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EVQ®
Voile évasion
L'École
de Voile du Québec © enr.1968
Centre de recherche sur la méthodologie de l'enseignement de la voile
Pédagogie, École de voile du Québec
Méthodologie de l’enseignement de la voile
Évaluer compétences
Préambule
Le maître/capitaine n’est pas à bord pour mettre ses connaissances en valeur, mais bien pour faire cheminer les intéressés. Nous avons appris à travers nos expériences multiples, autant dans l’enseignement de la voile qu’auprès d’élèves en classe, qu’il faut éviter de jouer la carte de celui qui connait tout, mais bien se placer juste une coche au dessus des mousses : ça évite de leur faire peur. Une fois qu’ils nous ont rejoints dans ce qu’ils croient être nos connaissances, il faut s’empresser de gravir une autre marche et ainsi de suite. Et la confiance règnera. Imaginez, montrer à faire un empannage avant d’avoir exposé et pratiqué la manœuvre de hisser les voiles. Notre premier objectif est de former...
En début de formation, il est important que le futur plaisancier de voile sache exactement à quoi s’en tenir : nous avons choisi de fournir un manuel qui lui indique clairement ce à quoi il doit s’attendre : l’approche évaluative lui est expliquée dans notre manuel cours de base «La voile, les deux pieds sur le pont »

Pour le contenu du manuel
Principe de base : l’évaluation faite lors d’une séance de chaise ne fait que mesurer les capacités de mémoriser la théorie. Il est préférable qu’elle soit faite en pleine action, «les deux pieds sur le pont», c'est à bord qu'on apprend à manoeuvrer.
Le stagiaire doit être responsabilisé face à l’évaluation de ses compétences. À l’école de voile Louis Charbonneau (EVQ), il coche au fur et à mesure les manœuvres vues et celles qu’il a exécutées. Le maitre/capitaine observe, voit et peut évaluer s’il maîtrise la manœuvre. C’est le stagiaire qui assume le suivi. Il s’agit ici d’une évaluation concrète d’un apprentissage tangible et non pas de sa capacité à se souvenir d’une instruction théorique qui n’a aucune valeur en pleine action. Les critères ou indicateurs de réussite sont simples : comprendre et être capable d’identifier et surtout d’exécuter la manœuvre.
Ce mode d’évaluation permet immédiatement de replacer l’intéressé en position de vouloir réussir s’il s’est trompé. L’élève a le droit à l’erreur. Les maladresses, les blocages sont exploités par le professeur pour réexpliquer et faire reprendre les manœuvres jusqu’au succès et ainsi, voguer allégrement vers une réussite, accompagné de son mentor. Comment peut-on imaginer contribuer à l’apprentissage du maniement d’un voilier, en évaluant assis dans un lieu terrestre des stagiaires déjà débarqués depuis quelques semaines et même des mois. Mieux vaut évaluer au fur et à mesure de l'apprentissage. Se souvenir que l’évaluation a comme premier objectif de voir que les aspirants soient capables de manoeuvrer. Donc maintenir nos objectifs : le savoir, le savoir-faire, les compétences et les attitudes.
Les attitudes dans le domaine interpersonnel doivent être expliquées dans un domaine comme celui de la voile : le maître/capitaine doit faire comprendre que les directives nécessaires à l’exécution des manœuvres doivent être également faites dans le respect. Par sa façon de procéder, il doit donner des directives claires et précises, ne jamais crier ou bousculer de quelque façon que ce soit ses apprentis. Le maître doit lui montrer à respecter l’erreur des équipiers et aussi, à exiger que les manoeuvres soient faites correctement, ça va de soit; le maître/capitaine doit encourager à garder un climat de plaisir. Une attitude respectueuse donnera des capitaines qui seront agréables avec leur équipage. Le respect et les manœuvres bien réussies les placeront dans une ambiance agréable et sécuritaire.
Le maître n’est pas à bord pour mettre ses connaissances en valeur, mais bien pour faire cheminer les intéressés.
Se souvenir que le maître aussi a beaucoup à apprendre de ses aspirants. Ils lui montrent et il le saisira, s’il est attentif, comment les former. Les apprentis sont souvent différents face à l’apprentissage et ils lui font découvrir la clé qu’il leur est personnelle. À travers les années d’expériences, nous avons pu multiplier par des dizaines les manières d’apprendre et nous nous sommes donnés le devoir de trouver la façon de les utiliser. Quelles richesses à découvrir et quel plaisir vécu si nous pouvons atteindre ce petit déclic qui fait progresser l’intéressé. L’apprentissage de la voile est concret : le bateau gîte, c’est le vent, il ne dérive pas, il ne chavire pas, c’est la quille… Ce sont là des formules simples de la physique que nous aurions appréciées quand nous étions à l'école : poussée, résistance… Il arrive qu’en mode apprentissage, certains seront mal à l’aise, accrochés à des échecs antérieurs. Quel bien-être de les voir vaincre cette appréhension dissimulée. Il faut se souvenir qu’il faut rester simple et laisser le temps : on voit ici l’importance d’avoir trois ou quatre stagiaires en même temps, donnant à chacun le répit nécessaire à l’observation. Ils arrivent ainsi à reconnaître leurs erreurs et apprendre à les corriger sous la supervision du maître/capitaine. Notre plateau de travail est idéal, le nombre de mousses étant limité, nous avons le loisir d’avoir une écoute attentive. Et surtout ne pas se prendre trop au sérieux, tout en l’étant.
Il faudra laisser le temps d’apprendre et d’utiliser le vocabulaire marin. Important qu’on parle tous de la même chose : avant de lever les voiles, faire le tour des manœuvres à connaître en donnant le mot exact. Il sera acquis au fur et à mesure que les manœuvres seront pratiquées. Il est bien que le manuel fourni offre une liste de mots à connaître et que les stagiaires se fassent un plaisir à rechercher les définitions. Voir lien
En conclusion, le maître/capitaine doit montrer, faire exécuter, aider l’apprenti à comprendre ses erreurs, à les corriger et à se sentir en sécurité dans le plus de situations possibles. Le maitre/capitaine ne sera pas toujours avec lui, il faut qu’il prenne confiance en ses gestes. Il est donc primordial qu’il puisse prendre conscience par lui-même de sa valeur : il coche ce qu’il a vu et s’auto-évalue, ce qui le conduira sur la piste de la sécurité.
Le schéma structurel de l’évaluation du cours de voile de l’ÉVQ donne au stagiaire l’occasion de s’auto-évaluer : source primordiale de son apprentissage «les deux pieds sur le pont».

Le maître-capitaine signe l'attestation comprise dans le manuel. Le stagiaire l'avait méticuleusement remplie durant le stage.
La carte témoin/certification

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