs propriétés,
défrichant, établissant des colons, construisant deux
scieries et bâtissant un manoir là où se trouve
aujourd'hui Iberville. Sa nomination, par Murray, en 1765, comme
sous-inspecteur des forêts du roi facilita à Hazen
son entrée dans le commerce du bois. En 1766, il signa une
entente personnelle avec Samuel McKay, inspecteur adjoint de la
marine au Canada, et avec un fournisseur londonien de la marine,
John Henniker, s'engageant à fournir un grand nombre de mâts.
Les exigences relatives à la qualité des mâts
étaient telles que Hazen et McKay durent probablement couper
des arbres sur des terres où ils n'avaient aucun titre; en
1767, ils dirigeaient par flottage, de la région du lac Champlain
vers Montréal, 200 troncs d'arbres qui furent saisis par
Benjamin Price* et Daniel Robertson, lesquels prétendaient
qu'ils provenaient de leurs terres. À partir de 1766, Hazen
fut sans cesse devant les tribunaux, au sujet d'un certain nombre
d'affaires commerciales. En octobre de cette année, un marchand
de Saint-Jean, Joseph Kelly, publiait dans la Gazette de Québec
une lettre accusant Hazen d'avoir " d'une manière infâme
séduit " sa femme, pendant qu'il s'était absenté
pour ses affaires, en juillet, et de l'avoir ensuite fait lui-même
emprisonner à Québec pour une dette inexistante, quand
il s'était rendu dans cette ville pour obtenir réparation.
En 1766, les coûteux projets de mise en valeur de Hazen avaient
amené Christie à imposer de strictes limites à
l'activité de son trop pressé et ambitieux associé,
lequel, cependant, fut porté à les interpréter
à sa façon. Il s'endetta lourdement dans les seigneuries,
si bien qu'en 1766 il en hypothéqua sa moitié à
Christie pour la somme de £800. Il continua d'emprunter fortement
et obtint £2 000 de son frère William et de l'associé
de ce dernier, Leonard Jarvis. En 1770, Christie demanda avec insistance
le partage de leurs propriétés. Hazen eut la partie
située dans le fort Saint-Jean et les environs, ainsi qu'une
ferme sise non loin de là, et la moitié sud de Bleury,
avec le manoir; il devint alors seigneur de Bleury-Sud. À
l'automne de la même année, on annonça la vente
aux enchères, sous l'autorité du shérif, de
certains de ses biens et de ses bestiaux; le printemps suivant,
des terres appartenant à Hazen furent vendues aux enchères,
sous l'autorité du shérif, en vue de rembourser une
dette contractée envers Joseph Fleury* Deschambault. Ces
coups durs n'empêchèrent pas Hazen de pousser la mise
en valeur de sa seigneurie: il y construisit une forge, une fabrique
de potasse et une deuxième scierie, pour remplacer celle
qui était passée à Christie lors du partage
de leurs propriétés. En 1773, il adressa une requête
à Guy Carleton pour l'obtention d'une grande étendue
de terre joignant Bleury-Sud à l'est, de même que d'une
seigneurie pour son frère William et d'une autre pour Jarvis;
aucune de ces demandes ne fut satisfaite avant le début de
la Révolution américaine, en 1775. Alarmé des
premières nouvelles d'une rébellion ouverte dans les
colonies du Sud, Hazen, en février 1775, rendit visite à
Carleton, à Québec; le gouverneur, qui le décrivit
comme un officier brave et expérimenté, le recommanda
pour une commission, et, en mars, il l'envoya, porteur de dépêches,
au lieutenant général Thomas Gage*, à Boston.
Deux mois plus tard, Hazen apportait à Carleton la nouvelle
de la descente de Benedict Arnold contre le fort Saint-Jean. Puis
il retourna dans sa seigneurie, et, comme des terres étaient
situées le long d'une route qu'emprunteraient probablement
les envahisseurs américains, il passa l'été
à réfléchir à sa situation. Par tempérament,
Hazen était incapable de rester neutre, mais sa décision,
quant à la cause qu'il embrasserait, serait fondée
en bonne partie sur les chances de chacun des belligérants,
et dès lors sur le sort ultime de ses propriétés.
À l'automne de 1775, les Américains entreprirent d'envahir
le Canada par deux voies différentes; une armée entra
dans la colonie en empruntant la vallée du Richelieu [V.
Richard Montgomery*] ais elle devait d'abord reprendre le fort Saint-Jean,
dont les défenses avaient été affermies sous
les ordres du major Charles Preston. Hazen reçut de Carleton
l'autorisation de lever des troupes et de rejoindre Preston, mais,
non encore fixé sur le côté auquel il se rallierait,
il tergiversa. Peut-être dans l'espoir de détourner
la menace de l'invasion, qui ne pouvait que ravager ses terres,
plutôt que de se rapporter à Preston, il rendit visite
au commandant américain, Philip John Schuyler, et l'entretint
des chances de réussite peu reluisantes des Américains.
En conséquence, un conseil de guerre décida d'abandonner
le projet d'invasion; mais cette décision fut renversée
quand James Livingston*, Américain vivant à Chambly,
décrivit la situation sous un jour de beaucoup plus favorable.
À cause de sa conduite équivoque, Hazen fut arrêté
par un détachement américain, qui dut l'abandonner,
toutefois, lors de l'approche d'une unité britannique, qui
l'arrêta à son tour. Preston envoya Hazen à
Carleton, à Montréal, où il fut emprisonné
sous surveillance étroite, après, selon ce qu'il devait
déclarer plus tard, avoir refusé les offres du gouverneur
de prendre le commandement d'un régiment britannique ou de
rentrer en Grande-Bretagne pour la durée de la guerre. À
la suite de la prise du fort Saint-Jean le 3 novembre, Carleton
fut obligé de quitter précipitamment Montréal
pour Québec; il prit Hazen avec lui, mais quand il vint bien
près d'être fait prisonnier en route, il dut le laisser
aux Américains. Dès lors, et sans doute possible,
engagé du côté américain, Hazen participa
au siège de Québec. Après l'échec de
l'attaque désespérée de Montgomery contre la
ville, le 31 décembre 1775, on envoya Hazen et Edward Antill,
Américain qui vivait à Québec et qui en avait
été expulsé par Carleton, auprès du
second Congrès continental de Philadelphie, porter la nouvelle
de la mort de Montgomery et demander des renforts. Le Congrès
décida de lever deux régiments canadiens de 1 000
hommes chacun. On donna le commandement du premier à Livingston
et on offrit à Hazen le commandement du second, avec le grade
de colonel. On vint à bout de ses hésitations en lui
garantissant une compensation pour la perte de sa demi-solde britannique
et en lui donnant l'assurance que ses propriétés canadiennes
ne seraient pas confisquées par les Britanniques, puisque
l'invasion américaine ne pouvait que réussir. Hazen
retourna à Montréal et commença le recrutement,
en concurrence avec Livingston, offrant l'équivalent de 40ª
à ceux qui s'enrôlaient, plus une solde mensuelle.
Le marchand James Bell était l'un de ses recruteurs dans
la vallée du Richelieu. Au départ, Hazen eut du succès
auprès des dissidents canadiens, mais le recrutement fléchit,
en conséquence, affirma Hazen, de la mauvaise conduite des
militaires et des civils américains au Canada, du trop petit
nombre de troupes dans la colonie et des paiements faits en argent
de papier et en certificats que les quartiers-maîtres refusaient
ensuite d'honorer. À la fin de février, Hazen avait
150 soldats; un mois plus tard, il n'en avait encore que 250. Même
l'engagement, à titre d'aumônier, du jésuite
Pierre-René Floquet*, dans une tentative pour venir à
bout de l'attitude de l'Église qui dissuadait les gens de
s'enrôler, n'eut pas beaucoup d'effet. À la fin de
mars 1776, Hazen prit le commandement de Montréal, le général
de brigade David Wooster ayant reçu l'ordre de remplacer
Arnold devant Québec. Peu après son arrivée
à Montréal, Arnold envoya Hazen assumer le commandement
des forts Saint-Jean et Chambly; Hazen devait aussi préparer
une ligne de retraite pour les Américains, le long de la
vallée du Richelieu. Son expérience des Canadiens
le poussa à écrire, en mai, au général
de brigade John Sullivan, qui était à préparer
une dernière tentative de résistance à Sorel:
" Ne comptez sur aucune aide véritable de la part des
Canadiens que vous êtes en train de rassembler.- Je les connais
bien; soyez certain que, dans notre situation actuelle, ils nous
laisseront à l'heure des difficultés [...] Qu'avons-nous
à espérer d'une poignée d'hommes comme ceux-là
contre ce qu'on reconnaît comme les meilleures troupes du
monde? " En juin, au moment où Hazen se joignit à
ceux qui battaient en retraite, en fuyant le Canada, des 477 hommes,
au maximum, qu'il affirmait avoir recrutés, seulement 175,
environ, le suivirent. Le régiment de Hazen, augmenté
de recrues venant des colonies américaines, demeura intact
pendant tout le cours de la révolution. Il participa au combat
à l'île Staten, dans la colonie de New York, à
Brandywine, en Pennsylvanie, à Germantown (Philadelphie)
et à Yorktown, en Virginie, se faisant une excellente réputation.
Hazen était l'un de ceux qui insistaient le plus en faveur
d'une deuxième invasion du Canada, et, en janvier 1778, il
fut nommé sous-quartier-maître général
d'une armée d'invasion que devait commander le marquis de
La Fayette; mais le projet fut abandonné le 13 mars. En septembre
1778, Hazen lança quand même une nouvelle campagne
pour une invasion du Canada [V. sir Frederick Haldimand], et, l'année
suivante, le régiment de Hazen construisit une route, dans
cette éventualité, appelée Hazen Road, à
travers le nord-est du Vermont et en direction de la baie de Missisquoi,
mais la seconde invasion ne se produisit jamais. Hazen lutta pour
la promotion et les prérogatives de ses hommes, multipliant
les requêtes au général George Washington et
au Congrès, mais ne réussit qu'à obtenir, pour
lui-même, un brevet de général de brigade, en
1781. Les hommes de Hazen allèrent en congé en juin
1783, et le régiment fut licencié en novembre. Les
soldats canadiens rejoignirent leurs familles dans des camps de
réfugiés à Albany et à Fishkill, dans
la colonie de New York, où ils reçurent des rations
du Congrès; certains retoumèrent graduellement au
Canada [V. Clément Gosselin]. Avant la fin de la guerre,
Hazen avait essayé d'obtenir des concessions de terre pour
eux, et, bien que le Congrès n'eût rien fait, la colonie
de New York créa la Canadian and Nova Scotia Refugee Tract
le long du lac Champlain. En 1786, les réfugiés s'installaient
sur leurs nouvelles terres. Après la guerre, Hazen livra
un combat de tous les instants contre le Congrès afin d'obtenir
compensation pour ses pertes au Canada, pour ses dépenses
occasionnées par le recrutement et le maintien de son régiment,
et pour la perte de sa demi-solde britannique. Son domaine avait
été pillé par les deux armées, et, pendant
la retraite de 1776, son manoir avait été rasé
pour empêcher qu'il ne servît aux Britanniques. En 1783,
les terres de la Saint John River Society, y compris celles de Hazen,
furent confisquées. L'année suivante, Gabriel Christie
le poursuivit avec succès devant la Cour des plaids communs
de Montréal et obtint la somme de £1 900 (cours d'Angleterre).
Il fit arrêter Hazen deux fois, à New York, pour dettes,
et, en août 1785, il fit saisir ses propriétés
de la vallée du Richelieu pour vente aux enchères
sous l'autorité du shérif. Hazen gagna sa cause en
appel, mais vit le jugement annulé par le Conseil privé
britannique. En 1790, à une vente aux enchères faite
sous l'autorité du shérif, Christie acquit Bleury-Sud
et quelques-uns des autres lots de Hazen dans les environs de Saint-Jean.
En dépit de ses dettes et de ses revers, Hazen avait de grands
projets de spéculation foncière et de colonisation
aux États-Unis; tout cela n'aboutit à rien, en particulier
après qu'une attaque en 1786 l'eut rendu invalide pour le
reste de ses jours. En 1787, il s'établit à New York;
il alla ensuite se fixer à Troy. Pendant les années
qui suivirent la guerre, il eut des relations d'affaires cordiales
avec James Bell, au Canada. Mais, en 1790, après avoir pendant
des années adressé en vain des requêtes au Congrès
en vue d'être remboursé des 6 000 $ qu'il avait personnellement
avancés pour la cause américaine, Bell poursuivit
Hazen pour la somme de 826 $, représentant des avances garanties
par Hazen. Ayant gagné sa cause, Bell fit saisir, en 1794,
une partie des terres de Hazen dans le comté de Clinton,
New York, dont 1 000 acres dans la Refugee Tract et une ferme modèle
que Hazen avait mise en valeur sur les rives du lac Champlain. Dans
les 20 dernières années de sa vie, Hazen fut arrêté
14 fois pour dettes et il intenta autant de procès. Un tribunal
le déclara non sain d'esprit en 1802; il n'en fut pas moins
arrêté deux fois pour dettes quelques semaines seulement
avant sa mort, le 5 février 1803. Théoriquement, il
mourut riche, mais sa veuve fut incapable de percevoir, avant sa
mort en 1827, des réclamations se montant à 42 000
$ à l'endroit du Congrès et de particuliers. L'exécuteur
testamentaire de Hazen obtint finalement du Congrès le règlement
de certaines de ces réclamations. Comme soldat, Moses Hazen
avait fait montre d'extraordinaires qualités de chef. Combatif,
il était heureux dans le feu de l'action. Courageux et impétueux,
il fut aussi, tout au long de sa vie, infatigable, déçu
par les obstacles, entêté et hypersensible quant à
son honneur. En 1790, le secrétaire américain à
la Guerre, Henry Knox, parlait ainsi de lui: " le malheureux
Hazen [...] la nature l'a doté du caractère le plus
obstiné qui eût jamais affligé l'humanité
". Fonceur, Hazen était plus encore mû par le
besoin d'agir, mais il ne parvint jamais à donner à
sa vie une direction précise.Allan S. Everest Pour une bibliographie
détaillée sur Moses Hazen voir Allan Seymour Everest,
Moses Hazen and the Canadian refugees in the American revolution
(Syracuse, N.Y., 1976). Aux sources imprimées mentionnées
dans cet ouvrage on peut ajouter les suivantes: " Inventaire
des biens de Luc Lacorne de Saint-Luc ", Jean-Jacques Lefebvre,
édit., ANQ Rapport, 1947-1948: 62; " l'Outrage Walker,
1764 ", APC Rapport, 1888: 14; " Pierre du Calvet ",
Lefebvre, édit., ANQ Rapport, 1945-1946: 367; Vital records
of Haverhill, Massachusetts, to the end of the year 1849 [...] (2
vol., Topsfield, Mass., 1910-1911), 1: 167.
J
JOGUES, LE PÈRE ISAAC
Né à Orléans le 10 janvier 1607, devient Jésuite,
arrive à Québec le 2 juil 1636, quitte Trois-Rivières
le 1er août puis 8 août 1642 est capturé dans
une embuscade par 70 Iroquois à l'embouchure du Richelieu
au lac Saint-Pierre, torturé par des Iroquois à l'île
la Motte VT puis à Cole Island NY où il est "
bastonné, lapidé, brûlé, mutilé,
suspendu à des poteaux, couvert d'ordures "; on arrache
ses cheveux, sa barbe et ses ongles avant de mâcher ses doigts
; il passe devant Ticonderoga (premier blanc à le faire),
est conduit en contrée Mohawk, est gardé 13-14 mois
comme esclave dans une famille amérindienne, traîné
d'un village à l'autre et maltraité par femmes et
enfants; durant un voyage de pêche au lac Saratoga, les Iroquois
qui ont emmené Jogues avec eux s'arrêtent à
Shenectady où il est rançonné le 31 juil 1643
pour 200 piastres offerts par le magistrat hollandais compatissant
Arendt von CORLAER, le ministre Luthérien Jan MEGAPOLENSIS
(Jacob Jensen) et Jacques LABADIE.
On le ramène à Manhattan d'où par bateau il
gagnera l'Angleterre grâce aux Hollandais, pour enfin rentrer
en France suite à l'intervention de la reine Anne?? . Le
Pape lui accorde alors la permission de célébrer la
messe sans tous ses 10 doigts. Il revient en Amérique en
1644 et repart pour l'Iroquoisie le 16 mai 1646 vers le lac Saint-Sacrement,
visite à titre de parlementaire Fort Orange (auj Albany)
pour remercier les hollandais de l'avoir libéré par
une rançon en 1643, retourne en NF le 26 juin puis revient
chez les Agniers (Mohawks) dans l'État de NY à leur
invitation. Mais le 15 oct 1646 c'est la reprise des hostilités,
les Agniers capturent le père Isaac JOGUES et Jean de LA
LANDE, croyant que les Français qui reviennent d'Europe causent
des décès dans leur communautés (infections
contagieuses) et pour conjurer l'épidémie mortelle
attribuée à la sorcellerie, un Agnier du " clan
des Ours " met à mort d'un coup de hache le père
JOGUES le 18 oct 1646 et Jean de LA LANDE le lendemain, au village
de Guadavuague (anc Ossernenon; auj Auriesville, NY). On coupe la
tête de JOGUES pour la monter sur un piquet de palissade,
face au N d'où venaient les " robes noires" que
l'on haissait . Son caractère? " Jogues was fitted for
the drawing-room or the university, a delicate personality, all
nerves and compact muscles of steel " de répondre l'historien
américain W Max REID .
K
KALM, PEHR (1716-1779)
Jeune académicien (33 ans) né le 6 mars 1716 en Suède,
fils d'un pasteur finlandais et d'une écossaise, élevé
en Finlande où il s'adonne aux sciences naturelles. Ce professeur
et auteur de botanique, de sciences naturelles et d'économie
de l'histoire naturelle, mandaté par son élève
et ami le naturaliste Carl von LINNÉ pour se renseigner sur
des plantes qui seraient éventuellement utiles à l'agriculture
et l'industrie et dont il rapportera des semences. Il visite donc
en 1749 la Nouvelle-Angleterre et la Nouvelle-France en passant
par le lac Champlain dont il décrit les coutumes amérindiennes,
la géologie, la botanique, les animaux, et les fortifications
du fort St Frédéric (Crown Point). Sa visite survient
entre la guerre de succession d'Autriche (1744-48) et celle de Sept
Ans (1755-1763) entre le 4 septembre 1748 et le 16 février
1751. Il se marie en février 1750 à Philadelphie PA
à une immigrante suédoise. Parti d'Albany NY il remonte
la Hudson puis fait du portage pour atteindre le lac. Au fort Saint-Frédéric
il attend 17 jours l'arrivée de la barque de Joseph PAYANT
dit Saint-ONGE et celle d'un vent favorable pour être conduit
au fort Saint-Jean QC, d'où il gagne Laprairie en voiture
à cheval avant de traverser le fleuve sur un bateau en bois
de pin.
Il est reçu à Québec par le gouverneur La GALISSONIÈRE
qui le traite avec tous les égards, recommandé par
la cour de France; les 130 jours passés en Nouvelle-France
du 21 juin au 29 octobre sont des plus heureux car ses hôtes
assurent généreusement la logistique de ses déplacements.
Au retour il prendra 17 jours pour arriver à Albany depuis
Montréal par le même trajet empruntant le lac Champlain
et toujours en canot d'écorce de bouleau. Il est mort en
Finlande en 1779.
Comme le formule si bien Nichole OUELLETTE, " ni conquérant,
ni soldat, ni missionnaire, il enregistre ce qu'il voit avec la
rigueur d'un clinicien, son regard essentiellement scientifique
donne un poids inestimable à ses notes. Il note les us et
coutumes des premiers et nouveaux habitants. " Son site contient
des observations à la limite du commérage mais néanmoins
fort révélatrices sur les murs quotidiennes
des filles et femmes de Québec et de Montréal. Il
n'avait pas trouvé cette coquetterie chez les femmes d'origine
anglaise en Nouvelle-Angleterre et encore moins chez celles d'origine
hollandaise à New-York et Albany. Après 250 ans ça
n'a pas beaucoup changé. " Lorsque Kalm dit que les
françaises du Canada sont jolies, bien élevées,
vertueuses, un peu moqueuses peut-être, et portées
au badinage, mais en toute innocence de cur, et de plus, qu'elles
sont meilleures ménagères que leurs voisines des plantations
anglaises, nous n'avons pas de peine à croire qu'il a tracé
un portrait fidèle de la canadienne d'alors. "
Les Montréalaises
Une grande partie des Français venus s'installer en Nouvelle-France
accusent les femmes de Montréal de manquer, dans une grande
mesure, de la bonne éducation et de la politesse des Françaises
d'origine. Les personnes du beau sexe, à Montréal,
semblent poussées par un certain orgueil et comme contaminées
par l'esprit imaginatif des Sauvages d'Amérique. On leur
trouve une sorte de fierté sauvage. Le matin, elles se lèvent
avant le diable en personne. Le soir, les femmes, les jeunes filles
et les garçons se promènent dans les rues, bras dessus
bras dessous, en plaisantant et badinant entre eux, avec une gaieté
folle. En général, ces dames sont plus jolies que
celles de Québec.
De plus, elles les surpassent dans le domaine de la chasteté
! Les jeunes Montréalaises cousent et mettent la main aux
travaux ménagers. Elles ne pouffent pas de rire autant que
les Québécoises, bien qu'elles soient assez enjouées
et aimables. Personne ne peut dire qu'elles soient dépourvues
de charme et d'intelligence. Les Montréalaises se marient
ordinairement plus tard que les Québécoises.
Les Québécoises
Les femmes de Québec ressemblent, à leur façon
d'être, aux femmes de France. Mais les femmes mariées
vivent trop librement. Il paraît qu'on les présente
aux jeunes Français de la marine royale, stationnés
à Québec durant un mois et davantage. Ces messieurs
n'ont d'autre occupation que de rendre visite à ces dames,
avant de regagner la France. Les femmes de cette ville, en particulier
celles de la haute société, se lèvent à
7h du matin, s'habillent, se poudrent et se frisent jusqu'à
9h en sirotant un café au lait. Les jeunes filles se parent
ensuite de façon magnifique, s'assoient sur une chaise près
d'une fenêtre ouverte donnant sur la rue. Un ouvrage de couture
à la main, elles font un point de temps en temps.
Elles tournent continuellement les yeux du côté de
la rue et si quelque jeune homme vient à entrer, la jeune
fille abandonne son ouvrage. Elle s'assoit alors le plus près
possible du jeune homme, cause et bavarde avec lui, sourit et pouffe
de rire, et la langue marche comme les ailes de l'hirondelle, sinon
plus rapidement. Toute la journée s'écoule de la sorte
sans que la jeune fille s'adonne au plus léger travail. Elle
reste assise et bavarde avec les jeunes gens. Même à
l'intérieur des maisons, les jeunes filles s'habillent chaque
jour de magnifique façon, comme si elles étaient invitées
à dîner chez le gouverneur général. Elles
portent sur elles toute leur fortune, et même parfois davantage,
rien que pour être splendides. De nombreux Français
viennent à Québec avec leur navire, tombent parfois
amoureux et se marient. Ces mêmes hommes montent rarement
jusqu'à Montréal.
KALM, PEHR (baptisé Petter), auteur d'ouvrages d'histoire
naturelle, né le 6 mars 1716 (nouveau style) dans la province
d'Ångermanland, en Suède, fils de Gabriel Kalm, homme
d'Église finlandais, et de Catherine Ross, d'ascendance écossaise;
il épousa en février 1750, à Philadelphie,
Pennsylvanie, Anna Magaretha Sandin, née Sjöman; décédé
le 16 novembre 1779 à Åbo (Turku), en Finlande.
Pehr Kalm naquit en Suède mais fut emmené en Finlande,
postérieurement à 1721. Élevé dans la
pauvreté, il put quand même fréquenter l'école
à Vaasa et être admis à l'université
d'Åbo en 1735. Il y étudia sous la direction du minéralogiste
utilitaire Herman Diedrich Spöring et de deux disciples du
naturaliste Carl Linné, Johan Browallius et Carl Fredrik
Mennander. Il donna des leçons dans plusieurs régions
de la Finlande en 1738 et en 1739, tout en prenant des notes sur
l'histoire naturelle du pays.
En 1740, Kalm attira l'attention du baron Sten Carl Bielke, un juge
d'Åbo, membre de l'Académie royale des sciences de
Suède. Devenant le protégé de Bielke, il partit
pour le domaine du baron, en Suède, afin d'y diriger ses
plantations expérimentales. En décembre, il entra
à l'université d'Upsal, où il suivit les conférences
du célèbre savant Anders Celsius. À partir
de 1741, il fut l'élève et l'ami de Linné.
Sous l'influence de Bielke et de Linné, Kalm fut pris d'un
grand intérêt pour la botanique utilitaire, c'eSaint-à-dire
la botanique appliquée aux problèmes de l'agriculture
et de l'industrie. Dès ce moment, Linné projeta de
faire une expédition en Amérique du Nord, afin d'y
colliger des renseignements sur des plantes d'intérêt
pour l'industrie agricole et qui seraient viables en Scandinavie;
en 1747, Kalm fut choisi pour entreprendre le voyage. Juste avant
son départ, il fut nommé professeur d'æconornia
(aspects économiques de l'histoire naturelle), à Åbo.
Kalm s'embarqua pour l'Angleterre en novembre 1747 et y demeura
pendant quelques mois; il atteignit Philadelphie en septembre 1748.
Il rencontra les principaux naturalistes américains et se
mit en devoir d'apprendre tout ce qu'il put relativement à
l'histoire naturelle des colonies britanniques. Les instructions
qu'il avait reçues de l'Académie royale des sciences
de Suède, toutefois, lui enjoignaient de passer le plus de
temps possible au Canada, dont le climat, pensait-on, était
semblable à celui de la Suède et de la Finlande; aussi
se dirigea-t-il vers le nord.
Le 2 juillet 1749, Kalm pénétrait en Nouvelle-France
au fort Saint-Frédéric (près de Crown Point,
New York). Le commandant général de la colonie, Roland-Michel
Barrin* de La Galissonière, qui avait reçu ordre du
ministre de la Marine d'assumer les dépenses de Kalm, fit
en sorte que les officiers du fort l'attendissent. Kalm y apprit
avec surprise que ces derniers recueillaient des spécimens
minéralogiques et botaniques, sur les ordres de La Galissonière.
Après trois semaines passées à herboriser,
Kalm se rendit à Montréal, où il fut l'hôte
du baron Charles Le Moyne* de Longueuil.
Arrivé à Québec le 5 août, Kalm rencontra
La Galissonière, qui l'impressionna grandement. Il avait
déjà apprécié les naturalistes américains,
mais, dans le commandant général, il s'imagina voir
le " grand Linné sous un autre visage ", écrit-il.
Accompagné du médecin et naturaliste Jean-François
Gaultier*, Kalm recueillit les semences de plusieurs plantes d'intérêt,
trouvées dans la région. Il jugea le climat de Québec
plus extrême que celui de la Suède et eut le sentiment
que plusieurs plantes canadiennes ne se développeraient pas
bien dans son pays. Après son retour à Montréal
le 26 septembre, il continua ses cueillettes. Il désirait
retourner dans les colonies britanniques via les forts Frontenac
(Kingston, Ontario), où, lui avait-on dit, il y avait d'importantes
plantes à teinture et du riz sauvage, et Niagara (près
de Youngstown, New York), mais sa demande en ce sens fut refusée
par le nouveau gouverneur général, La Jonquière
[Taffanel*], à cause de tensions qui existaient alors dans
ces territoires frontaliers. Il fut obligé de retourner parle
fort Saint-Frédéric.
Il atteignit Albany le 29 octobre. Au cours de l'hiver, il put obtenir
l'autorisation de visiter Niagara, ce qu'il fit en août 1750.
Les officiers l'y reçurent bien et l'aidèrent dans
sa cueillette de semences. Sa description des chutes fut publiée
par Benjamin Franklin et par John Bartram, mais le journal de son
voyage à Niagara est malheureusement perdu, et le récit
complet de ce voyage ne parut jamais. Ses voyages en Nouvelle-France
lui permirent d'amasser une multitude de renseignements et quantité
de semences de valeur, parmi lesquelles on retrouve celles de l'érable
à sucre, du noyer et du maïs à maturation rapide,
qu'il espérait beaucoup acclimater en Scandinavie.
Le journal des voyages de Kalm forme un ouvrage en trois volumes,
En resa til Norra America (Stockholm, 1753-1761). Cet ouvrage fournit
une précieuse description de la société canadienne,
de ses institutions religieuses et sociales, de sa structure économique
et politique, de ses murs et de ses traditions, de ses modes
et de ses habitudes alimentaires. Les peuples indigènes l'intéressèrent
beaucoup, et il consigna de nombreuses observations ou des rapports
qu'on lui fit sur leurs manières de vivre, leur apparence
et leurs origines. Son journal personnel montre qu'il fut beaucoup
plus favorablement impressionné par les Canadiens que son
livre ne le laisse voir. Dans le récit qu'il a publié,
il parle en termes chaleureux de leurs qualités personnelles.
Il vante la politesse et la gaieté qu'il rencontra à
tous les niveaux de la société et met le caractère
industrieux des canadiennes en opposition avec celui des femmes
des colonies anglaises " qui se sont donné de fait la
liberté de rejeter tout le fardeau des travaux domestiques
sur leurs maris ". Dans ses manuscrits, il se montre encore
plus favorable, disant que le Canada se compare aux colonies britanniques
comme le ciel à la terre et le blanc au noir. À n'en
pas douter, ce sentiment tient en partie au traitement royal qu'il
reçut en Nouvelle-France, par suite de l'intervention de
l'ambassadeur suédois à Paris. Kalm reconnut, toutefois,
que des hommes comme La Galissonière étaient rares;
ce qu'il ne remarqua pas, cependant, c'est qu'il arriva en Nouvelle-France
au moment où y culminait l'intérêt scientifique
de la France.
Kalm s'embarqua pour l'Europe en février 1751 et atteignit
Stockholm en mai; à la fin de l'année, il rentra à
Åbo pour y reprendre son enseignement. Il y demeura le reste
de sa vie, enseignant et publiant, outre le récit de son
voyage en Amérique du Nord, de nombreux articles dont plusieurs
avaient rapport à l'histoire naturelle de cette région.
Il manque beaucoup de renseignements concernant la botanique canadienne
dans le récit publié par Kalm. Il espérait
produire un " Flora canadensis " à son retour en
Finlande, mais l'ouvrage ne prit jamais corps. Néanmoins,
la plupart des renseignements qu'il avait glanés parurent
dans des thèses rédigées sous sa direction.
Kalm fut l'un des botanistes utilitaires remarquables de l'école
de Linné; un genre et 90 espèces de plantes reçurent
son nom. Son livre - son apport le plus important - stimula l'histoire
naturelle en Suède et mit à la portée des Européens
une description exacte et élargie des conditions de vie et
des murs existant en Amérique du Nord. Les descriptions
faites par Kalm de la vie et des murs du Canada comptent parmi
les meilleures qu'a données la littérature de voyage
concernant ce pays.
RICHARD A. JARRELL
La partie du récit de voyage de Pehr Kalm relative à
l'Amérique du Nord parut en anglais sous le titre de Travels
into North America [...], J. R. Forster, trad. (3 vol., Warrington,
Angl., et Londres, 1770-1771) et fut rééditée,
avec des documents nouveaux, sous le titre The America of 1750:
Peter Kalm's travels in North America, A. B. Benson, édit.
(2 vol., New York, 1927; réimpr., 1966). Aussi traduit en
français par L.-W. Marchand, Voyage de Kalm en Amérique
(2 vol., Montréal, 1880), et en hollandais, l'ouvrage parut
au complet en allemand. La description de la rivière Niagara
est reproduite dans [John Bartram], Observations on the inhabitants
[...] and other matters worthy of notice, made by Mr. John Bartram,
in his travels from Pensilvania to Onondago, Oswego and the Lake
Ontario [...] (Londres, 1751), ouvrage réimprimé sous
le titre Travels in Pensilvania and Canada (Ana Arbor, Mich., 1966).
Outre son livre, Kalm écrivit un grand nombre d'articles
sur des plantes et des animaux propres à l'Amérique
du Nord, qui parurent dans les publications de l'Académie
royale des sciences de Suède. E. L. Larsen a traduit en anglais
et publié huit de ces articles dans Agricultural History
([Baltimore, Md.]) de 1935 à 1950. Parmi les monographies
et les articles consacrés à Kalm, citons
1. Dictionary of scientific biography, C. C. Gillispie et al., ed.
(14 vol., New York, 1970-1976), VII: 210s
2. Martti Kerkkonen, Peter Kalm's North American journey; its ideological
background and results (Helsinki, 1959)
3. P.-G. Roy, " Le voyageur Kalm et les cloîtres de Québec
", BRH, XXXV (1929): 449-451
4. Carl Skottsberg, " Pehr Kalm: levnadsteckning ", Levnadsteckningar
över Kungl. Svenska vetenskapsakademiens ledamöter (Stockholm),
8 (1949-1954): 219-505
5. Armand Yon, " Pour un IIe centenaire: du nouveau sur Kalm
", RHAF, III (1949-1950): 234-255 [R. A. J.]
L
LA FAYETTE, MARQUIS DE
Ce jeune noble Français vient aux USA avec des volontaires
pour aider les Américains à gagner leur guerre d'Indépendance;
après la victoire il félicite le major Clément
GOSSELIN (voir cette entrée) de sa bravoure à la victoire
des américains à Yorktown contre les Britanniques.
Il visite le lac Champlain en 1825, de Burlington à Whitehall
à bord du vapeur Phoenix II arborant pour l'occasion les
pavillons américains et français. Anecdote maritime:
le bateau précédant le Phoenix II eut comme passager
le président américain James MONROE, transporta la
dépouille du général MONTGOMERY, puis brûla
le 4 septembre 1819 près de Providence Island VT avec 46
personnes à bord en route de Burlington VT vers Saint-Jean
QC
LAFRAMBOISE, JEAN-(BAPTISTE) DIT JOHN LAFRAMBOIS
1763 Premier colon de Chazy, établi avant la guerre d'Indépendance,
avec deux autres Canadiens, au bord de Trombly's Bay avant 1763
1776 Chassé par les Anglais de BURGOYNE qui viennent au lac
Champlain pour réprimer les 13 colonies américaines
insurgentes
1783 Retour à Chazy avec le groupe de MOOERS. On peut voir
une plaque commémorative le long du Lakeshore Drive au sud
de l'embouchure de la Great Chazy
LA MOTTE SIEUR DE SAINT-PAUL, PIERRE
Ce " noble homme " militaire qui signe " Lamotte
St Paul " arrive en août 1665 à Québec,
" homme de coeur, homme d'honneur ", est capitaine dans
le régiment de Carignan-Salières octobre 1665-1670,
dirige en 1665 la construction d'un chemin reliant le fort Sainte-Thérèse
(sur le Richelieu) au fort Saint-Louis (aujourd'hui Chambly) sur
la rive ouest du Richelieu, dirige au printemps 1666 la construction
du fort Sainte-Anne sur l'île La Motte VT, commande sa garnison
qui, atteinte de famine et de scorbut, sera secourue par l'aumônier
Dollier de CASSON en hiver 1667. Ce fort servira de point de ralliement
aux troupes de COURCELLES en février 1666 puis de TRACY en
octobre 1666 en route vers le " pays des Agniers " sur
la rivière Mohawk au centre de l'État de NY.
Début 1669 il remplace Zacharie DUPUY comme gouverneur intérimaire
de Montréal, MAISONNEUVE ayant terminé son terme;
il est parrain de Pierre Le BER baptisé le 11 août
1669. Le voilà " Commandant des régiments de
la Nouvelle-France " en 1669-1670. Puis il rentre en France
avec son régiment début été 1670, toujours
célibataire, remplacé temporairement par La FREDIÈRE
en attendant l'arrivée en août 1670 de François-Marie
PERROT nommé gouverneur de Montréal . Une rue Lamotte
est nommée le 21 avril 1964 le long du parc Louisbourg à
Cartierville.
LOISEAU, AUGUSTIN
Forgeron de Chambly devenu capitaine dans le régiment de
Ethan ALLEN
LYDIUS, JH
Selon BOYER, " ce marchand hollandais fut banni à perpétuité
de la colonie [Nouvelle-France] en 1730 et condamné à
payer un amende de 3000 livres pour avoir eu intelligence avec les
Anglais d'Albany en contravention de l'édit du Roi [de France]
de 1727 qui défendait aux étrangers établis
dans la colonie d'être 'marchands, courtiers et agents d'affaires'".
M
MAUREPAS, JEAN FRÉDÉRIC PHÉLYPEAUX COMTE DE
Né à Versailles 1701, mort à Paris 1781, ministre
de la Marine ? en conséquence responsable des colonies dont
la Nouvelle-France ? qu'il réforma de façon positive
avant d'être malheureusement disgracié par l'influente
marquise de POMPADOUR, maîtresse et favorite officielle de
Louis XV, roi faible et peu compétent. Esprit " doué
d'activité, de finesse, de pénétration ",
MAUREPAS fut rappelé par Louis XVI en 1774 et s'entoura d'hommes
compétents comme VERGENNES (voir ce nom). Le fort Saint-Frédéric
de Crown Point fut nommé en son honneur.
MONARQUE, CLAUDE
Quelques résidants du fort Saint-Frédéric font
partie des histoires de familles de nos ancêtres. Voici la
fiche de famille du chirurgien MONARQUE. Si vous vous appelez MONARQUE,
vous descendez probablement de lui. Voici sa fiche de mariage:
Charles MONARQUE, b Saint-Étienne-de-Mont, Paris v 1697,
immigrant à Montréal v 1721, décès Rivière
des Prairies 1761 / 1765, chirurgien militaire de la Marine (ministère
Français responsable des colonies), assigné à
la garnison de fort Saint-Jean, y reçoit 1 terre qu'il revend;
habite Montréal (1722-1729+) où il soigne la garnison;
semble avoir quitté Montréal de 1730 à 1738,
assigné chirurgien à la garnison du fort St-Frédéric
de la Pointe-à-la-Chevelure (Crown Point) au lac Champlain,
4 enfants naissent entre 1832 et 1738, y est cité 1737 sergent.
Loue une maison à Pointe-aux-Trembles en 1738 sur l'Île
de Montréal; loue du maître-tailleur Charles QUENNEVILLE
une ferme à Rivière-des-Prairies en 1741 où
il exerce la chirurgie jusqu'à sa mort entre 1761 et 1765.
mariés à Montréal le 5 juin 1721
Madeleine DAZÉ, n et b Repentigny 25 juil 1700, décès
9 et sépulture Rivière Prairies 10 janvier 1760 (60a).
Témoins au mariage: Nicolas PERTHUIS notable de Montréal,
Joseph BENOÎT chirurgien major des troupes de la Marine à
Montréal et chirurgien à l'Hôtel-Dieu de Montréal.
Des neuf enfants, cinq sont nés à Montréal
(1722-1751), quatre au Fort Saint-Frédéric (1732-1738)
où Charles était en garnison comme chirurgien.
Voici les 9 enfants MONARQUE
1. Charles, né et décès Montréal 1722
2. Anne, n Montréal 1723, mariée Pierre BOULARD 1744,
mariée Michel QUEVILLON 1760
3. Jacques, n Montréal 1725, marié Anne LACROIX 1744
4. Angélique, n Montréal 1727, mariée Charles
BÉLANGER 1746
5. Thérèse, n Montréal 1729, mariée
François HOGUE 1751
6. Antoine, n 1732 Crown Point*, marié M-Josèphe MORIN
1765
7. Pierre, n Crown Point 1734
8. Marie-Josèphe, n Crown Point 1736, mariée Joseph
PÉPIN 1765
9. Charles, n Crown Point 1738, marié Marie FILIATREAULT
1761
*Voilà l'acte de baptême du 6e enfants Antoine :
L'AN DE GRACE MIL SEPT CENS TRENTE DEUX, LE 23 NOVEMBRE A ETE PAR
MOY, AUMONIER DU FORT DE LA POINTE A LA CHEVELURE, BAPTISE ANTOINE,
FILS DU SR. CHARLES MONARQUE SERGENT DANS LES TROUPES ET CHIRURGIEN
MAJOR DANS LE DIT POSTE DE LA POINTE A LA CHEVELURE, ET DE MARIE
DAZE. LE PARAIN A ETE MONSIEUR DE LAPERRIERE, CAPITAINE DES TROUPES
DU DETACHEMENT DE LA MARINE ET COMMANDANT POUR LE ROY AU FORT DE
LA POINTE A LA CHEVELURE. LA MARAINE A ETE MARIE-ANNE CUEILLERIER,
RELIGIEUSE HOSPITALIERE A MONTREAL. LE PARAIN A SIGNE AVEC MOY LE
JOUR ET L'AN QUE DESSUS - LAPERRIERE - MONARQUE - F. JEAN CAPT.
- LA JUS, RECOLLET AUMONIER DU FORT DE LA POINTE A LA CHEVELURE
MONTCALM, LOUIS-JOSEPH GOZON DE SAINT-VÉRAN MARQUIS DE
VICTORIEUX AU FORT CARILLON EN 1758
Né au château de Candiac près de Nîmes
1712, mort à Québec 1759 victime de soldats Anglais.
Il connut une courageuse et brillante carrière militaire
en Europe, blessé à plusieurs reprises , puis pensionné
dans l'armée de réserve après le traité
d'Aix-la-Chapelle en 1748. Au début de la guerre de Sept-Ans
on le nomme général en Nouvelle-France en 1756 après
la défaite et la capture du Baron de DIESKAU au lac George
le 8 septembre 1755. C'est alors qu'il conquiert brillamment 3 des
forts britanniques: au lac Ontario c'est fort Oswego 1756, au lac
George NY c'est fort William Henry 1757 et au lac Champlain c'est
fort Carillon 1758. Mais il perd sa 4e bataille et sa vie à
Québec en 1759.
MONTY, FRANÇOIS-(AMABLE)
1736, né à Chambly le 20 février (4e de 14
enfants) de Jean MONTY (n v 1693 de Dominge & Jeanne Benoist),
décès 1755, marié 1729 à Marthe POYER
dit LaPintade (Jacques & Marguerite Dubois), immigrant v 1727,
établis à Chambly dont plusieurs fils et petit-fils
se battront du côté Américain)
1760, épouse à Chambly le 21 janvier Marie-Josèphe
BERGEVIN (François-Marie & Thérèse VILLENEUVE)
de Charlesbourg.
1775 le 25 novembre, promu enseigne dans le régiment de James
LIVINGSTON (compagnie Abraham Livingston) destiné à
envahir le Canada
1776, devient lieutenant 18 décembre, 1er lieutenant 20 novembre
1777/1778, sa femme et ses enfants s'expatrient avec lui, puis il
est blessé à Quaker Hill le 29 août
1781, licencié le 1er janvier
1782, son fils Jean s'établit à Beekmantown NY
1783, épouse et enfants le rejoignent après la guerre
et leur fils Joseph reçoit une terre à Chazy.
1787, reçoit une terre près de Champlain à
Monty's Bay, Chazy; son fils Placide s'établit à Plattsburgh
NY,
1790, réside à Champlain avec 3 fils et deux filles
et sa femme
1791, leur fille Catherine épouse le major Clément
GOSSELIN (voir l'entrée GOSSELIN) devant un juge de paix
Américain, après quoi un prêtre de Saint-Hyacinthe
réhabilite le mariage le 12 mai 1791. Membre fondateur, tout
comme Clément GOSSELIN, Germain DIONNE et Louis GOSSELIN
de l'Ordre de Cincinnati, décerné aux officiers de
la guerre de l'Indépendance; le général WASHINGTON
en fut le 1er président (ce cercle restreint ne dura pas
longtemps).
1798, recensé " Town of Champlain, Oct 1st,: Francois
Monty, 50 acres adjoining Monty's Bay and near Deans Patent on the
north, on log barn 30x20 $225. " Eut > 10 enfants, dont
Jean et Placide qui servirent brièvement dans le régiment
de HAZEN, ce fils Jean deviendra John, marié à Sarah
CLARK, dont le fils Lewis marié 1839 à Harriet SEARS
aura une fille Sarah mariée 1882 à Daniel HIBBARD
dont les enfants renieront leur sang canadien et se prétendront
de descendance " française de France. "
1809 le 8 février, meurt à Chazy
Les patronymes des descendants incluent : Barré (Bare), Bennett
(Benoît), Besset (Bessette), Bray, Brodeur, Choquet (Choquette),
Courtin, Daignault, Gamache, Gelineau, Gervais, Goguet (Goyette,
Goyet), Guertin, Hins (Ainse, Hains, Hainse), Lareau, Larivec, Ledoux,
Lizotte (Lezott, Leazote), Menard (Mesnard, Mainard), Miller, Moquin,
Papineau, Patenaude (Patnaud, Patnod), Racine, Raymond, Senecal,
Trudeau, Vandanaigue, Vinet (Binet)
P
PATENAUDE
EXEMPLE DE LIGNÉE ÉTABLIE NON LOIN DE LA FRONTIÈRE
· Nicolas Patenaude m Québec 1651 à Marguerite
Breton
· Pierre Patenaude m Montréal 1685 à Catherine
Brunet
· François Patenaude m Longueuil 1722 à Ursule
Achin dit St André
· François Patenaude m Chambly 1765 à Charlotte
Ménard
· Alexis Patenaude m Chambly 1791 à Marie-Desanges
Monty
· Léon Patenode b 16 septembre 1802 Chambly, m St
Luc 30 mai 1825 à Henriette Trempe, fille de François
& Marguerite Germaine, morte 30 octobre 1837 St Valentin; Léon
est remarié à Esther Cameron v 1838 et recensé
fermier 1840 à Grand Isle VT, il meurt 14 août 1883
North Hero VT
· Leonard Patnode, b 5 juil 1829 St Cyprien de Léry
à Napierville, m 10 octobre 1851 St Joseph du Corbeau NY
(auj. Coopersville) à Julie Bérard dit Lépine
(fille de Antoine & Marguerite Germain dit Bélisle)
PATRONYMES, MUTATION DE
La majorité des patronymes des immigrants canadiens-français
installés au lac Champlain, que ce soit avant ou après
la guerre d'Indépendance américaine, ont été
américanisés, on n'a qu'à relever les épitaphes
des établissement septentrionaux de NY (Saint-Joseph de Coopersville...)
et du VT (Alburg St Amadeus Cemetery, Isle Lamotte Cemetery, North
Hero South End Cemetery, South Hero Ste-Rose de Lima Cemetery...)
ou encore à consulter le bottin téléphonique.
C'est ainsi que:
v Asselin, Ancelin deviendront ASHLINE, AUSLINE
v Bélair deviendra BLAIR
v Bélisle deviendra BILLINGS
v Benoît deviendra BENNET
v Bessette deviendra BESSET
v Bleau deviendra BLOW
v Boileau deviendra BILOW, BUYLO
v Boucher deviendra BUSHEY
v Bourgeois deviendra BUSHWAY
v Choinière, Chouinard deviendront SAWYER, SWEENEY
v Couturier deviendra SEAMSTER, TAYLOR
v Demers deviendra DeMARCE
v Descoteaux deviendra HILL
v Desroches deviendra STONE, DERUSH
v Dufaults deviendra DEFOE
v Gervais deviendra JARVIS
v Giguère deviendra JIGGER
v Gosselin deviendra JOSLYN
v Guyon, Dion deviendront YOUNG
v Hayot deviendra AYOTTE
v Lacroix deviendra CROSS
v Lajeunesse deviendra YOUNG
v Lebrun deviendra BROWN
v Lefebvre deviendra BEAN
v Mailloux deviendra MAYO
v Tremblay deviendra TROMBLY, TROMBLEY
v Patenaude deviendra PATNAUD, PATNODE (quelques rues et chemins
portent ce nom entre la frontière canadienne et Plattsburgh)
v Paulin deviendra POLING, PAULAIN, POLAND, PAULING, POLLIN, PAULEIN
v Perreault deviendra PERROT
v Poissant, Poisson deviendront FISH
v Saint-Onge, Payant dit Saint-Onge deviendront SANTOR
v Sylvestre deviendra SYLVESTER
v Trempe deviendra TROMP
v Vincelette deviendra VanSELETTE
PAULIN, ANTOINE
Le capitaine-major Antoine II PAULIN, fils d'Antoine I né
près de Grenoble à Saint-Paul-de-Varces et venu combattre
l'Anglais ABERCROMBIE à fort Carillon (Ticonderoga) en 1758
sous MONTCALM. Antoine II quitte Chambly en juin 1776 et combat
les Anglais aux côtés des Américains, son leadership
lui vaut d'être promu rapidement; licencié à
demi-salaire le 1er juil 1783, recensé à Albany puis
à Fishkill (entre Albany et NY) en 1783, reçoit une
concession de 500-900 acres entourant la rivière Great Chazy,
y défriche un lot et se bâti une maison en bois rond
en 1786. Le plus jeune fils Pierre né à Corbeau (Coopersville)
se marie au Québec puis revient élever une famille
nombreuse à Corbeau. Les voisins sont des franco-catholiques,
souvent des anciens officiers du régiment de HAZEN.
Lors du 1er recensement Américain en 1790, on cite "
Anthony POLING, spouse, 2 sons, 4 daughters ". Jean-Baptiste
PELLETIER, né 1783 Saint-Denis QC, épouse en 1808
à l'Acadie QC la fille Françoise PAULIN née
en 1783 à Albany NY; avec deux filles et 4 fils il s'établit
à Corbeau (Coopersville) près de son beau-père
en 1786. Le 1er avril 1793 une liste est publiée des propriétés
du village de Champlain (dont Corbeau fait partie), on y trouve
" Antoine PAULINT with wife Theosite and children in a log
homme assessed at 30$, log barn 20x24 feet, brother Amable PAULINT
with home on a parcel measuring 416 acres " . Antoine Ii est
mort le 7 septembre 1812 et, faute de cimetière à
Corbeau, les restes sont déposés à Grave-Acres
sur la ferme d'un certain Hiram SHUTE.
PAYANT DIT SAINT-ONGE, JOSEPH
SURNOMMÉ L'AMIRAL DU LAC CHAMPLAIN
1er habitant de Saint-Jean QC, il signait Joseph Payant. Fils de
Jacques PAYAN soldat des troupes de la Marine devenu cordonnier
& Louise MORIN, b Joseph-Jacques 19 jan 1700 Québec,
élevé rue des Pauvres face à l'Hôtel-Dieu,
marié à Québec 2 novembre 1721 à Marie-Geneviève
dit Marie-Jeanne LEGRIS d Québec 2 mars 1753, maître
de barque de 1743 à 1760, il appartient à la petite
histoire du lac Champlain parce qu'il en fut le 1er pilote et participa
à la Guerre de Sept Ans. À ses débuts le fort
Saint-Frédéric était ravitaillé seulement
par des chaloupes depuis le fort Sainte-Thérèse mais
en 1742 les frères CORBIN de Québec, charpentiers
et constructeurs du roi construisirent au fort Saint-Frédéric
(Crown Point) la goélette Saint-Frédéric de
45 tonneaux pour relier Saint-Jean au fort Saint-Frédéric.
Saint-ONGE en fut le premier et unique pilote, surnommé "
l'amiral de la barque du roi " et il venait aussi de Québec.
De 1746 à 1754 il fait partie des résidents du fort
Saint-Frédéric car déjà le 8 mai 1746
il manque le mariage de son fils aîné à Québec
parce qu'il est " présent à la Pointe-à-la-Chevelure
" mais il réside à Québec l'hiver.
Son fils Nicolas Payant dit Saint-ONGE épouse au fort Saint-Jean
le 4 avril 1758 Rosalie LERIGER dit LAPLANTE (Paul & Barbe DUPUY)
de Saint-François-Régis, veuve de Jean Marie PAPERLE
de Laprairie, les deux pères des époux témoins
aux mariages, Nicolas Payant est alors " peintre au service
du Roy ". D'où Joseph-Marie Payant dit Saint-ONGE b
au fort Saint-Jean le 5 juin 1757, puis Joseph Payant dit Saint-ONGE
b au même endroit le 5 mai 1759 .
En 1749 le 19 juillet vers 11h00 au fort Saint-Frédéric
c'est Saint-ONGE qui embarque l'illustre naturaliste suédois
Pehr KALM , qui raconte que: " Le yacht qui navigue tout l'été
entre les forts Saint-Jean et Saint-Frédéric... qui
nous a conduit à Saint-Jean est le 1er qui ait été
construit ici et qui ait jamais navigué sur le lac Champlain,
car autrefois en n'employait que des bateaux pour transporter les
provisions. Le capitaine était français d'origine
mais né dans ce pays; il avait lui même (sic) bâti
son yacht et fait les sondages pour trouver une route sûre
entre les forts Saint-Jean et Saint-Frédéric "
Le 25 août 1759 la goélette de 70 tonnes La Vigilante,
construite à Saint-Jean par Nicolas-René LEVASSEUR
en 1757 et pilotée par Joseph PAYANT de Saint-ONGE, fut placée
par BOURLAMAQUE " en aval des chaines pour la défense
du chenal à l'est de l'Île-aux-noix
près
de l'embouchure de la Rivière-du-Sud pour prévenir
la circulation ennemie de ce côté. Durant le siège
les Anglais (sous DeHAVILAND) réussissent à s'en emparer
" " Payant, âgé de soixante ans, comprit
que sa carrière était finie. Le drapeau qu'il avait
servi avait repassé les mers; le beau lac qu'il avait défendu
était, en 1763, par une malencontreuse proclamation, abandonné
à l'état de New-York. Il se contenta désormais
du titre d'ancien marinier se retira à Chambly (ou plutôt
à Laprairie) où il vécut encore plusieurs années
"
PERRAULT, LOUIS
PATRIOTE RÉFUGIÉ AU VERMONT 1837-1839
Journaliste et imprimeur à Montréal du seul journal
" patriote et républicain " de langue anglaise
durant la période de la révolte des " Patriotes
de 1737 ", il dut s'exiler au Sud après le saccage de
son imprimerie par les Tories. Ce sera l'époque de la pendaison
des " insurgés " au Pied-du-Courant, des viols
de canadiennes-françaises à Beauharnois, Sainte-Martine
et Châteauguay, des procès devant la Cour martiale,
de la mort de son frère Ovide durant la bataille de Saint-Denis-sur-Richelieu.
Il s'installe tour à tour à Middlebury VT (chez l'oncle
de sa femme), puis Burlington, New York et encore Burlington, stratégiquement
mieux placés. De chaque endroit il assure par lettres les
communications avec le réseau des autres patriotes réfugiés
aux ÉU, dont les frères Robert et Dr Wolfred Nelson,
Abraham Duvernay, Dr Thomas Bouthilier, Dr EB O'Callaghan, Louis-Joseph
Papineau??
Des patriotes demeurent près du lac Champlain et y tiennent
des assemblées parfois encouragés par des citoyens
locaux:
Ø Alburgh VT,
Ø Champlain NY (DeLORIMIER, Dr CÔTÉ, GAGNON;
DUVERNAY en juin 1838 " se réjouit de voir avec quelle
dextérité la contrebande s'effectue à Rouses
Point, chaque soir des voitures, des canots, des waggons chargés
partent pour divers points du Bas-Canada [Québec] "
),
Ø Chazy NY (" la famille de GAGNON qui probablement
par ce temps-ci, a de la misère " ),
Ø Rouses-Point NY (Ludger DUVERNAY en juin-août 1838,
Dr BOUTHILIER),
Ø Saint-Albans VT (Dr HALL sympathisant américain;
Robert NELSON y réside en juin 1838 ),
Ø Swanton VT (DUVERNAY, DESMARAY, BEAUDRIAU, J BELL...; "
des milices américains, en se rendant sur les lignes, criaient
'Hourra pour PAPINEAU' ... M. PLATT, capitaine de milice du Vermont,
nous logea, nous informant que les soldats anglais avançaient
"
Ø Vergennes VT.
On sait que Louis-Joseph PAPINEAU et le Dr O'CALLAGHAN passaient
pour des traîtres aux yeux des Patriotes purs et durs, parce
qu'ils faisaient de beaux discours mais refusaient de s'impliquer
dans la révolte armée et s'enfuirent aux ÉU
dès la première goutte de sang versée. C'est
ainsi que Robert NELSON écrivait " PAPINEAU and O'Cs
conduct has been the conduct of dastardly cowards " . Mais
PERRAULT demeura fidèle à ces deux " exilés
" aux mains propres.
Les patriotes trouvent des appuis dans les Colonies américaines,
indépendantes des Britanniques depuis le traité de
Versailles en 1813. " Si le gouvernement anglais veut agir
de rigueur envers le Dr Wolfred Nelson, je n'ai pas de doute d'après
ce qui se manifeste ici [Boston, New York], que l'indignation des
Green Mountain Boys sera si grande qu'ils nous aideront ouvertement
"
R
LES RÉPUBLICAINS
" LE PETIT CANADA RÉPUBLICAIN DU LAC CHAMPLAIN "
- NY
Historique: Au début (1775-76) de la guerre de l'Indépendance
terminée en 1781, des colons Français se portent volontaires
pour combattre avec les insurgents Américains ayant l'intention
d'enlever le pouvoir aux Britanniques, d'abord au Bas-Canada, puis
au Sud sur le territoire des 13 colonies. On les dit républicains
par opposition aux loyalistes ou monarchistes loyaux à la
couronne anglaise. Deux régiments (nommés alors Congress
Own's parce que découlant d'une décision du Congrès
américain) furent formés, commandés par LIVINGSTON
et par HAZEN. Après une expédition infructueuse au
Québec pour renverser le pouvoir des autorités britanniques,
ces volontaires se joignirent aux rebelles américains.
Après la victoire finale des Américains, ces volontaires
n'étaient plus acceptés par le Canada où les
autorités les considéraient comme des traîtres
et les nouvelles autorités américaines durent leur
offrir des certificats de primes d'engagement donnant droit à
des concessions (grants) au Nord-Ouest du lac Champlain, concessions
qui ne se matérialiseront cependant qu'après plusieurs
tracasseries administratives. C'est ainsi que des canadiens-français
vétérans de cette " Armée continentale
" se fixèrent définitivement dans l'état
de NY. Après avoir battu en retraite et évacué
le Canada en 1776, l'armée révolutionnaire les installa
dans des camps à Albany et à Fishkill (entre Albany
et New-York), les mirent en congé en juin 1783 et ainsi leurs
familles purent les rejoindre.
Par un acte du 11 mai 1782 l'État de NY avait décidé
d'accorder des certificats de concessions (grants) dans le Nord-Est
et le centre du comté de Clinton aux réfugiés
et soldats provenant du Canada et de Nouvelle-Écosse (Nova
Scotia Refugee Tract), les lots ont 80 ou 420 acres tandis que 5000
acres sont divisés entre les 15 officiers et soldats qui
ont combattu du côté Américain. Il fallut 4
ans pour concrétiser toutes ces concessions; c'est le gouvernement
Américain qui paya le transport vers ces terres en bois debout.
Des colons défrichèrent et s'établirent dans
le comté de Clinton, à Corbeau (Coopersville), Chazy,
WeSaint-Chazy et Champlain à partir de 1783-84; un total
de 131 500 acres furent accordés à 252 " vétérans
et réfugiés " . Mais beaucoup vendirent ces certificats
et préférèrent s'établir à New
York et à Albany.
Ces républicains sont restés attachés à
leur religion, leurs enfants venaient souvent se marier et faire
baptiser leurs propres enfants par les curés de Chambly ou
de Belil. Plusieurs de ces expatriés catholiques revinrent
au Canada à cause de la pauvreté notée dès
1808 par Mgr PLESSIS. En 1843 Mgr BOURGET note qu'ils sont encore
bien pauvres. Voir les entrées Coopersville, Monty's Bay,
François MONTY, Point au Roche, Clément GOSSELIN.
Plusieurs s'établirent dans la région de Champlain
et Chazy, dont Antoine Paulin, Alexandre Friot, , André Pépin,
Amable Boileau, Théodore Chartier, Pierre Ayotte, JB Laframboise,
etc
Déplacements des troupes du Régiment de Hazen ,
1776, quittent le Canada pour Crown Point en juin, rejoignent Ticonderoga
en juillet et Albany en septembre, s'installent dans les quartiers
d'hiver à Fishkill
1777, quittent pour Princeton NJ en juin, participent à la
bataille de Staten Island en août et à celles de Brandywine
et Germantown en septembre-octobre, se replient à Wilmington
DL pour y hiverner
1778, vont à Albany en février en préparation
de l'attaque avortée contre le Canada, se rendent à
West Point NY en avril, puis en juillet vont à White Plains
NY pour protéger la ville de New York, le contonnement d'hiver
se fera à Danbury CT
1779, en mai ils participent à la construction d'une route
à Coos, en octobre le voici à Peekskill NY, puis on
les installe à Morristown NJ pour l'hiver
1780, à King's Ferry NY pour l'été, ils participent
à Garrison NY à la campagne de Morrisania, puis on
réintègre le cantonnement d'hiver de Fishkill NY
1781, en juin ils assurent la protection contre une éventuelle
attaque britannique à Albany et dans la Vallée Mohawk,
renvoyés en juillet à West Point, ils se rendent à
Dobbs Ferry et au nord du NJ pour menacer Staten Island, en septembre
à Williamsburg et Yorktown VA ils participent au glorieux
siège de Yorktown, en décembre on leur confie à
Lancaster PA la gardiennage de prisonniers de guerre britanniques
1782, en novembre ils installent leur cantonnement d'hiver à
Pompton NJ
1783, en juin ils sont mis en congé à Newburgh NY
et en novembre le régiment est dissous à White Plains
NY
S
SAILLY, PETER
FRANÇAIS IMMIGRÉ DE LA LORRAINE,
HOMME D'ÉTAT ET JURISTE DU COMTÉ DE CLINTON NY
Il visite les ÉU en 1783, explore le lac Champlain et la
rivière Mohawk, retourne en France en 1785 pour y quérir
sa famille, revient à New York en 1785, passe l'hiver à
Albany, puis s'installe en 1786 à Plattsburgh où il
démontre ses aptitudes à exercer des fonctions publiques
dans cette jeune nation, en plus d'être un homme d'affaires
à la fois dynamique et rigoureux; élu représentant
du disctrict Sarasota-Essex-Clinton en 1804, il gagne la confiance
de Thomas JEFFERSON qui le nomme Collecteur des Douanes du district
de Champlain et s'acquitte de cette fonction jusqu'à sa mort
en 1826 avec beaucoup d'intégrité et de diplomatie.
SOREL, PIERRE DE
SON EXPÉDITION AVORTÉE EN JUILLET
Capitaine du régiment de Carignan-Salières arrivé
sur la Justice le 14 septembre 1665, parti de La Rochelle vers le
25 mai. En juillet 1666 le Lieutenant général TRACY
l'envoie vers le pays des Agniers (rivière des Agniers, NY),
c'est la seconde expédition punitive du genre cette année
là. Mais en chemin il rencontre un groupe d'Agniers dont
les chefs, AGARIATA et le Bâtard Flamand, se disent en mission
diplomatique vers Québec; on vire de bord et on les y raccompagne
prudemment. C'est lui qui construira le premier Fort de Sorel. -
Il construit le fort Richelieu avec des hommes du régiment
Carignan et laisse son nom au fort puis à la ville actuelle.
(Voir l'entrée sur Chazy, celle sur TRACY et son expédition
en septembre 1666, et celle sur le Fort de Sorel).
T
TRACY, ALEXANDRE DE PROUVILLE MARQUIS DE
SON EXPÉDITION EN SEPTEMBRE 1666, UNE RÉUSSITE STRATÉGIQUE
Lieutenant général de Nouvelle-France et commandant
des troupes x deux ans (1665-1667), n v 1603 et d 1670 en France,
TRACY était lassé des vaines tractations de paix avec
les Iroquois et bien qu'âgé de 62 ans, affecté
de la goutte et ne pouvant marcher en forêt sans aide, vexé
surtout du récent assassinat par les Mohawks de son neveu
Nicolas de CHAZY (voir l'entrée Chazy), il met en marche
une expédition hivernale, la 3e et véritable du genre
en 1666 en pays Agnier; " le 6 septembre Monsieur de Tracy
conclud d'aller en personne à Annié avec mille ou
12 cents hommes "; avec l'aide de COURCELLES, CHAMBLY, LEMOYNE,
CHAUMOND, SALIERES et BERTHIER, on mobilise 600 soldats du régiment
de Carignan-Salières, 600 colons et 100 Ouendats (Hurons)
et Algonquins. Ils quittent Québec le 14 septembre et sont
rejoints le 28 septembre par 110 habitants de Montréal ainsi
que par le Sulpicien François Dollier de CASSON qui vient
tout juste d'arriver au pays et se joint à l'aumônier
DUBOIS et aux jésuites ALBANEL et RAFEIX.
" Le 5 octobre nous apprenons de bonnes nouvelles de l'armée
qui est bien de 14 cents hommes. Tous ces messieurs se portent très
bien. Ils sont entrés dans le lac de Champlain le 28 ou 29
d'octobre ". Cette expédition de représailles
en contrée Mohawk remonte le lac Champlain, " la plus
forte qu'on eût jamais vue dans cette partie du monde et qui
s'avançait intrépide, bannières au vent et
tambours battants " passe par Ticonderoga, atteint le lac Saint-Sacrement,
longe probablement la rivière Sacandaga et les marais du
même nom, s'enfonce plein sud en forêt pour atteindre
les villages Agniers près de la rivière du même
nom. Mais les Sauvages avaient pour la plupart fui dans les bois
avec femmes et enfants. Au passage d'un ruisseau un mercenaire "
Suisse charge sur ses épaules l'imposant M. de TRACY pour
traverser un rapide, au beau milieu le pauvre Suisse est sur le
point de tomber en défaillance et a tout juste le temps de
jeter [TRACY] sur une roche avant de s'effondrer; heureusement un
Ouendat qui surveille la scène se jette immédiatement
à l'eau, tire [TRACY] du danger et le porte de l'autre côté
" ; COURCELLES lui-même, quand il souffrait de crampes,
dut aussi être transporté durant deux jours.
Vers le 16 octobre les soldats pénètrent dans Andaraqui,
principale bourgade des Agniers, gros village d'une centaine de
cabanes de planches, défendu par des levées de terre
et un triple palissade de pieux hauts de 20 pieds, muni de réserves
de vivres, d'outils, d'eau dans des cuves en écorce. Durant
ce raid TRACY fait planter solennellement une croix décorée
des armes de la France, puis fait mettre le feu aux 4 coins du village.
Ces villages sont établis sur la rive sud de la rivière
Mohawk NY, entre Utica et Albany NY, près de Sprakers et
de Fort Hunter, plus précisément face à Little
Falls, Fonda et Amsterdam que l'on retrouve sur la rive nord.
" Les Annienguers ayant pris la fuite au bruit des tambours,
TRACY a fait brusler les 4 bourgs avec tous les bleds, il y auroit
bien en tout 100 grandes cabanes ", on applique ainsi la politique
de la terre brûlée en incendiant 3 autres villages
après avoir pris le maïs pour les troupes affamées,
on brûle les récoltes sur pied dans les campagnes environnantes,
on pend pour l'exemple un des prisonniers Iroquois, puis on se replie
vers le fort Sainte-Anne avant de revenir triomphalement (pourtant
sans combat) à Québec le 5 novembre " le 5 au
soir Monsieur de Tracy retourne d'Annié avec les troupes
d'environ 13 cents hommes y compris les sauvages, à la reserve
de 9 ou 10 noyes dans le lac de Champlain ", tandis que le
capitaine La MOTTE gardait le fort Sainte-Anne.
Quand le 8 novembre " on renvoya le Bastard flamant avec un
ancien d'Annié " il s'agissait du chef Agnier BÂTARD
FLAMAND, fils illégitime d'un Flamand et d'une Amérindienne,
appelé SMITHS JOHN par les Anglais, libéré
comme otage à Québec; il constate au retour une désolation
entière, plus de 400 Iroquois étant morts de faim
durant l'hiver . Le 14 novembre " le Te Deum a esté
chanté en l'église cathédrale à la première
nouvelle de l'heureux succès de la marche de Mons. de Tracy
". Il s'en suivra le 8 juillet 1667 un traité de paix
qui cette fois sera de longue durée. Cette expédition
est une réussite stratégique, forçant les Iroquois
à déposer les armes et à accepter l'évangélisation
qui suivit, car en moins de 3 ans chaque village iroquois avait
son missionnaire. La paix avec les Cinq-Nations dura, cette fois,
18 ans. La présence du régiment de Carignan n'est
plus requise. Tout cela grâce à TRACY, qui fit beaucoup
de bien à l'église et à la colonie durant ses
deux années de commandement.
L'influence de la civilisation française, canadienne
française et québécoise a contribué
au façonnement de l'Amérique du Nord. Vous trouverez
sur ces pages le constat dans la toponymie des lieux au Sud
de Montréal au pays des États-Unis. C'est également
vrai dans de nombreuses régions de notre voisin du
sud et.... L'ouest, dans les grandes découvertes. Lewis
and Clark n'étaient-ils pas pilotés par mon
ancêtre Charbonneau
Les grands découvreurs
de la Louisiane, du Mississipi, des Grands Lacs, les provinces
du Canada, à l'est et à l'ouest
Contribution
qu'il faut reconnaître
Et de nombreux historiens
vous aideront à reconnaître ces faits, cherchez
Ça serait dommage que cette civilisation se perde...
Voir la
carte d'Amérique du Nord alors qu'elle était
surtout française.
Note de l'éditeur de ce site
: Louis Charbonneau |
Sources bibliographiques
et abréviations
<http: //www.anr.state.vt.us/champ/PDFs/Historicfs.pdf>
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ANQM. Archives nationales du Québec à Montréal
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et fonda la Congrégation Canadienne de Winooski.
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22 mai 1776, RAPQ 1927-28, p 488-497; collection Baby, cote P2/78
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BIRON, Pierre. Guide de croisière du lac Champlain. Montréal,
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BIRON, Pierre. Lexique Nautique Anglais-Français, Montréal,
1981, 194 pages, Chez l'auteur; épuisé [BIRON 1981]
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<voileevasion.qc.ca/ lac_champlain_toponymie.htm> , site de
Louis CHARBONNEAU ? 2e version déposée juin 2003 à
la Maison de la Société généalogique
canadienne-française
BRYAN, David. Life of Sister Fanny Allen RHSJ, 1784-1819. Feuillet
de 8 pages annoncant A Nun for Two Nations, une biographie qui ne
fut jamais publiée. (Gracieuseté Sur BUSSIÈRES,
Archiviste RHSJ Hôtel-Dieu de Montréal.)
CADIEUX Pierre B. Le Fort Lennox. <355.7 L568fl> SGCF
CALDWELL EL. Fort St Jean on the Richelieu River. Bulletin of the
Fort Ticonderoga Museum, v 4, July 1938, serial # 25. L'auteur était
lieutenant-colonel aux Royal Canadian Dragoons
CARTE BOUCHETTE 1815, produite par Joseph Bouchette pour le gouvernement
Anglais du QC, imprimée à Londres, inclut la vallée
du lac Champlain.
CARTE BRASSIER 1776. Cette carte est reproduite dans certains des
ouvrages cités
CARTE FRANQUET 1752, faite à Québec pour décrire
le " Lac Champlain, de la Rivière des Iroquois et de
l'Isle de Montréal ", conservée au Séminaire
de Québec tiroir 219 no 13. Intéressante malgré
quelques imprécisions: On y attribue erronément la
construction du fort Sainte-Anne sur l'île Lamotte à
La MOTTE-CADILLAC et non au capitaine La MOTTE-LUCIERE. On y attribue
la construction de fort Carillon à VAUDREUIL, alors que c'est
lui qui en ordonna plutôt la construction sous la direction
de l'ingénieur LOTBINIERE. Louis FRANQUET était ingénieur
militaire
CARTE NOAA (National Oceanographic and Aeronautic Administration)
Marine Charts. A l'usage des plaisanciers. Source des latitudes
du présent ouvrage.
CARTE POPPLE 1733, reproduite dans Palmer p 49 " A map of the
British Empire in America "
CARTE SAUTHIER 1779, reproduite dans certains des ouvrages cités
CHARBONNEAU, André. Les fortifications de l'Île-aux-Noix.
Montréal, Méridien, 1994, 390 pages.
COOLIDGE, Guy Omeron. The French occupation of the Champlain Valley
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218 pages. Original par la Vermont Historical Society en 1938. Recherche
très fouillée sur le sujet.
De CASSON, François Dollier. Histoire du Montréal
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De MARCE, Virgina Easley. French-Canadian Settlement in the Champlain
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1985, inédit.
DEMERS, Philippe (1927). Le Général Hazen seigneur
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de monographie régionale, texte d'une conférence du
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Bien écrit.
DEMERS, Philippe (1929). L'amiral du lac Champlain, Joseph Payant
dit Saint-Onge. Ducharme, Montréal, 1929.
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Dictionnaire Biographique Canadien (DBC), disponible en ligne. Plusieurs
des personnalités présentées dans ce remarquable
dictionnaire ont joué un rôle dans l'histoire de la
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EVEREST, Allan S. Moses Hazen and the Canadian Refugees in the American
Revolution, Syracuse NY, Syracuse University Press, 1976 Récit
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de canadiens et de leurs familles, et des difficultés à
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la guerre d'indépendance.
FARIBAULT-BEAUREGARD, Marthe. La population des forts Français
d'Amérique (18e siècle). Montréal, Ed Bergeron.
Contient les "bms" célébrés dans
ces forts.
FORTIN, Réal. Le fort Ste-Thérèse, Chambly,
Société d'histoire de la seigneurie de Chambly, 2003
. Cet ouvrage récent reproduit les détails de plusieurs
cartes anciennes
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of the American Revolution.
GOSSELIN, abbé Auguste. Champlain et Hudson. La découverte
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Mémoires Société Royale du Canada, 3e série
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disponible au Sanctuaire ouvert l'été; s'inspire essentiellement
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MONTCALM, Marquis de. Relation de la défense des retranchements
sur la hauteur de Carillon à environ 600 toises du Fort le
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soins du marquis, le style est celui d'un assistant.
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Leipzig-Paris, 1864, édité par J TAILHAN, jésuite
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DEROY-PINEAU, Françoise. Marie de l'Incarnation, Paris, 1989
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PONTBRIAND, Benoît, Coopersville NY, Saint-Joseph-du-Corbeau,
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SGCF Société généalogique canadienne-française
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TUTTLE, George Fuller Three Centuries in the Champlain Valley, Plattsburgh,
1909. Intéressant mais de présentation bizarre: par
date de l'année, par exemple tous les événements
survenus un 13 février sont regroupé ensemble. Il
faut donc lire tout le livre pour savoir, faute de table des matières,
ce qui est arrivé en 1813 ou en 1856. Consulté Salle
Gagnon
Van de WATER, F.F. Glimpse of Champlain History. The Champlain Valley:
Northern Gateway in American Heritage v 1, # 1, 1er septembre 1949,
p 21
VERNEY, Jack. The Good Regiment. McGill & Queen's University
Press, 1991
VERSTEEG, Jennie G. Lake Champlain: Reflections on our Past
WHITECAP MAGAZINE 2000 Edition. On, under and around Lake Champlain,
numéro de 96 pages <whitecapmagazine.com>
Pour notre autre
page sur la toponymie du lac Champlain
Autres liens
Autre lien intéressant http://www.vtgenlib.org/general/showCat.php?selectARG=ALL&brief=Yes Cartes historiques ...
VTGENLIB
http://www.historiclakes.org/Valcour/valcour_island.htm
Pour communiquer avec l'auteur
de cette étude
Pierre Biron travaille sur un dictionnaire marin
français/anglais
lien sur les traces des grands explorateurs des débuts de l'Amérique du Nord. Voile évasion aimerait remercier le Réseau du patrimoine franco-ontarien pour l’accès à leur page Web « Voyages, Sur les traces de Champlain. »
Notre nouveau
film, "l'Intracoastal, une voie navigable". Rivières
et canaux le long de la côte Est des États-Unis.
Région historique passionnante de l'histoire des
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