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Pignoches à la rescousse d’une épave
Cet extrait du récit «Naufrage à Gustavia» donne une bonne idée de ce qu’il faut faire pour empêcher un bateau qui a brûlé de couler.
Le plongeur attitré de la capitainerie m’attend sur sa barque, costume de circonstance, le matériel acheté, les pignoches, le maillet, tout fin prêt… Il sait qu’il devra me faire crédit, Bruno lui a fait bien comprendre que je n’avais aucune liquidité… La confiance règne…
Il accroche son embarcation à l’épave, les bonbonnes, un sac rempli de ces précieux bouchons… Il inspecte l’intérieur, tout est brûlé, donc tous les boyaux conduisant aux sorties et aux entrées d’eau le sont aussi, entrées d’eau additionnelles et probablement la perte de l’épave, aussitôt que la pluie fera monter le niveau de l’eau le moindrement. Nous nous rendons compte de l’importance de mettre des pignoches dans tous les passe-coques, surtout que la pluie est de la partie. Heureusement que nous sommes venus aujourd’hui !

Il plonge, les bouchons doivent être plantés à l’extérieur de la coque. Il en pose quelques-uns, remonte, me demande quelques précisions sur le nombre d’ouvertures, ce que j’ignore…
Il replonge…
Une quinzaine de minutes, autant de pignoches, il bouche même le tuyau d’échappement du moteur…Le tout terminé empêche le bateau de sombrer.
http://www.voileevasion.qc.ca/naufrage_a_gustavia.htm ... Édition Baico Inc. ISMN978-1926945-07-1
Louis Charbonneau, Le Roi-Soleil
LES CARNETS DE BORD DU ROI-SOLEIL voir lien
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